Blackout espagnol : alerte ignorée, future catastrophe annoncée ?

Le récent effondrement partiel du réseau électrique espagnol illustre parfaitement les risques croissants liés aux énergies renouvelables intermittentes (EnRi). Une surproduction solaire incontrôlée, suivie de la déconnexion brutale de 15 GW — soit 40 % de la consommation nationale — a provoqué une instabilité soudaine. La France, incapable d’absorber ce surplus, a dû couper ses interconnexions, provoquant une panne régionale.

Plutôt que d’en tirer les leçons, RTE minimise l’événement, refuse de remettre en cause les EnRi et rassure à coup de propos lénifiants. Pourtant, tous les experts s’accordent : si la PPE3 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) est validée en l’état, avec une augmentation massive des moyens non pilotables, la France pourrait être le théâtre d’un effondrement électrique majeur, affectant également ses voisins européens. Une stratégie énergétique irréaliste risque ainsi de devenir une catastrophe nationale planifiée.


 

https://www.rte-france.com/actualites/information-presse-incident-electrique-espagne-portugal-situation-est-retablie

Blackout espagnol : alerte ignorée, future catastrophe annoncée ?

https://lecourrierdesstrateges.fr/author/eric-verhaeghe/

Exclu : comment l’énergie solaire a causé le black-out en Espagne

Éric Verhaeghe par Éric Verhaeghe 3 mai 2025

Exclu : comment l’énergie solaire a causé le black-out en Espagne

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L’affaire du black-out électrique survenu en Espagne provoque un silence gêné des autorités, propice à de nombreuses rumeurs. La réalité, selon l’ingénieur Jean Bergeal, est beaucoup plus simple : les producteurs espagnols d’énergie solaire ont brutalement décroché du réseau lorsque la production d’électricité a mis le réseau en danger, encouragés par la mécanique européenne de prix négatifs.

https://youtube.com/watch?v=x3W1E0sYqBE%3Ffeature%3Doembed

Pour comprendre ce qui s’est passé, nous allons nous intéresser à ce qu’on a vu sur le réseau Français et ce qu’on a enregistré dans les jours qui ont précédé ou qui ont suivi ce lundi et qui annonçaient la catastrophe.
Pour cela, nous allons considérer les courbes de production par filière fournies sur internet par le site (fort bien fait, d’ailleurs) de RTE baptisé Eco2mix.
Ce sont des données absolument incontestables et incontestées !
On peut donc s’appuyer dessus et réfléchir en les analysant, avec confiance.

Voici par exemple (Page suivante) ce qui concerne la journée du mardi qui a suivi le Black-out pour le réseau français : (la consultation de samedi dernier, deux jours avant le blackout, est aussi équivalente et permettait de savoir que ça allait secouer fort en Espagne). Le problème n’était pas de savoir si cela allait arriver mais quand cela allait arriver !

Et ça va se reproduire ! la prochaine fois, il faut se payer toute l’Europe ! Cela aura vraiment de la gueule !

Que voit-on ici ?

Une France exportatrice de plus de dix GW pendant la matinée et pendant la soirée.

Entre les deux, disons de 11 heures à 16 heures, on n’exporte plus et même on importe jusqu’à 6 GW.
On constate aussi que notre stockage (STEPs style grand Maison) tourne à plein (on ne turbine pas mais on pompe de l’eau pour la faire remonter. (partie en bleu foncé)

En même temps on voit qu’à partir du lever du soleil, la production photovoltaïque (en orange), commence à monter. Normalement, les autres jours, cette production continue de monter jusque vers midi puis redescend ensuite pendant l’après-midi.

Or, que constate-t-on ici ?
Vers onze heures, le photovoltaïque décroche : Par rapport à sa montée « classique », on a perdu environ 6 GW. On a en fait perdu presque la moitié de la production potentielle du solaire ! ça fait un sacré choc, pour le réseau (équivalent à la déconnection de quatre grosses tranches nucléaires).
Autre point intéressant à observer : ce qui se passe vers 17 heures : on voit cette marche, cet à-coup net, revenir non seulement sur le solaire mais aussi sur l’éolien.

De quoi s’agit-il ? Qu’est ce qui provoque ces décrochages ?

Et surtout, cela pourrait-il avoir un rapport avec la perte quasi instantanée de 15 GW de production renouvelable en Espagne au début des phénomènes qui ont provoqué le blackout, ce lundi ?  Eh bien oui !!!

Il s’est passé quelque chose de spécial à ce moment-là. Quelque chose, d’ailleurs, mis en place par les bureaucrates idéologues incompétents de la commission Européennes.(Humour : n’est-ce pas un pléonasme ?)

Mais que se passe-t-il donc à ce moment ?
Consultons maintenant les prix spot de l’électricité échangée sur le réseau Européen :

Voici par exemple ce qui s’est passé aujourd’hui, le 30 avril : j’ai consulté ce site le 28 Avril mais ai oublié d’en faire une capture d’écran. C’était tout à fait similaire.

On voit donc clairement que jusqu’à dix heures, le kWh fourni au réseau était payé. Les producteurs étaient payés pour cela. A partir de onze heures, ce n’était plus le cas et même, à partir de midi, il fallait payer pour écouler son énergie. Les prix étaient négatifs !!!

Que font alors les gros producteurs industriels ? Devinez ?
Ils se déconnectent en masse ; bien sûr il ne s’agit pas des petits clients domestiques raccordés sur les réseaux basse tension mais toutes les grosses fermes solaires le font et toutes instantanément. Ils le font d’autant plus que, même déconnectés, ils continuent à être payés !
Ce comportement est celui des photovoltaïques français mais est exactement le même pour les exploitants de parcs espagnols. Ces prix sont valables pour toute l’Europe ! ou plutôt, pour être plus exact, cette surproduction potentielle est valable pour toute l’Europe.

Et ils se reconnectent en masse et tous ensemble, lorsque le prix du kWh, vers 16 heures, redevient positif. (Lorsque le réseau n’est plus en surcharge de production.

Prenons maintenant le cas de l’Espagne : la semaine précédant les écologistes espagnols se targuaient de l’excellence des choix énergétiques faits avec une pointe de 78,5% de renouvelable pour alimenter le réseau.

Cet exemple était monté en épingle à Bruxelles.

Lorsque la production a commencé à excéder la consommation sur la plaque Européenne, , ou risquait d’y arriver, le mécanisme des prix négatifs s’est mis en place.

 En Espagne, les panneaux photovoltaïques ont donc été déconnectés en masse. Quand on voit des responsables incapables d’expliquer d’où a bien pu venir cette perte instantanée de 15 GW (15000 MW), on rêve et on se dit que ces gens ne sont pas à leur place ! ou plutôt, ils la ferment pour ne pas perdre leur job ! C’est de l’auto censure ! Et c’est en fait une variante de la corruption généralisée des décideurs. Une honte !

En fait, techniquement, c’est semblable à ce qu’on a observé en France : ils ont perdu la plus grande partie des panneaux solaires photovoltaïques. D’où les 15000 MW de perte !

Rien d’étonnant donc !

Facteurs très aggravants

Les panneaux solaires n’ont aucune inertie mécanique.

Pas plus que les éoliennes§

En France, lorsqu’ un alternateur de 1400 MW est couplé au réseau, ce sont plus de 400 tonnes de ferraille et cuivre qui tournent à 1500 tours/ minute, avec 600 tonnes de turbine qui y est couplée. Cette inertie mécanique, cette énergie cinétique sont énormes et constituent de véritables ancrages pour la stabilité du réseau. En Espagne, il n’y avait que quelques générateurs à gaz et des alternateurs hydrauliques pour stabiliser tout ça.  C’était une tâche physiquement impossible à faire, même pour des virtuoses de la gestion des réseaux.

Une remarque : lors d’une mise à l’arrêt d’urgence d’une tranche de centrale nucléaire PWR,  à cause de l’effet Xénon, on ne peut reconnecter la tranche qu’au bout d’environ deux jours. Cela poserait des risques d’instabilité neutronique et c’est interdit par les autorités de sûreté.

Les écolos ne vont pas se gêner pour critiquer le nucléaire à ce sujet. Je l’ai déjà entendu ! un comble, mais venant de si bas…

Corollaire : Si cela devait se produire, en France, à la même échelle, on serait dans le noir pendant au moins deux jours, voire plus. C’est un fait ! Une certitude !

Et avec ce que nous prévoit la PPE en cours de signature de décret, on y va tout droit !

 

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La transition énergétique au détriment des pays du Sud

Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.
Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés.
EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

Fédération Environnement Durable
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Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés. EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

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Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.
Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés.
EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

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Empêchons le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc de devenir un Parc industriel

e Collectif Toutes Nos Énergies Occitanie/Environnement regroupant les associations du territoire du PNR Haut Languedoc (Hérault/Tarn)
Le préfet du Tarn, le préfet de l’Hérault, le comité syndical du PNR Haut Languedoc

Signer la pétition « Empêchons le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc de devenir un Parc industriel ».

CETTE PÉTITION EST TRÈS IMPORTANTE, PARCE QUE LES PREFETS DU TARN ET DE L’HERAULT  , POUR LA PROCHAINE CHARTE, VEULENT  PASSER OUTRE AUX DEMANDES DE LA MAJORITÉ DES ELUS DU PARC ET DES CITOYENS, ET SUIVRE MECANIQUEMENT LES DEMANDES DE LA FILIERE EOLIENNE = dépasser les 300 éoliennes déjà installées, en installer des plus hautes encore . 

Souhaiteriez-vous la signer à votre tour ?

Lien : https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/empechons-parc-naturel-regional-languedoc-devenir/241518?source=email&tmstp=1745147418&p=sharing%0A%0A

Merci de votre soutien!

Marjolaine Villey-Migraine

Porte-parole du collectif 34
Administrateur de la FED

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Évolution et Défis des Réseaux Électriques avec André Merlin

Interview d’A.Merlin (fondateur et premier président de RTE, réseau maillé THT – Très Haute Tension) dans laquelle il expose très simplement les fondamentaux de  fonctionnement du système électrique, qui expliquent son opposition au développement envisagé d’une production intermittente aléatoire (éolienne et solaire), objets de la PPE3.

Cette ITW a été organisée par l’association PNC.

