
Paris, 10 décembre 2025 — Après une décennie de prévisions surévaluées, de projets inutiles et de milliards gaspillés, RTE vient de l’admettre : la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) était basée sur des chiffres faux, et la France se retrouve aujourd’hui avec un système électrique surdimensionné, instable et ruineux. La consommation d’électricité, loin d’exploser comme promis, stagne à un niveau inférieur à celui d’avant la crise du Covid, tandis que les capacités de production, elles, n’ont jamais cessé d’augmenter.
Résultat ? Des prix qui s’effondrent, des centrales nucléaires maltraitées, et des milliards d’euros de subventions publiques engloutis pour produire une électricité intermittente que personne ne consomme et de bâtir d’immenses réseaux électriques inutiles aux coûts pharaoniques.
Le nouveau rapport de la Fondation Concorde, joint à ce communiqué, confirme point par point ce diagnostic. Il documente une surproduction structurelle — 20 % au-delà des besoins — des prix négatifs récurrents, plus de 2 TWh d’électricité effacés, et un système de subventions devenu incontrôlable (7,1 milliards € en 2026). Il montre que la PPE3 reposait sur des hypothèses irréalistes, aggravant la cannibalisation des ENR et fragilisant le parc nucléaire. Une analyse indépendante qui valide entièrement les alertes portées depuis des années par la FED.
Pire : pendant des années, RTE et les pouvoirs publics ont maintenu le cap, autorisant toujours plus de parcs solaires et éoliens, malgré les signaux d’alerte. Aujourd’hui l’opérateur réseau reconnaît enfin que « la France ne manque pas d’électricité » et pudiquement qu’« il faut lever le pied sur certains projets ». Une reconnaissance tardive, qui intervient alors que Bruxelles menace Paris de sanctions pour déséquilibres du marché, que les finances publiques suffoquent sous le poids des aides aux énergies renouvelables, et que les consommateurs, déjà exsangues, refusent de payer pour un système absurde et coûteux.
La question est simple : qui paiera pour cette gabegie ? Les responsables politiques et les ministres qui ont validé la PPE3 en connaissance de cause ? Les industriels de l’énergie qui ont profité des subventions ? Ou, une fois de plus, les contribuables et les ménages, contraints de financer une politique énergétique bâtie sur des mensonges ?
Une chose est sûre : le temps des excuses est terminé. Il est urgent de geler immédiatement les projets inutiles, de suspendre toutes les nouvelles autorisations de construire préfectorales, de réviser en profondeur la PPE3, et d’exiger des comptes. La France n’a pas besoin de plus d’électricité. Elle a besoin d’une politique énergétique honnête.
