Manifestation des #Gueux Samedi 28 juin 2025 à ERDEVEN (Morbihan)

Bonjour Mr (Mme) le maire de la commune de ……..  
Adresse……..
Code postal …..
envoyé par mail à tous les maires de Bretagne

‍La Fédération Environnement Durable appelle à rejoindre
la manifestation nationale soutenu par le mouvement des #Gueux, la Coordination Rurale, les pêcheurs artisans, et de
nombreuses associations

Samedi 28 juin 2025 – 10h

ERDEVEN (Morbihan) – Place de la Mairie

Avec Alexandre Jardin à leurs côtés — celui-là même qui a déjà fait plier le gouvernement sur les ZFE — les Gueux et leurs alliés sont bien décidés à stopper cette folie.

Un site emblématique près de Carnac : au cœur des célèbres alignements mégalithiques, joyau de notre patrimoine, qui symbolise à lui seul toute la Bretagne en lutte contre l’invasion des éoliennes terrestres et des parcs offshores qui sont en train tout ravager. 

Ce rassemblement pacifique exprime le rejet d’une PPE3 destructrice, qui :
– Va sacrifier nos paysages, notre environnement et notre histoire ;
– Va faire doubler notre facture d’électricité !
– Ruine les Français : 300 milliards d’euros pour rien (cf. JDD) ;
– Imposerait des milliers d’éoliennes et de panneaux solaires.

Venez nombreux ! Défendons nos territoires, notre pouvoir d’achat et l’avenir énergétique de la France et soutenons l’Assemblée nationale qui a voté cette semaine un moratoire concernant l’éolien et le solaire.

L’Union fait la force. Ensemble, faisons barrage à cette folie.

Contacts :
contact@lesgueux.fr | pecheurs-artisans-france@protonmail.fr
WhatsApp : 06.83.39.19.27

Contact :
Fédération Environnement Durable
contact@environnementdurable.net
06 80 99 38 08

 


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Moratoire éolien

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Blackout espagnol : alerte ignorée, future catastrophe annoncée ?

Le récent effondrement partiel du réseau électrique espagnol illustre parfaitement les risques croissants liés aux énergies renouvelables intermittentes (EnRi). Une surproduction solaire incontrôlée, suivie de la déconnexion brutale de 15 GW — soit 40 % de la consommation nationale — a provoqué une instabilité soudaine. La France, incapable d’absorber ce surplus, a dû couper ses interconnexions, provoquant une panne régionale.

Plutôt que d’en tirer les leçons, RTE minimise l’événement, refuse de remettre en cause les EnRi et rassure à coup de propos lénifiants. Pourtant, tous les experts s’accordent : si la PPE3 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) est validée en l’état, avec une augmentation massive des moyens non pilotables, la France pourrait être le théâtre d’un effondrement électrique majeur, affectant également ses voisins européens. Une stratégie énergétique irréaliste risque ainsi de devenir une catastrophe nationale planifiée.


 

https://www.rte-france.com/actualites/information-presse-incident-electrique-espagne-portugal-situation-est-retablie

Blackout espagnol : alerte ignorée, future catastrophe annoncée ?

https://lecourrierdesstrateges.fr/author/eric-verhaeghe/

Exclu : comment l’énergie solaire a causé le black-out en Espagne

Éric Verhaeghe par Éric Verhaeghe 3 mai 2025

Exclu : comment l’énergie solaire a causé le black-out en Espagne

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L’affaire du black-out électrique survenu en Espagne provoque un silence gêné des autorités, propice à de nombreuses rumeurs. La réalité, selon l’ingénieur Jean Bergeal, est beaucoup plus simple : les producteurs espagnols d’énergie solaire ont brutalement décroché du réseau lorsque la production d’électricité a mis le réseau en danger, encouragés par la mécanique européenne de prix négatifs.

https://youtube.com/watch?v=x3W1E0sYqBE%3Ffeature%3Doembed

Pour comprendre ce qui s’est passé, nous allons nous intéresser à ce qu’on a vu sur le réseau Français et ce qu’on a enregistré dans les jours qui ont précédé ou qui ont suivi ce lundi et qui annonçaient la catastrophe.
Pour cela, nous allons considérer les courbes de production par filière fournies sur internet par le site (fort bien fait, d’ailleurs) de RTE baptisé Eco2mix.
Ce sont des données absolument incontestables et incontestées !
On peut donc s’appuyer dessus et réfléchir en les analysant, avec confiance.