Qu’on soit pour ou contre le nucléaire, les lois de la physique de l’électricité du réseau THT électrique maillé français et européen (continental), sur lequel débite directement l’électricité des éoliennes offshore qui se transmet à la vitesse de la lumière, ne peuvent décidément pas être ignorées ou niées…

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Le prix de la chimère

Pour un moratoire immédiat sur l’éolien

Le spectre d’une surcapacité

Jean Pierre Riou
https://lemontchampot.blogspot.com/2025/04/pour-un-moratoire-immediat-sur-leolien.html

Quand l’encombrante production renouvelable donne déjà des sueurs froides à RTE

Les 15 premiers jours d’avril 2025 ont déjà connu 13 journées à épisodes de prix négatifs. Avec plus de 350 heures en 2024, ces épisodes se multiplient chaque année en France à chaque coup de vent sur fond de faible consommation, notamment chaque weekend. Et chaque fois, le nucléaire module à la baisse notamment jusqu’à plus de 10 GW le 05/04 à 13 h 45, au plus bas du cours du MWh. Chaque fois, les EnR (solaire & éolien) sous contrat de complément de rémunération ont cessé de produire pour profiter de la rémunération prévue en pareil cas, chaque fois les EnR sous tarif d’obligation d’achat (TOA), dont la totalité de l’éolien en mer, continuent de produire un courant dont il s’avère que personne ne veut, même en étant payé pour le prendre. Mais surtout leur production aléatoire excédentaire est à l’origine, depuis le début de ce mois, de messages d’alerte de RTE en raison de la dégradation de la sécurité de l’équilibre du réseau. Pour en comprendre les raisons, il convient de revenir sur le fonctionnement du marché.

Les responsables d’équilibre

Les responsables d’équilibre (RE), au nombre de 277en France, ont pour mission d’assurer l’alimentation d’un périmètre défini par contrat avec les gestionnaires de réseau, RTE ou Enedis, eux-mêmes en étant parties prenantes. On y trouve aussi bien des producteurs de tous horizons, comme SEFE (ex Gazprom) ou Iberdrola, que des consommateurs ou des investisseurs comme la banque Stanley Morgan. EDF y dispose d’une filiale : EDF Trading, et d’une autre : EDF OA, spécifiquement chargée de gérer les contrats avec les énergies renouvelables. Leur rôle est d’équilibrer l’interface entre les contrats qu’ils ont conclus avec les producteurs et ceux avec les consommateurs afin d’alimenter le périmètre dont ils sont responsables. En dernier recours, c’est RTE qui procède à l’ajustement en activant des offres sur le marché de l’ajustement, et en répercute les coûts aux RE via le mécanisme de règlement des écarts.

L’alerte du 11 avril

Un message d’alerte de RTE daté du 11 avril à l’intention des RE fait état d’une dégradation quotidienne de l’équilibre du réseau et de la difficulté pour RTE de maintenir l’indispensable équilibre entre production et consommation, équilibre hors duquel tout écart peut entraîner une panne générale par l’effet domino de l’écroulement du réseau.

Ce message informe : « RTE est actuellement confrontée à une situation extrêmement tendue pour assurer sa mission de service public de gestion de l’équilibre offre/demande en temps réel ce qui rend l’usage des offres d’ajustement insuffisant quasiment quotidiennement et l’amène a émettre des messages de mode dégradé pour in fine devoir recourir à des moyens post marché exceptionnels et coûteux. »

Le message de RTE s’explique tout en bas de son site « Capacités d’équilibrage » par le lien qui indique : « Avis de passage en mode dégradé ». Ceux-ci ont pour en tête « Messages de manques d’offres concernant le mécanisme d’ajustement » et  font état de plusieurs passages par jour en mode dégradé, quasiment tous les jours depuis le 5 avril. Chaque fois le déséquilibre est indiqué dans le sens d’une demande inférieure à l’offre , notamment au 5 avril : « dégradé_Equilibreoffre/demande_baisse_12:30_18:00 ».

Dans son bilan de sûreté 2023, RTE décrit les enjeux de ce mode dégradé en considérant « Autant l’activation de moyens à la hausse permet de renforcer le niveau de services système présents (en démarrant des groupes de production), autant les activations à la baisse peuvent dégrader ce niveau en entraînant l’arrêt des groupes qui participaient aux services système Ces services système comprennent en effet le réglage automatique de la fréquence par l’inertie des énormes turboalternateurs des centrales conventionnelles qui tournent de façon synchrone à 50 Hz sur le réseau. Et ce déséquilibre peut entraîner des reports de flux, des transits imprévus et surcharges localisées qui susceptibles de provoquer des déconnexions automatiques, reportant les flux sur d’autres ouvrages et créant un effet domino.  RTE cite le 9 avril 2023, où il a dû faire appel hors de ses frontières àTerna, Amprion et Swissgrid pour compenser une partie de l’écart de réglage de RTE et pouvoir restaurer la fréquence sous les 50,05 Hz le temps que les groupes français effectuent leur ajustement à la baisse.

Les apprentis sorciers

L’Entsoe venait de publier une nouvelle alerte concernant ce manque d’inertie du réseau européen en raison du développement des EnR. Les apprentis sorciers qui prétendent réduire encore cette inertie par l’augmentation de la part d renouvelable en France, en attendant que l’électrification des usages en absorbe la production, ne semblent pas comprendre l’immédiateté des besoins dans le réglage de l’équilibre, ni le rôle de l’inertie dans la marge nécessaire aux actions d’ajustement.

Le prix de la chimère

RTE a présenté son schéma de développement du réseau qui chiffre à 100 milliards d’euros en 15 ans ses besoins de restructuration, dont 37 milliards pour 22 GW de raccordement d’éolien en mer.

Dans ses éléments de prospective à horizon 2050, Enedis prévoit entre 1,5 à 2 milliards et 6 à 8 milliards par an pour le raccordement de nouvelles installations entre 2020 et 2050, selon l’importance de la part d’énergie renouvelable dans le scénario envisagé. Soit un total compris entre 45 et 240 milliards sur 30 ans, pour leur seul raccordement et sur le seul réseau de distribution.

Pour autant, de telles sommes n’ont pas vocation à dimensionner le réseau pour transporter l’intégralité des encombrants records de production éphémères quel qu’en soit le lieu de production et l’état du réseau. Des congestions sont déjà fréquentes aujourd’hui, et le producteur est alors rémunéré par RTE pour sa production non écoulée.

RTE en explique en effet le mécanisme de compensation ci-dessous dans sa publication « Indemnisation des limitations d’ENR terrestres par RTE »

 


Le caractère aléatoire de la production électrique des EnR est appelée à entraîner une croissance exponentielle des excès de production. Par delà les risques qu’elles font peser sur le réseau, il faut bien comprendre que ces productions inutiles sur fond de marché écroulé, seront forcément soutenues financièrement par l’argent public, que ce soit pour n’avoir pas pu être écoulée, pour compenser l’écart entre le prix contractuel et celui du marché pour une encombrante production écoulée, ou pour rémunérer une installation qui ne produit rien pour cause de prix négatifs.  

Une seconde partie de cet article montrera les effets néfastes de cette coûteuse et dangereuse surcapacité sur notre parc nucléaire ainsi que le fait qu’elle est incapable d’en remplacer le moindre MW installé.

L’électrification des usages est une priorité, l’enchérissement du kWh électrique en est le principal frein.

Les taxes croissantes qui en sont l’unique cause trouvent leur origine dans l’accise, notamment destinée au soutien des EnR, et le TURPE destiné à restructurer le réseau pour lui permettre de les accueillir. L’effet contre productif de ces sommes, elles mêmes frappées par la TVA, doit faire comprendre la nécessité d’un moratoire immédiat sur le développement de l’éolien.

Publié par Le Mont Champot à 01:34 

Libellés : Débat PPEPolitique énergétique

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Le scandale PPE3 : quand l’État ruine le pays au nom des éoliennes et du solaire       

Le scandale PPE3 : quand l’État ruine le pays au nom des éoliennes et du solaire       16 avril 2025
Pendant que l’État racle les fonds de tiroir pour trouver 40 milliards pour  boucler un avant projet de budget 2026, il s’obstine à vouloir dilapider des centaines de milliards dans une stratégie énergétique erronée : la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE3), dominée par les éoliennes et le solaire, qui en sont le symbole le plus coûteux et le plus inefficace
Une stratégie qui délaisse l’essentiel : une décarbonation fondée sur une énergie pilotable, stable et compatible avec les réalités économiques de notre société.

Une hémorragie budgétaire à ciel ouvert

Subventions à perte, appels d’offres déséquilibrés, extension de réseaux non utilisés, projets contestés localement : la PPE3 consacre plus de 300 milliards d’euros en première évaluation à un modèle énergétique fondé sur les énergies dites renouvelables ‘’intermittentes et aléatoires ‘’ – c’est-à-dire l’éolien et le solaire – qui ne tient pas debout.
Il est incompréhensible – voire irresponsable – que le Chef de l’État et le Gouvernement s’entêtent à soutenir une fuite en avant aussi coûteuse qu’inefficace.

Ce gaspillage fragilise l’équilibre des finances publiques, détourne des ressources essentielles, accèlère l’augmentation du prix de l’électricité et ne répond pas aux besoins réels du pays.


Un rejet qui fait l’unanimité

Les voix sont désormais nombreuses et concordantes :

  •  L’Académie des sciences qualifie la PPE3 d’incohérente, irréaliste et nuisible1.
  •   Plus de 160 sénateurs en ont publiquement demandé la révision.2
  •   Le Haut Conseil pour le Climat pointe lui aussi les failles techniques et budgétaires du dispositif.3
  • Les médias nationaux révèlent le gouffre économique de ces choix idéologiques.4
  •   De nombreux groupes d’experts dont ceux de la Fédération Environnement Durable5, de la Fondation Concorde6, du CEREME7, du HCEA8, du PNC9ainsi que des   personnalités reconnues internationalement comme Bernard Accoyer ancien president de l’assemblée Nationale,   François Goulard ancien ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche,  André Merlin10 Président Fondateur de RTE, Henri Proglio ancien Président d’EDF , Stéphane Piednoir  Sénateur Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, dénoncent depuis des mois ces orientations.
  •   Sur le terrain les Français, de plus en plus nombreux, refusent l’implantation de nouvelles infrastructures éoliennes et solaires qu’ils jugent inutiles, destructrices pour la biodiversité et dévastatrices pour l’environnement.                            

