
 Paris, le 27 août 2025
Une alerte scientifique majeure vient d’être lancée :  selon une étude internationale coordonnée par l’Institut belge ILVO et l’Ifremer, les parcs éoliens en mer pourraient libérer dans l’océan jusqu’à 228 substances chimiques, dont 62 classées préoccupantes pour l’environnement et la santé.
Parmi elles, certaines sont reconnues comme cancérogènes, perturbateurs endocriniens, persistantes ou bioaccumulables. 
Des polluants invisibles et persistants
Ces substances proviennent des systèmes anticorrosion, huiles, lubrifiants, fluides de refroidissement ou encore agents extincteurs. Elles menacent directement les écosystèmes marins, mais aussi la santé humaine via la chaîne alimentaire.
« Nous ne parlons pas de rejets anecdotiques, mais de composés capables de s’accumuler dans les organismes vivants et de perdurer des décennies », alerte un chercheur d’Ifremer.
Un risque sanitaire sous-estimé
L’étude pointe l’absence de cadre réglementaire international et l’insuffisance de coordination en Europe. Alors que l’Allemagne impose déjà des normes strictes pour limiter ces rejets, la France et d’autres pays européens accusent un inquiétant retard.
En l’absence de standards contraignants, ces substances pourraient continuer à se disperser librement dans les eaux, franchissant les frontières maritimes et exposant durablement les populations côtières.
Les scientifiques appellent à une réaction immédiate
Les chercheurs avertissent : sans mesures rapides, la généralisation des parcs éoliens offshore risque de transformer nos mers en réservoirs de polluants chimiques invisibles.
La protection des océans, déjà menacés par le changement climatique et les plastiques, ne peut souffrir d’une nouvelle contamination massive.
Une énergie « verte » qui pourrait devenir toxique
Si des alternatives techniques existent — peintures non toxiques, systèmes de refroidissement fermés, matériaux biodégradables — elles ne sont aujourd’hui ni obligatoires, ni systématiquement déployées.
Ce paradoxe est d’autant plus préoccupant que l’éolien en mer est présenté comme une solution durable face à la crise énergétique, alors qu’il pourrait devenir une source insidieuse de pollution chimique et de risques sanitaires.
Les auteurs de l’étude lancent un appel : il est urgent d’instaurer des normes contraignantes et une surveillance rigoureuse des parcs éoliens en mer, avant que la promesse de l’énergie « propre » ne se transforme en une bombe écologique et sanitaire.
Et sur terre ? Un silence inquiétant
Les éoliennes terrestres, de conception industrielle similaire à celles en mer, utilisent elles aussi les mêmes matériaux toxiques , des peintures, lubrifiants et systèmes techniques susceptibles d’émettre des polluants comparables. Certaines atteignent même des tailles équivalentes.
Pourtant, aucune étude sérieuse indépendante n’a jamais été menée sur l’ampleur de leurs rejets chimiques dans les sols, les eaux souterraines et l’air ambiant. 
La Fédération Environnement Durable appelle l’État français à agir sans délai pour combler ce vide scientifique et réglementaire, avant que les éoliennes – en mer comme sur terre – ne deviennent le prochain scandale sanitaire et environnemental.
Contact
Fédération Environnement Durable
environnementdurable.org
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08


