Stopper la hausse du prix de l’électricité c’est possible

 Bruno Le Maire vient d’annoncer une nouvelle augmentation de 9% de la facture d’électricité au 1er février 2024 soit plus de 44% en 2 ans1.

Pour stopper cette  hausse  la Fédération Environnement Durable (FED) a demandé le 17 janvier 2024, par une lettre adressée au premier ministre2, l’arrêt du programme de développement de l’éolien et du solaire ce qui permettrait  d’économiser de l’ordre de 200 milliards d’euros3.

En 2022, la France s’est découverte électriquement précaire alors que son système de production d’électricité était considéré comme exemplaire. Une commission de l’Assemblée nationale visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France s’est penchée sur les raisons passées de cette situation. En 2024 une nouvelle commission du Sénat a été décidée. Elle  centrera ses travaux sur le présent et l’avenir du système électrique.

Les études publiées par la Fédération Environnement Durable et les analyses économiques indépendantes4 démontrent depuis plusieurs années que l’éolien est  le facteur clé de la hausse vertigineuse du prix de l’électricité. 

Dès 2018 la FED avait alerté le Président de la République Emmanuel Macron :          
« Le triplement qu’il avait annoncé du parc éolien terrestre conduirait au doublement du prix de l’électricité pour les consommateurs ». 5         

En 2022 elle avait à nouveau signalé que la raison du dérapage incontrôlé des tarifs était le déploiement des énergies renouvelables intermittentes dont l’éolien était le symbole, qui selon la commission parlementaire « pénalisaient annuellement les français par des taxes écologiques insoutenables ».6   
 
En Juillet 2023 par un communiqué de presse elle avait lancé à nouveau une alerte urgente à tous les parlementaires 7 :      

Aujourd’hui, face au dérapage inéluctable des tarifs, la Fédération demande au gouvernement d’adopter cette nouvelle stratégie résumée dans le rapport « électricité 2024 »  du CEREME3 et plus récemment de la Fondation Concordequi aboutit à une économie de 200 milliards d’euros permettant de défendre le pouvoir d’achat des ménages et notamment ceux ayant  des revenus les plus modestes.

Contacts Presse

Jean-Louis Butré
Fédération Environnement Durable
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08 

Michel Faure
Fédération Environnement Durable
michel.faure@yahoo.fr 
tel 06 07 41 68 55 
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Références

1) 4 % en février 2022, 15 % en février 2023 et 10 % en août 2023.et 10% en février prochain

2) 17/01/2024 : Lettre FED au premier Ministre

3) 2023 : CEREME : Futurs énergétiques 2050 :Scénario alternatif à ceux de RTE

4) Fondation Concorde: Rapport électricité 2024

5) 27/11/2018 Communiqué de presse : Éolien terrestre. Emmanuel Macron décide de doubler le prix de l’électricité des ménages

6) 22/01/2022 Communiqué de presse : Les éoliennes terrestres entrainent une nouvelle hausse record des tarifs de l’électricité des ménages 

7) 27/06/2023 Communiqué de presse « Éolien et solaire sont la cause majeure de la hausse vertigineuse du prix de l’électricité des ménages »

 Analyse des causes du dérapage des tarifs de l’électricité 

La France, sous l’influence de la politique énergétique européenne pilotée par l’Allemagne (Energiewende), favorise actuellement un développement totalement incontrôlé de la production de son électricité par les filières éoliennes et solaires intermittentes.

Il en résulte un mélange de moyens pilotables et de moyens non -pilotables alors même que la stabilité du réseau électrique est impérative.

Pour assurer une fourniture électrique régulière, stable et en tout point du territoire, il faut donc organiser une cohabitation entre moyens pilotables et moyens non- pilotables.

Cette cohabitation impose un doublement des réseaux électriques pour évacuer une production éolienne ou solaire fatale disséminée sur le territoire, un doublement des moyens non-pilotables par des moyens pilotables et la construction de moyens de stabilisation des réseaux.

La croissance des coûts s’envole.

L’Allemagne – aux avant-gardes de la transition énergétique- a d’ores et déjà dépassé 600 milliards d’euros d’investissement pour sa politique de transition ; la ruine de son alimentation en gaz russe va leur imposer d’en dépenser beaucoup plus. Les conséquences écologiques sont incalculables.   

Pour un pays, la production et la distribution de l’électricité devrait être un monopole naturel avec les moyens de production nationaux dont il dispose.

Le traité de Lisbonne laisse d’ailleurs chaque pays libre de son choix de mix de production

Tant que la production intermittente et non-pilotable reste marginale dans le mix électrique, les surcoûts payés par le consommateur sont encore absorbés par la collectivité même si ce sont les classes les plus pauvres qui en pâtissent, mais si cette production devient aléatoirement prépondérante comme en Allemagne, les prix explosent et avec eux arrive la récession.

Ce ne sont pas vaines tentatives de Bruxelles pour essayer d’organiser un marché européen devenu incontrôlable qui résoudront quoi que ce soit

Évolution du prix de l’électricité des ménages depuis 2000 

Scénario 4 du Cereme proposé en 2022 à la place de celui de RTE
Le gain estimé était de l’ordre de 273 Milliards d’euros  ( 486-213)
Depuis cette date  la différence a augmenté substantiellement RTE ayant révisé fortement ses prévisions  à la hausse 
CEREME Scenario4 2

Ce scenario N4 est basé sur 3 axes: 

Axe 1 : N’investir que dans les énergies électriques décarbonées et pilotables
Lancer un plan de développement soutenu du nucléaire – sur base d’EPR2 – en retrouvant les cadences des années 80 : mise en place d’une capacité nucléaire de 100 à 115 GW en 2050- 2060 selon les besoins de consommation.
Adapter la durée de vie des réacteurs existants
Renforcer à la marge nos capacités hydrauliques, Step incluses, ainsi que nos capacités en cogénération à base de biomasse et traitement de déchets.

Axe 2 : Compléter le dispositif par un nombre très limité de capacités de gaz. Ces centrales seront en mesure de compléter le passage de la pointe à hauteur maximale de quatre à cinq semaines par an.

Axe 3 : Cesser tout soutien financier aux énergies renouvelables intermittentes dont la production est inutile dans le scénario proposé

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