La FED appelle le gouvernement à un sursaut de lucidité

La PPE3 n’est plus un plan d’avenir : c’est un engrenage budgétaire et technologique.
Face à cette dérive, la FED demande :

  • La suspension immédiate de tous les projets liés à l’éolien et au solaire agrovoltaïque
  •   Un audit indépendant sur le coût réel de cette stratégie énergétique ;
  •  Un moratoire sur toute nouvelle décision jusqu’à révision complète de la PPE3
  •   La réorientation des financements vers des solutions énergétiques fiables, pilotables et adaptées aux réalités du pays.


Une seule question demeure :

Pourquoi le gouvernement continue -t-il à ruiner la France pour un modèle énergétique qui ne fonctionne pas ?

La PPE3 est devenue une impasse coûteuse. Le moment est venu de l’arrêter.
Ce gaspillage fragilise l’équilibre des finances publiques, détourne des ressources essentielles, accèlère l’augmentation du prix de l’électricité et ne répond pas aux besoins réels du pays et en particulier à sa nécessaire réindustrialisation.                                                                                                                                                                                         
Il est incompréhensible – voire irresponsable – que le Chef de l’État et le Gouvernement s’entêtent à soutenir une fuite en avant aussi coûteuse qu’inefficace.

 

 Références

1) Academie des Sciences : 
https://environnementdurable.org/ppe3-le-constat-accablant-de-lacademie-des-sciences/
       
2) Plus de 160 sénateurs
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/plus-de-160-senateurs-appellent-francois-bayrou-a-revoir-la-feuille-de-route-energetique-de-la-france-20250313


3) Haut Conseil pour le Climat 
https://www.actu-environnement.com/ae/news/ppe-programmation-energie-production-consommation-financement-hcc-45510.php4


4-1le Point
https://www.lepoint.fr/politique/energie-ce-plan-a-300-milliards-qui-pourrait-faire-tomber-le-gouvernement-13-03-2025-2584636_20.php


4-2) le Figaro
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/incoherent-irrealiste-l-academie-des-sciences-etrille-la-nouvelle-programmation-pluriannuelle-de-l-energie-20250411

 

4-3) IFRAP

https://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/transition-energetique-la-france-ne-peut-plus-se-payer-le-luxe-dobjectifs-irrealistes


 5) Fédération Environnement Durable
https://environnementdurable.org/la-programmation-pluriannuelle-de-lenergie-ppe3-sabotage-energetique-de-la-france-2/

 
6) Fondation Concorde 
https://environnementdurable.org/un-rapport-qui-confirme-les-alertes-de-la-fed/


7) Cérémé : Rapport 2035-2050 réalisé avec Roland Berger
https://cereme.fr/wp-content/uploads/2022/03/CP_RapportRB_Resume_16-mars-2022.pdf
Ce rapport, évalue les économies importantes (300 milliards qui pourraient être faites en
stoppant les nouveaux projets d’EnRi.


HCEA : Le haut-commissaire à l’énergie atomique

https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/14__avis_du_hcea_version_finale.pdf

 

8) SLC : Sauvons le Climat: 

https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/debats_publics/250315_Commentaires_de_Sauvons_le_climat_sur_le_projet_de_PPE3-1.pdf

 

9) PNC ; Défense du Patrimoine  Nucleaire français

https://www.pnc-france.org/category/courriers/

https://www.pnc-france.org/wp-content/uploads/2025/02/250225_PPE3-Synthese-des-avis-de-PNC-France.pdf


Bernard .Accoyer

https://www.lefigaro.fr/politique/bernard-accoyer-la-france-n-est-pas-obligee-de-s-enfermer-dans-une-logique-folle-qui-menace-sa-filiere-nucleaire-20250327


François.Goulard

https://www.eclaireur.eu/p/on-a-un-marche-de-lelectricite-qui?r=fjw9c&utm_campaign=post&utm_medium=web


André Merlin :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/ceindener/l16ceindener2223034_compte-rendu

Henri Proglio
https://lemarin.ouest-france.fr/energie/energies-marines/dix-anciens-dirigeants-publient-une-tribune-contre-le-developpement-des-energies-renouvelables-c763c03e-b08e-11ef-b968-56ee5c51c9ef

 

Stéphane Piednoir
https://www.connaissancedesenergies.org/tribune-actualite-energies/ppe-un-decret-impose-en-catimini-proposant-une-impasse-energetique?utm_source=newsletter&utm_medium=mardi-energie&utm_campaign=/newsletter/cde-magazine-1er-avril-2025&sstc=u4686nl164086

  

  Signé le Conseil d’Administration de la Fédération Environnement Durable 

   

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Courants parasites : victoire contre RTE après 13 ans de procédures

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de RTE, filiale d’EDF, dans le contentieux qui l’opposait à Dominique Vauprès, éleveur laitier dans la Manche.

https://www.lafranceagricole.fr/vache-laitiere/article/881401/courants-parasites-victoire-contre-rte-apres-13-ans-de-procedures


« Tout a commencé en octobre 1991 quand nous avons été confrontés à une
multiplication des mammites et des cellules dans le lait », explique Dominique
Vauprès. La ligne à très haute tension (THT) passe alors à 300 mètres de sa
stabulation. 34 ans plus tard, l’éleveur installé à Isigny-le-Buat (Manche) en
1985, puis délocalisé au Mesnillard en 2014, est en pré-retraite. Il voit enfin
aboutir la reconnaissance du préjudice occasionné par la proximité de la ligne
de 400 000 volts.
Maître François Lafforgue, son avocat, souligne : « Les deux décisions rendues par la cour
d’appel de Caen en 2023 et 2024 ouvrent la possibilité aux éleveurs victimes de désordres
d’exploitation liés à la proximité d’installations électriques de demander une indemnisation
à la hauteur du préjudice subi. » Le rejet le 13 mars 2025 par la cour de cassation du
pourvoi de RTE (Réseau de Transport d’Électricité) sur le fond du dossier, marque la fin d’un
long parcours judiciaire.
Après un rejet en 2012 de sa procédure en référé auprès du tribunal de commerce de
Coutances, Dominique Vauprès a obtenu gain de cause en 2020 auprès du juge de
l’expropriation du tribunal de Coutances. Une décision confirmée par la Cour d’appel de
Caen en 2023, qui fixe en 2024 le montant des indemnisations dues par RTE à un peu plus
de 444 000 €. Maître François Lafforgue observe : « La cour d’appel de Caen a confirmé la
compétence du juge de l’expropriation. Par ailleurs, les éléments factuels et comptables
versés au dossier ont ici été déterminants pour le calcul de l’indemnisation. »
Dominique Vauprès ajoute : « Celle-ci correspond à 50 % des pertes que la chambre
d’agriculture a estimées à 30 000 à 40 000 euros par an pendant 23 ans, de 1991 à 2014. »
L’éleveur se réjouit de la décision de la Cour de Cassation et recommande aux éleveurs de
ne pas rester seuls. « C’est pour eux que je médiatise mon affaire », confie-t-il.
Claire Guyon Maite

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Énergie : ce plan à 300 milliards qui pourrait faire tomber le gouvernement

La nouvelle programmation pluriannuelle, qui doit être adoptée par décret en avril, est critiquée par le haut-commissaire à l’énergie atomique. Le RN exige un vote.

Par Géraldine Woessner

Publié le 13/03/2025 à 11h55 LE POINT 

La centrale nucléaire de Flamanville (Manche). © Stephanie Lecocq / REUTERS

Le compte à rebours est lancé. Dans moins d’un mois, début avril, le gouvernement prévoit d’officialiser par décret la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), un document essentiel fixant la trajectoire énergétique française jusqu’en 2035. Publiée le 4 novembre et ouverte à consultation publique depuis le 7 mars, cette feuille de route, très attendue, répond à une urgence : remplacer la PPE précédente, qui prévoit encore la fermeture de 14 réacteurs nucléaires, une mesure abandonnée après le discours de Belfort en 2022. Le document promet une révolution verte : relance du nucléaire, explosion des énergies renouvelables, électrification massive des usages pour coller au « Fit for 55 » européen (d’ici à 2030, les émissions de la France devront avoir baissé de 23 % ). Mais, à l’approche de l’échéance, la tempête gronde…

Dans un avis corrosif destiné à Matignon, que Le Point a consulté, le Haut-commissaire à l’énergie atomique, Vincent Berger, lance l’alerte sur un plan qu’il juge économiquement insoutenable et techniquement peu crédible, dans un contexte de tensions budgétaires et géopolitiques. « On s’engage dans une surproduction ruineuse et des investissements mal calibrés », confie un proche du dossier, pointant une rigidité française potentiellement dangereuse. « Cette PPE mériterait d’être davantage travaillée et de ne pas sortir trop vite », a sobrement résumé l’ex-grand patron Louis Gallois, auditionné le 13 mars devant les députés, s’alarmant d’une trajectoire « surprenante » dont « les coûts complets n’ont pas été appréciés. » 

Des prévisions de demande « surestimées historiquement »

Pour décarboner dans les délais, la PPE3 prévoit une forte hausse de la production électrique, essentiellement portée par le développement des énergies renouvelables : quadruplement du photovoltaïque (qui passerait de 23,3 TWh en 2024 à 93 TWh en 2035) et triplement de l’éolien (de 45,8 TWh à 150 TWh), pour une production totale estimée entre 640 et 692 TWh, contre 536,5 TWh aujourd’hui. Une « politique volontariste de l’offre qui fait peser un risque de surproduction », alerte Vincent Berger, si l’électrification des usages ne suit pas. Or tous les indicateurs sont au rouge.

« Les prévisions de demande ont toujours été surestimées historiquement. Dans les années 1980, EDF anticipait une croissance exponentielle qui ne s’est jamais réalisée. » Les données de 2024 confirment ce scepticisme : 85 000 rénovations énergétiques financées contre 200 000 prévues, 300 000 véhicules électriques immatriculés contre 430 000 attendus… Les ventes de véhicules électriques plafonnent à 17 % du marché. Et rien n’indique une future accélération – au contraire. « Les Français achètent des voitures d’occasion à 4 000 euros, pas des modèles électriques à 40 000 euros, confie un conseiller. Et nous ne sommes pas une dictature, on ne peut pas les forcer à acheter… »

L’excédent de production électrique, évalué à 130 TWh, risque de ne pas pouvoir être exporté, ce qui pénaliserait fortement le contribuable et le consommateur : le marché européen est déjà saturé par les 173 GW de renouvelables allemands, dépassant la consommation maximale du pays (80 GW). Les épisodes de prix quasi nuls ou négatifs de l’électricité en Europe se multiplient. « En 2024, on a compté plus de 300 heures de prix négatifs, deux fois plus qu’en 2023, et 1 300 heures sous 10 €/MWh, trois fois plus », précise Vincent Berger.

À ces niveaux, EDF vend à perte, tandis que la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE, ex-CSPE, multipliée par 5 depuis son origine) continue de financer les tarifs de rachat des renouvelables, un mécanisme qui alourdit les factures. « Le consommateur paie en quelque sorte deux fois une électricité qui n’est même pas nécessaire… », écrit le haut-commissaire.

Le nucléaire sous pression

Le nucléaire, avec 361,6 TWh en 2024 (67,4 % du mix), reste essentiel, produisant une électricité à 4,2 gCO₂/kWh selon EDF – bien que la PPE3 l’estime à 12 g sans justification claire. Le discours de Belfort de 2022 a relancé la filière avec six EPR2 prévus et l’abandon de la fermeture de 14 réacteurs. Mais la PPE3 le met sous pression. Les énergies renouvelables, prioritaires sur le réseau, réduisent son taux de charge, actuellement à 70 % contre 92 % aux États-Unis : quand le vent et le soleil sont abondants, les centrales nucléaires doivent cesser de produire pour leur céder la place. « Le sous-emploi augmente mécaniquement le coût du MWh nucléaire, car les coûts fixes doivent être amortis sur une production moindre », tacle le haut-commissaire.

Ces variations de charge, prévues pour atteindre 30 GW en 2035 contre 5-15 GW aujourd’hui, compliquent la gestion du parc. « Elles imposent des contraintes techniques nouvelles », note Vincent Berger, rappelant la crise de 2022 liée à la corrosion sous contrainte, qui a coûté 29 milliards d’euros à EDF et accru la production fossile de 27 % pour compenser.

Elles mettent, surtout, la sûreté du parc nucléaire en péril, alerte dans un rapport récent l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection du groupe EDF, l’amiral Jean Casabianca. « L’arrivée massive des renouvelables a multiplié les variations de charge. Elles ne sont pas sans risque sur la sûreté du système électrique (dont le black-out) ni sans contrainte sur le fonctionnement de nos installations. »

Un coût colossal dans un contexte budgétaire tendu

La PPE3 engage 300 milliards d’euros d’ici à 2040 : 200 milliards pour développer les réseaux électriques (portés par RTE et par Enedis) et 100 milliards pour les subventions aux énergies renouvelables. « En ralentissant le rythme des renouvelables, on pourrait économiser 50 milliards, une somme significative au regard des besoins actuels », admet un familier du dossier, alors que l’État français cherche cette somme pour financer son nouvel effort de défense. Pourtant, le gouvernement opte pour un décret, évitant un vote parlementaire. « Des engagements de cette ampleur devraient passer par la loi de finances », se sont étranglés, le 10 mars, plusieurs sénateurs.

Les subventions aux énergies renouvelables, via la TICFE (33,70 €/MWh contre 17,16 € pour le gaz, 20 fois plus émetteur), pèsent lourdement sur le prix de l’électricité, et ralentissent (un comble !) l’électrification des usages, pourtant recherchée.

On risque de construire un système surdimensionné pour une demande qui ne suit pas.Vincent Berger

Face à ces incertitudes, Vincent Berger propose une alternative : « Réduire les objectifs de développement de l’offre si la demande se révèle moins importante que prévu », c’est-à-dire préserver la capacité de s’adapter au réel, quand la PPE3 grave dans le marbre des objectifs rigides. « On risque de construire un système surdimensionné pour une demande qui ne suit pas », prévient-il, soulignant une faiblesse structurelle du plan.

sans en modifier une ligne. Une « obstination » qui a perturbé de nombreux parlementaires – et déclenché l’opposition virulente du Rassemblement national (RN), prêt à aller au clash. En visite à l’EPR de Flamanville le 11 mars, Marine Le Pen a fustigé « une PPE dramatique qui ruine les Français, qui aggrave la politique énergétique décroissante d’Emmanuel Macron, qui étouffe la souveraineté, l’industrie et le pouvoir d’achat », promettant de s’opposer au décret, alors que la loi Énergie-Climat de 2019 impose que cette PPE soit débattue, et adoptée dans l’hémicycle.

Ira-t-elle jusqu’à poser une motion de censure contre le Premier ministre et son gouvernement ? « On ne peut pas annoncer un grand plan de réarmement et la fin de la naïveté, avec une politique énergétique qui va à rebours de ce que font les autres grandes puissances », s’agace son entourage. « La possibilité n’est donc pas écartée. »

 

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Pourquoi la facture d’électricité des particuliers pourrait doubler d’ici à 2035

Nucléaire sous-exploité, énergies renouvelables démesurées, prévisions irréalistes : malgré ces incohérences, le gouvernement veut imposer sa nouvelle programmation énergétique par décret.

Par Géraldine Woessner

Publié le 03/04/2025 à 12h00

Emmanuel Macron, ici sur le parc éolien offshore de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), en septembre 2022. L’Élysée et Matignon tentent d’imposer leur choix par décret, sans l’avis du Parlement.
Emmanuel Macron, ici sur le parc éolien offshore de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), en septembre 2022. L’Élysée et Matignon tentent d’imposer leur choix par décret, sans l’avis du Parlement.© Sébastien Salom-Gomis/Sipa

Les sénateurs qui assistaient, le 10 mars dernier, à un colloque sur les implications de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), que le gouvernement s’apprête à adopter par décret en avril, en sont restés sonnés. « Imaginez que nous sommes en janvier 2035 », entame ce matin-là le haut-commissaire à l’Énergie atomique, Vincent Berger, en exposant un graphique hérissé de creux et de pics représentant la production des sources d’énergie.

« Les plans du gouvernement ont été appliqués : le solaire a été multiplié par 4, l’éolien par 3,3, et la demande en électricité a augmenté, en France, de 22 % […]. Avec une météo identique à celle d’aujourd’hui, cela donnerait : pendant dix jours en janvier, le parc de centrales nucléaires serait entièrement éteint pour absorber le surplus des énergies renouvelables une partie de la journée », explique le physicien.

« Bien sûr, en 2035, nous aurons développé des flexibilités et, peut-être, des moyens de stockage par batteries, reprend-il. Mais le risque est bien de se payer deux parcs entiers, utilisés à moitié. Et, si la demande est moins forte que prévu, ce sera pire ! » Scénario noir, qui verrait les industriels plier bagage et la facture d’électricité des particuliers presque doubler. Irréaliste ?

« Une aberration démocratique »

La PPE, document stratégique qui fixe les priorités énergétiques de la France sur dix ans, déchaîne à nouveau les passions. Maintes fois reportée, la version 2025-2035, troisième mouture, aurait dû être adoptée par le Parlement en 2024, mais la dissolution a rendu l’exercice si complexe que le gouvernement a finalement décidé de l’imposer par décret.

Et la décision – c’est un euphémisme – ne passe pas. « On ne peut pas engager 300 milliards de dépenses publiques sur quinze ans sans passer par le Parlement, c’est une aberration démocratique ! » tempête le sénateur Vincent Delahaye (LR, Essonne), à l’origine, avec son collègue Stéphane Piednoir, d’une lettre adressée fin mars au Premier ministre, signée par 165 sénateurs.

 « Nous demandons une étude d’impact complète et un vote au Parlement. On ne joue pas avec l’avenir énergétique de la France sur un coin de bureau. » À l’Assemblée, Marine Le Pen fait planer la menace d’une censure. D’autres peaufinent déjà, si le décret était adopté, un recours au Conseil d’État.

« Tout cela relève un peu du théâtre politique, mais pas seulement », admet, gêné, un proche de Matignon. « Ce texte a été préparé avant la crise énergétique et la guerre en Ukraine. Certains paramètres peuvent paraître obsolètes… »

Un verdissement accéléré

Obsolètes, seulement ? Le texte, déclinaison pratique de notre stratégie nationale bas carbone, s’inscrit dans le cadre européen du Fit for 55, visant la réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Pour décarboner dans les délais, la part des énergies fossiles dans le mix énergétique total du pays, actuellement de 60 %, devra être tombée à 30 % en 2035.

À l’inverse, la consommation d’électricité devra passer de 458 térawattheures (TWh) à une fourchette de 666 à 708 TWh. Mais comme les réacteurs nucléaires promis par Emmanuel Macron à Belfort ne sont pas attendus avant 2038, toute la croissance repose sur les énergies renouvelables : dans les dix prochaines années, le solaire doit donc quadrupler (de 20 à 90 TWh), l’éolien terrestre doubler, et l’éolien offshore exploser, passant de 1,9 à 71 TWh, avec la mise en service d’une quarantaine de parcs au large des côtes françaises.

Sur le papier, le plan est idéal, et il permettrait à la fois un verdissement accéléré, le maintien des dernières industries du pays et des économies substantielles en réduisant notre dépendance au gaz et au pétrole importés. Pour justifier ces volumes, la PPE mise sur une électrification massive – voitures, pompes à chaleur, industries décarbonées…

Mais voilà : l’économie va mal, les signaux sont au rouge et l’électrification patine. La demande en électricité stagne à son niveau de 2005. En 2024, la France a exporté 100 TWh – un record –, faute de consommation interne.

« Ni la rénovation des bâtiments (85 000 dossiers financés en 2024 contre 200 000 attendus), ni le développement des véhicules électriques – moins de 300 000 immatriculations contre 430 000 attendues en 2024 –, ni la décarbonation de l’industrie n’ont été à la mesure des prévisions », s’alarme Vincent Berger.

Et cette surproduction coûte cher. Les énergies renouvelables (ENR), prioritaires, forcent le nucléaire à jouer les variables d’ajustement. En 2024, 30 TWh de production nucléaire ont ainsi été « effacés » afin de faire de la place aux électrons intermittents, qu’on ne sait pas stocker.

« On avance à l’aveugle en risquant notre fleuron énergétique »

La nouvelle PPE mise sur le développement des « flexibilités » (le décalage des consommations) pour éviter les tensions. Mais à quel prix ? « On teste les limites du système », s’inquiète un ingénieur d’EDF. Dans un rapport récent, l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection d’EDF s’alarmait de ces variations de charge – jusqu’à 40 % de la puissance en quelques heures – « qui ne sont pas sans risque pour la sûreté du système électrique (dont le black-out) ni sans contrainte sur le fonctionnement des installations ».

EDF vient de lancer une étude pour évaluer l’impact économique et l’effet sur les matériaux de ces brusques modulations imposées aux réacteurs, mais ses résultats ne sont pas attendus avant 2026. « On avance à l’aveugle en risquant notre fleuron énergétique », tonne l’ex-président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, à la tête de l’association Patrimoine nucléaire et climat (PNC).

Quelques mois avant d’être brutalement remercié, le 22 mars, par les autorités, le patron d’EDF Luc Rémont s’était lui aussi ému de cette étrange stratégie, lors du Forum économique breton : « Si on continue de raccorder à tout va en pensant que ça ne coûtera rien… Mais ça coûtera une blinde ! »

Combien, exactement ? Le gouvernement ne le dit pas. Et les observateurs qui ont épluché la PPE se perdent en conjectures. « En adoptant le texte par décret, le gouvernement se dispense de toute étude d’impact », grince Stéphane Piednoir, à la tête d’un Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques qui n’a, regrette-t-il, jamais été consulté.

« Un mythe, une gabegie ! »

D’ici à 2040, 200 milliards d’euros seraient investis par RTE (Réseau de transport de l’électricité) et Enedis pour développer ou renforcer les réseaux électriques (dont 37 milliards, selon RTE, pour le seul raccordement des parcs éoliens offshore). Les subventions aux renouvelables représenteraient, elles, une centaine de milliards d’euros.

« Les subventions pour 45 GW d’éolien offshore pourraient atteindre 18 milliards d’euros par an d’ici à 2050, prédit le fondateur et ex-président de RTE, André Merlin. Mais les coûts complets (raccordement, adaptation des réseaux, pertes) sont absents des projections. »

« Et pour cause ! » tempête le sénateur Vincent Louault (LR, Indre-et-Loire), qui a passé ces dernières semaines à auditionner, pour le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), les acteurs de la transition énergétique, afin de vérifier que les dizaines de milliards de subventions consenties dans le cadre du plan France 2030 étaient stratégiquement employés.

Le rapport de ce « comité de surveillance » sera remis le 8 avril. Il promet quelques passages corrosifs. « La PPE prévoit jusqu’à 8 GW de capacités d’électrolyse en 2035 pour produire de l’hydrogène vert, alors qu’il n’existe rien aujourd’hui. C’est une légende urbaine, un mythe ! tranche-t-il. La technologie n’est pas mature. Les électrolyseurs sont bloqués à 10 MW, ils ne supportent pas l’intermittence, contrairement à ce qu’on nous avait vendu. On a pris des années de retard. Il faut cesser cette gabegie… »

Les failles de l’éolien offshore

Les mêmes incertitudes pèsent sur l’avenir de l’éolien offshore, alors qu’une filière française naissante compte sur la PPE – et sur les appels d’offres qu’elle pourra déclencher – pour vraiment s’implanter. Dans le port de Saint-Nazaire, les bateaux ont entamé leurs allers-retours au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, où les câbles électriques, protégés de demi-coques en fonte made in France, sont installés pour relier les 61 éoliennes du futur parc, au large de la Vendée.

<figcaption>Les pales des éoliennes qui équiperont le parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée), entreposées sur la base logistique de Siemens Gamesa, dans le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Sept projets d’éolien offshore planifiés par la PPE sont en cours de développement.</figcaption> ©  Moschetti/Réa pour « Le Point » »>Les pales des éoliennes qui équiperont le parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée), entreposées sur la base logistique de Siemens Gamesa, dans le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Sept projets d’éolien offshore planifiés par la PPE sont en cours de développement.© Moschetti/Réa pour « Le Point »</p><p>Mâts et pales géantes attendent d’être bientôt installés, stockés avec les nacelles dans l’usine Siemens Gamesa, qui achève aussi la construction des futures éoliennes du parc de Dieppe-Le Tréport. L’État s’est engagé à acheter, durant vingt ans, leur électricité à 160 € le MWh.</p><p>Les Chantiers de l’Atlantique, qui fourniront les sous-stations électriques, tournent à plein régime. Mais ensuite ? Pour contourner les polémiques sur les nuisances supposées de ces infrastructures, le gouvernement entend privilégier des projets d’éolien flottant, plus éloigné des côtes.</p><p>Le 27 décembre 2024, l’appel d’offres AO6 pour deux parcs flottants en Méditerranée a été attribué à 85,90 € le MWh. Un prix « compétitif », s’est félicité le ministère de la Transition écologique. Mais un prix « sans lien avec la réalité », admet un familier du dossier. « Ces 85,90 €, c’est du vent – sans jeu de mots. Le raccordement n’est pas inclus. RTE prend en charge les câbles et les stations de conversion, et là, c’est le contribuable qui paie. »</p><p><strong>Des projets intenables, coûte que coûte…</strong></p><p>Pourquoi cette opacité dans les documents officiels ? « Pour verrouiller des appels d’offres avant que le Parlement ne s’en mêle, et lancer une vague de projets ENR coûte que coûte, dès 2025 », soupçonne Vincent Delahaye. Le projet AO6 prévoit des turbines de 22 MW qui n’existent pas encore à l’échelle industrielle.</p><p>« Siemens a un prototype mais rien de commercial n’est attendu avant 2028, au mieux. Sinon, ce seront des turbines chinoises », confie le spécialiste de l’offshore Patrick Belenfant, ex-DG de Bourbon Wind. Installer ces monstres de 300 mètres de hauteur exige des navires spécialisés : « Il n’existe que dix bateaux dans le monde capables de lever des éoliennes de plus de 15 MW, et on en aura besoin de douze d’ici à 2030-2035. À ma connaissance, aucune commande n’a été passée. »</p><p>Le port devra être agrandi, explique Sophie Cochard, directrice des opérations au port de Saint-Nazaire : « Nos quais sont trop petits pour ces turbines géantes. Les agrandir coûtera 235 millions d’euros, nous avons fait une demande auprès de France 2030. »</p><p>En coulisses, les porteurs du projet l’admettent : « Le calendrier prévoit une mise en service en 2031, mais ce sera plutôt 2034. Si tout va bien… » Un calendrier proche de celui des nouveaux réacteurs nucléaires.</p><p>Patrick Belenfant pointe une autre faille : « Les grands énergéticiens ne sécurisent pas la supply chain. Les ETI françaises doivent investir dans leur outil industriel mais, sans visibilité sur les contrats, personne ne bouge. » Ces appels d’offres, lancés à la hâte sous la pression des lobbys des renouvelables, risquent d’accoucher de projets intenables – ou de dépendre de technologies étrangères, au détriment d’une filière locale.</p><p><strong>« On fait du “en même temps” énergétique »</strong></p><p>Ex-ministre déléguée à l’Énergie, Olga Givernet défend « des filières stratégiques qu’on ne peut pas sacrifier ». Pourtant les acteurs du solaire critiquent, eux, une forme de « double discours » : alors que la puissance installée de panneaux photovoltaïques doit quadrupler, la loi d’accélération des renouvelables (2023) alourdit les projets de tracasseries administratives – permis, compensations environnementales, recours citoyens –, ajoutant des surcoûts.</p><p>« On veut du solaire, mais on le tue dans l’œuf. […] Est-ce que les Français savent que l’électricité est deux fois plus taxée que le gaz ? » Une incohérence qui exaspère les acteurs des renouvelables. Alors que la PPE anticipe des milliards d’investissement dans de nouvelles capacités de production pour décarboner son économie, les taxes sur l’électricité augmentent, les aides à l’achat de voitures électriques ou de pompes à chaleur s’amenuisent… « L’incitation par le boulet au pied, c’est un concept curieux », persifle un énergéticien.</p><p>Cette déconnexion entre ambitions et réalités techniques trahit une stratégie dictée par l’urgence politique plus que par la cohérence. Les conséquences financières s’annoncent brutales. « D’ici à 2035, le prix doublera pour les particuliers, et il grimpera de 30 % pour les industriels », prédit André Merlin.</p><p>Il sera tiré par les prix d’achat élevés des renouvelables garantis par l’État et par le tarif d’utilisation du réseau public d’électricité (Turpe), qui « dépassera 100 € par MWh », pense-t-il. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui fixe le montant du Turpe, n’a pas réalisé d’étude prospective.</p><p>« Le drame de l’exécutif est qu’il est incapable de faire des choix », s’agace Stéphane Piednoir. Il relance le nucléaire – 6 EPR2, mais après 2035 –, dope l’éolien offshore, hors de prix, bricole sur le solaire sans lever les blocages…</p><p>« On fait du “en même temps” énergétique : tout et son contraire, sans priorité claire », tacle le sénateur. Les lobbys des renouvelables comblent ce vide, imposant des appels d’offres précipités là où manque une stratégie de long terme. « Le gouvernement n’a pas de politique énergétique, juste des annonces pour cocher des cases européennes », griffe un ex-ministre.</p><p><strong>Un plan nullement corrélé à la réalité</strong></p><p>« Cette PPE présente deux problèmes de fond, confie un conseiller du pouvoir. Le premier, c’est qu’elle ne fait pas de choix, elle veut plus de tout : solaire, éolien, biomasse, géothermie… Les masses attendues de production d’électricité ne sont pas corrélées à la moindre forme de réalité. »</p><p>« Le second problème, c’est que notre réflexion sur les conséquences pour le système électrique d’un afflux massif de renouvelables, et surtout de solaire, n’est pas encore mature, poursuit-il. Nous découvrons les enjeux de la modulation du nucléaire, du déséquilibre du réseau dans le Sud au printemps et en été… Le phénomène est très nouveau, on ne peut pas en tirer de conclusions définitives. »</p><p>Il serait donc urgent… d’attendre ? Une hérésie pour le président du Syndicat des énergies renouvelables, Jules Nyssen, qui martèle, à raison, que « la décarbonation est un objectif aussi structurant que l’agriculture », et que, pour se développer, les filières françaises, soumises à une concurrence internationale féroce, notamment de la Chine, ont besoin d’une réglementation « stable et claire ».</p><p><strong>Un sujet électoralement explosif</strong></p><p>Depuis Matignon, François Bayrou entend les critiques, et il retient pour l’instant son stylo, le temps d’envisager les modalités possibles d’un débat parlementaire avant de signer un décret. Car des portes de sortie existent.</p><p>Vincent Berger suggère d’« envisager un scénario où la demande en électricité resterait inférieure à 500 TWh d’ici à 2030 », dans l’hypothèse où le Fit for 55 ne serait pas atteint, et où elle augmenterait ensuite à un rythme plus lent. « Les investissements nécessaires seraient beaucoup moins importants », argue-t-il. D’autres suggèrent « un doublement des ENR d’ici à 2035 » – une trajectoire modeste, mais jugée plus réaliste.</p><p>Adopté la semaine dernière en commission à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi simplification, un amendement du député (Horizons) d’Indre-et-Loire Henri Alfandari a placé dans le texte les jalons d’un débat dans l’hémicycle sur la planification énergétique, inscrivant le principe d’une stratégie « à soixante ans » à adopter au Parlement avant 2026.</p><p>Une façon de ne pas laisser le RN s’emparer, seul, d’un sujet aussi crucial pour l’industrie, et électoralement explosif. « Notre excédent actuel nous donne du temps. Temporisons, lançons les études d’impact sur le mix le plus optimal, évaluons les risques », a plaidé, le 1<sup>er</sup> avril, un groupe de parlementaires. La balle est, désormais, dans le camp de l’exécutif.</p><p> </p></div><div class= Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Pourquoi la facture d’électricité des particuliers pourrait doubler d’ici à 2035

PPE3 : le constat accablant de l’Académie des sciences

Paris, le 11 avril 2025
La Fédération Environnement Durable (FED) prend acte  du  très sévère avis de l’Académie des Science publié ce 8 avril sur la programmation de l’énergie (PPE3) prévue par le gouvernement
Ce document majeur, rédigé par les plus hautes autorités scientifiques françaises, valide pratiquement toutes les critiques fondamentales portées depuis des mois par la FED.

« Ce n’est plus un débat politique, c’est un constat scientifique. Le texte de la PPE3 est techniquement bancal, économiquement absurde, et stratégiquement dangereux », déclare la FED.

Ce que dit l’Académie des sciences :
·         • Chiffres incohérents et contradictoires, invalidant la crédibilité des scénarios proposés.
·         • Surcapacités absurdes en énergies intermittentes, sans possibilité de stockage crédible à court terme.
·         • Menace sur l’équilibre du réseau, surcoûts gigantesques, et gestion ingérable de la production électrique.
·         • Absence totale d’analyse économique sérieuse, malgré les enjeux nationaux.

Ce que dit la FED depuis le début :
« Cette PPE3 est fondée sur des illusions idéologiques, pas sur des données scientifiques ou industrielles réalistes. Elle nous entraîne vers un modèle énergétique instable, coûteux et inefficace. »

La FED appelle solennellement le gouvernement à :
·         • Suspendre immédiatement la PPE3, dont les fondements sont invalidés par l’Académie.
·         • Lancer une révision complète avec des experts indépendants, une rigueur scientifique assumée, et un vrai débat national.
·         • Remettre de la cohérence dans notre stratégie énergétique, pour garantir sécurité, stabilité et soutenabilité.

La France mérite mieux qu’un pari aveugle : il est temps de revenir à une politique énergétique fondée sur les faits, la cohérence et l’intérêt général.

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Climat : la finance verte prend l’eau, les banques sautent du navire

 La prétendue mobilisation de la finance mondiale pour “sauver le climat” tourne au fiasco. En quelques semaines, une vague de défections sans précédent a frappé les principales coalitions bancaires, assurantielles et de gestion d’actifs engagées pour la neutralité carbone. Les banques américaines les plus puissantes — Goldman Sachs, JPMorgan, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Morgan Stanley — ont claqué la porte de la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), une coalition parrainée par l’ONU. Le géant australien Macquarie (1) leur a récemment emboîté le pas, tout comme les principales banques canadiennes. Le départ de BlackRock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, de la NZAM (Net Zero Asset Managers), sonne comme un coup de grâce pour la finance “climato-compatible”
Une image contenant Police, Graphique, logo, graphisme  Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/l-entreprise-australienne-macquarie-se-joint-aux-grandes-banques-pour-quitter-la-coalition-mondiale-sur-le-climat-aa59149031617f2f15c2b4f41b305d31.
Des « coalitions climatiques » en ruine
Ce ne sont plus des cas isolés : c’est l’effondrement en chaîne d’un storytelling financier soit disant « écolo et moralisteur  »  bâti depuis 2021, autour de promesses nettes zéro, de placements “verts” et de milliards engagés pour “sauver la planète”. Même les assureurs lâchent prise. AXA, Allianz, SCOR et d’autres ont quitté la Net-Zero Insurance Alliance (NZIA), pourtant fondée et présidée par AXA. Leur crainte ? Des poursuites judiciaires aux États-Unis, où les organisations  dénoncent des ententes contraires aux règles de la concurrence. Un mythe s’effondre : la finance n’a jamais été verte Ce désengagement brutal confirme ce que la FED dénonce depuis des années :L’écologie est une réalité qu’il faut sauver, mais un programme  par exemple comme celui de la transition énergétique du gouvernement français baptisé Programmation Pluriannuelle de l’énergie ( PPE3)  n’est pas un projet écologique, mais un montage spéculatif, construit autour de subventions, de dérives idéologiques, de calculs  politiques, d’engagement bilatéraux secrets  et d’effets d’annonce     Les subventions aux éoliennes ou au solaire à grande échelle, les obligations vertes ou les portefeuilles climat sont autant de produits financiers conçus pour nourrir des acteurs privés, non pour servir l’intérêt général ou la vraie lutte pour sauver le climat     La FED appelle à un réveil politique Face à cet écroulement : La Fédération Environnement Durable appelle à suspendre immédiatement la PPE3 et les subventions publiques aux opérateurs financiers et énergétiques s’étant engagés via ces alliances. Elle demande une évaluation indépendante du coût réel pour les citoyens et pour la souveraineté nationale de cette fuite en avant idéologique.


Alors que la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) s’apprête à engager des centaines de milliards d’euros sur des modèles industriels
erronés 
, il est urgent d’ouvrir les yeux : même les acteurs de la finance quittent la scène. Ce que l’on présentait comme “l’engagement historique de la finance pour la planète” révèle sa vraie nature : un simulacre de transition au service d’intérêts privés.   Le greenwashing n’est plus un soupçon : c’est désormais un fait.
Et même ceux qui en ont profité prennent la fuite.  

Contact presse :
 JL Butré
06 80 99 38 08  
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Eolien: L’ ancien PDG d’EDF Renouvelables, condamné à six mois de prison avec sursis

par LIBERATION et AFP publié aujourd’hui à 14h32
Eolien: L’ ancien PDG d’EDF Renouvelables, condamné à six mois de prison avec sursis

Les éoliennes sont bien meurtrières pour les oiseaux. Ce lundi 7 avril, la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Montpellier, a reconnu EDF Renouvelables et plusieurs de ses filiales pénalement responsables de la surmortalité de faucons crécerellettes, une espèce migratoire menacée de disparition.

Le parc éolien d’Aumelas, dans l’Hérault, en mars 2025. (Gabriel Bouys/AFP)

Les magistrats ont ainsi ordonné la suspension pour quatre mois des 31 géants des airs du site d’Aumelas dans l’Hérault.
Dans un jugement qui représente une première au niveau pénal contre des exploitants d’éoliennes, le tribunal a condamné chacune des dix sociétés qui exploitent le site à 500 000 euros d’amende (dont 250 000 avec sursis) et l’ancien PDG d’EDF Renouvelables, Bruno Bensasson, à six mois de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende (dont 30 000 avec sursis).

Depuis 2006, l’entreprise a investi la zone, construisant progressivement jusqu’en 2014 l’un des parcs pionniers de l’éolien en France. Ces engins produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 60 000 personnes.

Une espèce classée «vulnérable»

En décembre, lors de l’audience, le parquet avait réclamé, à la surprise générale, 750 000 euros d’amende (dont 500 000 avec sursis) pour EDF Renouvelables et ses filiales et six mois de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende (dont 100 000 avec sursis) contre Bruno Bensasson. Le tout assorti d’une suspension de l’activité du parc éolien pendant un an.

L’association France Nature Environnement (FNE) Occitanie Méditerranée est à l’origine de cette procédure. En 2022, elle a fait convoquer EDF Renouvelables et Bruno Bensasson, grâce à une procédure rapide de citation directe au tribunal judiciaire de Montpellier pour «destruction d’espèces protégées» concernant le faucon crécerellette mais aussi, dans une moindre mesure, le busard cendré et de rares chauves-souris. «Une première» devant une juridiction pénale sur ce sujet, expose FNE.

Le bras de fer entre l’association et l’énergéticien remonte, lui, à plus d’une décennie. En effet, à partir de 2011, des cadavres ont régulièrement été retrouvés sous les pales et les mâts des éoliennes. «Entre quatre et cinq faucons crécerellettes en moyenne par an, soit environ 70 depuis le début de l’exploitation», admet EDF Renouvelables.

D’apparence aride et hostile, le site du causse d’Aumelas est «remarquable en espèces et habitats emblématiques des garrigues méridionales en bon état de conservation»au point d’avoir obtenu le label Natura 2000 en 2016 qui prône la protection de territoires représentatifs de la biodiversité européenne. La faune aviaire est particulièrement riche, avec un cortège de passereaux typique du milieu et plusieurs espèces de rapaces. Parmi eux figure le faucon crécerellette, petit oiseau migrateur d’une soixantaine de centimètres au manteau roux pour les mâles, et brun tacheté pour les femelles. L’espèce est classée «vulnérable» sur la liste rouge des espèces menacées en France tenue par l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Muséum national d’histoire naturelle.

 

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Un rapport de la Fondation Concorde qui confirme les alertes de la FED


Le développement des énergies renouvelables intermittentes va faire exploser la facture d’électricité

La Fondation Concorde, think tank indépendant reconnu pour la rigueur de ses travaux économiques, publie en mars 2025 une étude édifiante : le développement des énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) entraînera une hausse de 51 % du prix de l’électricité pour les ménages d’ici 2035, en euros constants.

Ce rapport signé Philippe Ansel confirme point par point les analyses défendues depuis des années par la Fédération Environnement Durable (FED) :

  • Les ENR intermittentes font effondrer la valeur de marché de leur propre production, ce qui entraîne des subventions massives à compenser via l’accise et les taxes.
  • Leur développement nécessite 200 milliards d’euros d’investissements dans les réseaux, et des milliards en services système (équilibrage, back-up, stockage…).
  • Elles provoquent une sous-utilisation dangereuse du parc nucléaire, dont le coût unitaire augmente mécaniquement.
  • Le consommateur devra supporter un surcoût global de 102 €/MWh, taxes incluses, ce qui alourdira considérablement sa facture.

La Fondation pointe également un effet pervers majeur : en renchérissant l’électricité, ces politiques freinent l’électrification des usages, pourtant indispensable à la décarbonation.

La FED appelle à tirer toutes les conséquences de ce constat :
➡️ Moratoire immédiat sur tout nouveau projet ENR intermittent,
➡️ Remise à plat du mode de soutien public,
➡️ Retour à une stratégie pilotée, fondée sur le nucléaire et l’hydraulique.

Ce rapport indépendant donne une légitimité nouvelle aux combats menés par la FED. Il confirme que la PPE3 est non seulement une erreur stratégique, mais un désastre financier programmé.

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Une France plus déchirée, plus exsangue et plus ingouvernable qu’en 1939 bientôt mise à la diète énergétique sine die

Sous la férule partisane et incompétente de l’UE et du Président de la République, un gouvernement fourvoyé par RTE et poussé au crime par la toxique impéritie d’une ADEME pesant lourd dans les finances publiques perpètre sciemment le naufrage économique de la France, avec la complicité des technologies énergétiques chinoises. L’histoire retiendra ce forfait sous le nom de « sous-traitance du programme d’indigence énergétique PPE3. »  : telle est, sommairement décrite, l’alarmante descente aux enfers programmée du pays, que le peuple français se doit de faire massivement circuler.

Tribune d’André Pellen – avril 2025

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/une-france-plus-dechiree-plus-260336#google_vignette

Analyse de la FED 


Une transition énergétique qui détruit la France

Un malentendu persiste dans le débat public : celui d’une transition énergétique forcément vertueuse, présentée comme inévitable et bénéfique. Pourtant, dans cette tribune virulente, André Pellen expose une toute autre réalité. Selon lui, en s’enfonçant dans une politique fondée presque exclusivement sur les énergies renouvelables, la France creuse sa propre tombe économique.

Depuis plus de vingt ans, des centaines de milliards d’euros ont été investis dans l’éolien et le solaire. Ces sources d’énergie, bien qu’attrayantes sur le papier, sont par nature intermittentes. Elles produisent peu, quand elles produisent, et forcent le pays à importer massivement dès que le vent tombe ou que le ciel se couvre. Et pourtant, le plan pluriannuel de l’énergie PPE3, censé guider la politique énergétique française, pousse encore plus loin cette logique déjà bancale.

Ce choix a un prix. Il pèse sur les ménages, sur les entreprises, sur les finances publiques. Les factures augmentent, la compétitivité s’érode, et l’État continue de subventionner des filières qui ne garantissent ni autonomie, ni abondance. Pour Pellen, c’est moins une stratégie qu’un entêtement, mené au nom d’un idéal devenu dogmatique.

Il critique aussi, avec une virulence assumée, l’hypocrisie des débats publics censés accompagner ces décisions. Selon lui, ces consultations sont un leurre pseudo-démocratique, un simulacre où l’on donne la parole pour mieux ignorer les objections. Les décisions sont prises d’avance, les orientations verrouillées. Ce processus, sous couvert de participation, étouffe en réalité toute contestation sérieuse.

Dans ce contexte, le nucléaire reste en retrait. L’auteur rappelle que cette filière – malgré ses défauts et les controverses – a été le pilier de notre indépendance énergétique. Il invite à en parler sans tabou, sans le réduire à une caricature, ni en faire un bouc émissaire.

Ce qui est en jeu dépasse la technique. Il s’agit d’un choix de société. Sans énergie fiable et accessible, il n’y a ni industrie, ni emploi, ni souveraineté. La transition écologique ne doit pas devenir un fardeau économique, ni un outil d’appauvrissement collectif.

Aujourd’hui, 160 sénateurs ont demandé la remise à plat du plan PPE3. Ils ne doivent pas rester seuls. Il est encore temps de sortir du déni, de rétablir un vrai débat, et de construire une politique énergétique qui ne sacrifie ni le présent, ni l’avenir.


 

 

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La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) : Sabotage Énergétique de la France

 Lettre ouverte de la Fédération Environnement Durable 
mars 2025

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) du gouvernement est un véritable affront à la raison et aux intérêts de la France. Loin d’être une feuille de route pour un avenir énergétique sûr et abordable, ce plan semble avoir été conçu sur mesure pour alimenter massivement, avec l’argent public, les promoteurs des énergies renouvelables, au détriment de notre indépendance énergétique et du portefeuille des Français.

Des objectifs de consommation électrique irréalistes, volontairement surévalués pour favoriser les énergies intermittentesEn matière de production d’électricité décarbonée, la PPE3 prévoit une augmentation à au moins 640 TWh en 2035.Les objectifs de consommation pour 2035 (et 2050) ne sont pas clairement détaillés dans les sources officielles disponibles. Le seul document précis est celui publié par la commission parlementaire du Sénat, qui évoque une consommation estimée entre 580 et 615 TWh en 2035, à condition de mener une politique vigoureuse sur les usages. Toutefois, ces prévisions semblent irréalistes, notamment en raison des incertitudes liées au développement des voitures électriques. 
Une consommation électrique en berne Alors que a consommation d’électricité en 2024 s’établit selon RTE*  à 449,2 TWh, soit une baisse de 6,4 % par rapport à la moyenne 2010-2019, reflet sytèmique du déclin et de la stagnation de l’économie  de la  France, la PPE3 alerte pourtant sur une prétendue urgence et la nécessité d’augmenter la production d’électricité. Cela justifierait des investissements massifs dans les énergies intermittentes (éolien et solaire), avec une ambition d’implantation trois fois supérieure à aujourd’hui. L’objectif serait d’ajouter environ 111 TWh pour l’éolien (terrestre et offshore) et 64 TWh pour le solaire photovoltaïque, afin d’atteindre une production totale de 640 TWh.Un choix aberrant, d’autant plus que ces sources d’énergie dépendent des aléas climatiques et sont incapables de garantir une production stable et continue.
 
 
Le nucléaire et l’hydraulique, piliers de notre indépendance énergétique, sacrifiés sur l’autel des intérêts privés de l’éolien et du solaireLe nucléaire, seule source d’énergie capable de garantir une production massive, fiable et décarbonée, est relégué au second plan dans la PPE3 pour servir les intérêts des énergies intermittentes, éolienne et solaire. Un choix irresponsable, dicté par la pression des lobbies renouvelables, qui voient dans le nucléaire un concurrent gênant pour leurs affaires.

Une stratégie énergétique incohérente, des lacunes abyssalesLa PPE3 comporte de nombreuses autres lacunes majeures :Des chiffres de consommation prévisionnels arbitraires : L’objectif de 600 TWh en 2035 et celui de 2050 ne reposent sur aucune étude sérieuse.L’absence de démonstration de la sécurité d’approvisionnement : Cette situation pourrait conduire à des coupures de courant pour les ménages.Une mauvaise priorité des moyens de production : L’accent est mis sur les énergies coûteuses et intermittentes plutôt que sur les solutions décarbonées les plus efficaces.Un traitement anti-scientifique du stockage de l’énergie : Les besoins et capacités de stockage sont évalués de manière approximative, rendant les solutions préconisées inapplicables.Une négligence des risques climatiques : Les pics de consommation en hiver et en été sont sous-évalués, exposant la France à des risques de black-out.Une ignorance des conséquences des prix négatifs : Le développement des énergies intermittentes entraîne des prix négatifs, fragilisant l’équilibre économique du parc nucléaire.Une approche superficielle de la sobriété énergétique : Réduite à des slogans, elle manque de mesures concrètes et chiffrées.Une absence de transparence sur le coût énorme des infrastructures : Plus de 200 milliards d’euros sont nécessaires pour les nouvelles lignes électriques HT reliant les parcs éoliens et solaires.

Depuis l’apparition des champs d’éoliennes dans les années 2000, le résultat est catastrophique : une hausse incontrôlable et vertigineuse du prix de l’électricité pour les ménages.
 En conclusion
La Fédération Environnement Durable (FED) exige l’arrêt immédiat de l’implantation de nouvelles éoliennes terrestres et offshore, ainsi que de l’agrivoltaïsme, véritables catastrophes énergétiques et environnementales.Sous l’influence démesurée des lobbies des énergies renouvelables, la PPE3 est un plan irresponsable qui menace l’indépendance énergétique de la France tout en imposant une facture insupportable aux citoyens.
En détournant des milliards d’euros d’argent public vers des technologies inefficaces et aléatoires, ce programme précipite la France vers un désastre énergétique.Face à ce scandale, la FED appelle à un sursaut national : la priorité doit être donnée aux énergies pilotables, fiables et souveraines, et non à ces illusions coûteuses et destructrices.
La France mérite une politique énergétique rationnelle et indépendante, fondée sur des faits scientifiques et non sur des dogmes idéologiques dictés par des intérêts privés.

Rapport d’enquête du Senat
https://environnementdurable.org/documents/Essentiel-CE_pour_transmission_communication_03-07.pdf 
*…. sujets à caution  les pertes d’électricité dans le réseau, soigneusement occultées  par RTE, auraient largement augmenté avec l’intégration croissante des ENRi  
 
Contact:
Fédération Environnement Durable
environnementdurable.org
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08
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L’Ademe, debout dans la tempête, prône « un débat sain et citoyen sur la mise en œuvre de la transition écologique »

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-info-de-france-culture/l-ademe-debout-dans-la-tempete-prone-un-debat-sain-et-citoyen-sur-la-mise-en-oeuvre-de-la-transition-ecologique-4920957

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D‍ysfonctionnements du marché européen de l’électricité 

Cet article, en cours de parution dans la revue de électriciens (REE) par André Merlin,  Président d’honneur et fondateur du Réseau de Transport de l’Electricité, expert international reconnu du secteur énergétique, apporte un éclairage essentiel sur les enjeux du marché européen de l’électricité. Fort de son expérience et de sa vision stratégique, il met notamment en garde contre une menace imminente : la multiplication des énergies intermittentes entraine des déséquilibres du marché de l’électricité  ( éolien et solaire)  qui ne sont pas maîtrisés. Une analyse lucide et alarmante qui souligne l’urgence d’une réforme énergétique profonde.

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La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) : Sabotage Énergétique de la France

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) du gouvernement est un véritable affront à la raison et aux intérêts de la France. Loin d’être une feuille de route pour un avenir énergétique sûr et abordable, ce plan semble avoir été conçu sur mesure pour alimenter massivement, avec l’argent public, les promoteurs des énergies renouvelables, au détriment de notre indépendance énergétique et du portefeuille des Français.


Des objectifs de consommation électrique irréalistes, volontairement surévalués pour favoriser les énergies intermittentes

En matière de production d’électricité décarbonée, la PPE3 prévoit une augmentation à au moins 640 TWh en 2035.

Les objectifs de consommation pour 2035 (et 2050) ne sont pas clairement détaillés dans les sources officielles disponibles. Le seul document précis est celui publié par la commission parlementaire du Sénat, qui évoque une consommation estimée entre 580 et 615 TWh en 2035, à condition de mener une politique vigoureuse sur les usages. Toutefois, ces prévisions semblent irréalistes, notamment en raison des incertitudes liées au développement des voitures électriques.

 
Une consommation électrique en berne 

Alors que a consommation d’électricité en 2024 s’établit selon RTE*  à 449,2 TWh, soit une baisse de 6,4 % par rapport à la moyenne 2010-2019, reflet sytèmique du déclin et de la stagnation de l’économie  de la  France, la PPE3 alerte pourtant sur une prétendue urgence et la nécessité d’augmenter la production d’électricité. Cela justifierait des investissements massifs dans les énergies intermittentes (éolien et solaire), avec une ambition d’implantation trois fois supérieure à aujourd’hui. L’objectif serait d’ajouter environ 111 TWh pour l’éolien (terrestre et offshore) et 64 TWh pour le solaire photovoltaïque, afin d’atteindre une production totale de 640 TWh.

Un choix aberrant, d’autant plus que ces sources d’énergie dépendent des aléas climatiques et sont incapables de garantir une production stable et continue.

 

Le nucléaire et l’hydraulique, piliers de notre indépendance énergétique, sacrifiés sur l’autel des intérêts privés de l’éolien et du solaire

Le nucléaire, seule source d’énergie capable de garantir une production massive, fiable et décarbonée, est relégué au second plan dans la PPE3 pour servir les intérêts des énergies intermittentes, éolienne et solaire. Un choix irresponsable, dicté par la pression des lobbies renouvelables, qui voient dans le nucléaire un concurrent gênant pour leurs affaires.

Une stratégie énergétique incohérente, des lacunes abyssales

La PPE3 comporte de nombreuses autres lacunes majeures :

  • Des chiffres de consommation prévisionnels arbitraires : L’objectif de 600 TWh en 2035 et celui de 2050 ne reposent sur aucune étude sérieuse.
  • L’absence de démonstration de la sécurité d’approvisionnement : Cette situation pourrait conduire à des coupures de courant pour les ménages.
  • Une mauvaise priorité des moyens de production : L’accent est mis sur les énergies coûteuses et intermittentes plutôt que sur les solutions décarbonées les plus efficaces.
  • Un traitement anti-scientifique du stockage de l’énergie : Les besoins et capacités de stockage sont évalués de manière approximative, rendant les solutions préconisées inapplicables.
  • Une négligence des risques climatiques : Les pics de consommation en hiver et en été sont sous-évalués, exposant la France à des risques de black-out.
  • Une ignorance des conséquences des prix négatifs : Le développement des énergies intermittentes entraîne des prix négatifs, fragilisant l’équilibre économique du parc nucléaire.
  • Une approche superficielle de la sobriété énergétique : Réduite à des slogans, elle manque de mesures concrètes et chiffrées.
  • Une absence de transparence sur le coût énorme des infrastructures : Plus de 200 milliards d’euros sont nécessaires pour les nouvelles lignes électriques HT reliant les parcs éoliens et solaires.

Depuis l’apparition des champs d’éoliennes dans les années 2000, le résultat est catastrophique : une hausse incontrôlable et vertigineuse du prix de l’électricité pour les ménages.

 En conclusion

La Fédération Environnement Durable (FED) exige l’arrêt immédiat de l’implantation de nouvelles éoliennes terrestres et offshore, ainsi que de l’agrivoltaïsme, véritables catastrophes énergétiques et environnementales.

Sous l’influence démesurée des lobbies des énergies renouvelables, la PPE3 est un plan irresponsable qui menace l’indépendance énergétique de la France tout en imposant une facture insupportable aux citoyens.
En détournant des milliards d’euros d’argent public vers des technologies inefficaces et aléatoires, ce programme précipite la France vers un désastre énergétique.

Face à ce scandale, la FED appelle à un sursaut national : la priorité doit être donnée aux énergies pilotables, fiables et souveraines, et non à ces illusions coûteuses et destructrices.
La France mérite une politique énergétique rationnelle et indépendante, fondée sur des faits scientifiques et non sur des dogmes idéologiques dictés par des intérêts privés.

Rapport d’enquête du Senat
https://environnementdurable.org/documents/Essentiel-CE_pour_transmission_communication_03-07.pdf

*…. sujets à caution  les pertes d’électricité dans le réseau, soigneusement occultées  par RTE, auraient largement augmenté avec l’intégration croissante des ENRi  

Contact:
Fédération Environnement Durable
environnementdurable.org
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08

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Statistiques électriques RTE 2024 – Anticommentaire et analyses critiques

L’association Environnement Confolentais et Charlois (ECC) tire la sonnette d’alarme face aux chiffres alarmants de RTE

L’association Environnement Confolentais et Charlois (ECC) très active dans  les Charentes  et la Vienne exprime sa vive inquiétude quant à l’avenir énergétique de la France, au vu des récentes statistiques publiées par RTE pour l’année 2024. Loin des discours rassurants, les chiffres révèlent une réalité dramatique  : notre modèle électrique, basé sur le développement massif des énergies renouvelables intermittentes (ENRi), conduit la France à une impasse.

Association Environement Confolentais et Charlois 
 Michel faure

assoc.ecc@outlook.fr

Gorce, 16490 Pleuville

 

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Les énergies renouvelables intermittentes principales responsables de la flambée des prix de l’électricité

Les énergies renouvelables intermittentes principales responsables de la flambée des prix de l’électricité, au cœur du nouveau budget d’austérité                       
France : Paris, 24 sept. 2024

Le gouvernement  Barnier prépare un budget d’austérité. Une attention particulière devra être portée au prix de l’électricité, un bien commun utilisé par tous. Ce projet s’impose dans un contexte où les tarifs ne cessent de flamber depuis 2010, en raison du déploiement massif des énergies renouvelables intermittentes, telles que l’éolien et le solaire.           

La Fédération  Environnement Durable a tenu à l’alerter par une lettre ouverte1

De 2000 à 2009, le prix de l’électricité en France connaissait une baisse régulière. Cette tendance a brutalement pris fin avec l’essor des énergies renouvelables.

Les énergies renouvelables intermittentes principales responsables de la flambée des prix de l’électricité, au cœur du nouveau budget d’austérité

Aujourd’hui, la capacité installée de ces sources intermittentes a explosé pour atteindre 41,02 GW (27,5%) de la capacité installée, alors que la consommation nationale baisse régulièrement (513 TWh en 2010) passant à 445 TWh annuels en 2023. 

L’illusion selon laquelle le vent et le soleil, gratuits par nature, constitueraient une solution durable et économique s’effondre. La réalité est tout autre : le caractère diffus et intermittent de ces sources d’énergie les rend non rentables. Leur viabilité repose sur un recours massif aux subventions, garantissant aux producteurs un prix fixe pendant 20 ans, et cela, sans tenir compte des besoins réels du marché.          

Les critiques à l’encontre de cette politique deviennent de plus en plus virulentes. Ce système de subventions ne sert qu’à enrichir des intérêts privés, souvent étrangers, tout en alourdissant la facture pour les consommateurs et contribuables français, sans apporter de bénéfice environnemental significatif. Depuis 2010, une avalanche de lois et règlements a encouragé une prolifération incontrôlée des infrastructures renouvelables sur l’ensemble du territoire, défigurant nos campagnes et nos côtes.        


Monsieur le Premier ministre, face à ce gaspillage et à la pression exercée sur le budget public, ne serait-il pas temps de revoir cette politique de transition énergétique déséquilibrée ? Le prix de l’électricité, sujet crucial pour l’ensemble des citoyens, mérite une refonte radicale, surtout en ces temps de disette budgétaire.        
Seul un changement de cap à 180° concernant de développement des Énergies renouvelables a une chance de sauver la France d’un désastre économique programmé.   

Contacts

 Jean-Louis Butré
Président
contact@environnementdurale.net
Tél : 06 80 99 38 08
Michel Faure  
Administrateur
 Miche.faure@yahoo.fr
 Tél : 06 07 41 68 55

                                    Lettre ouverte FED au Premier ministre


[1] Interview de Madame Pannier Runacher le 20 septembre à Greenunivers

 

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