Voici par exemple (Page suivante) ce qui concerne la journée du mardi qui a suivi le Black-out pour le réseau français : (la consultation de samedi dernier, deux jours avant le blackout, est aussi équivalente et permettait de savoir que ça allait secouer fort en Espagne). Le problème n’était pas de savoir si cela allait arriver mais quand cela allait arriver !

Et ça va se reproduire ! la prochaine fois, il faut se payer toute l’Europe ! Cela aura vraiment de la gueule !

Que voit-on ici ?

Une France exportatrice de plus de dix GW pendant la matinée et pendant la soirée.

Entre les deux, disons de 11 heures à 16 heures, on n’exporte plus et même on importe jusqu’à 6 GW.
On constate aussi que notre stockage (STEPs style grand Maison) tourne à plein (on ne turbine pas mais on pompe de l’eau pour la faire remonter. (partie en bleu foncé)

En même temps on voit qu’à partir du lever du soleil, la production photovoltaïque (en orange), commence à monter. Normalement, les autres jours, cette production continue de monter jusque vers midi puis redescend ensuite pendant l’après-midi.

Or, que constate-t-on ici ?
Vers onze heures, le photovoltaïque décroche : Par rapport à sa montée « classique », on a perdu environ 6 GW. On a en fait perdu presque la moitié de la production potentielle du solaire ! ça fait un sacré choc, pour le réseau (équivalent à la déconnection de quatre grosses tranches nucléaires).
Autre point intéressant à observer : ce qui se passe vers 17 heures : on voit cette marche, cet à-coup net, revenir non seulement sur le solaire mais aussi sur l’éolien.

De quoi s’agit-il ? Qu’est ce qui provoque ces décrochages ?

Et surtout, cela pourrait-il avoir un rapport avec la perte quasi instantanée de 15 GW de production renouvelable en Espagne au début des phénomènes qui ont provoqué le blackout, ce lundi ?  Eh bien oui !!!

Il s’est passé quelque chose de spécial à ce moment-là. Quelque chose, d’ailleurs, mis en place par les bureaucrates idéologues incompétents de la commission Européennes.(Humour : n’est-ce pas un pléonasme ?)

Mais que se passe-t-il donc à ce moment ?
Consultons maintenant les prix spot de l’électricité échangée sur le réseau Européen :

Voici par exemple ce qui s’est passé aujourd’hui, le 30 avril : j’ai consulté ce site le 28 Avril mais ai oublié d’en faire une capture d’écran. C’était tout à fait similaire.

On voit donc clairement que jusqu’à dix heures, le kWh fourni au réseau était payé. Les producteurs étaient payés pour cela. A partir de onze heures, ce n’était plus le cas et même, à partir de midi, il fallait payer pour écouler son énergie. Les prix étaient négatifs !!!

Que font alors les gros producteurs industriels ? Devinez ?
Ils se déconnectent en masse ; bien sûr il ne s’agit pas des petits clients domestiques raccordés sur les réseaux basse tension mais toutes les grosses fermes solaires le font et toutes instantanément. Ils le font d’autant plus que, même déconnectés, ils continuent à être payés !
Ce comportement est celui des photovoltaïques français mais est exactement le même pour les exploitants de parcs espagnols. Ces prix sont valables pour toute l’Europe ! ou plutôt, pour être plus exact, cette surproduction potentielle est valable pour toute l’Europe.

Et ils se reconnectent en masse et tous ensemble, lorsque le prix du kWh, vers 16 heures, redevient positif. (Lorsque le réseau n’est plus en surcharge de production.

Prenons maintenant le cas de l’Espagne : la semaine précédant les écologistes espagnols se targuaient de l’excellence des choix énergétiques faits avec une pointe de 78,5% de renouvelable pour alimenter le réseau.

Cet exemple était monté en épingle à Bruxelles.

Lorsque la production a commencé à excéder la consommation sur la plaque Européenne, , ou risquait d’y arriver, le mécanisme des prix négatifs s’est mis en place.

 En Espagne, les panneaux photovoltaïques ont donc été déconnectés en masse. Quand on voit des responsables incapables d’expliquer d’où a bien pu venir cette perte instantanée de 15 GW (15000 MW), on rêve et on se dit que ces gens ne sont pas à leur place ! ou plutôt, ils la ferment pour ne pas perdre leur job ! C’est de l’auto censure ! Et c’est en fait une variante de la corruption généralisée des décideurs. Une honte !

En fait, techniquement, c’est semblable à ce qu’on a observé en France : ils ont perdu la plus grande partie des panneaux solaires photovoltaïques. D’où les 15000 MW de perte !

Rien d’étonnant donc !

Facteurs très aggravants

Les panneaux solaires n’ont aucune inertie mécanique.

Pas plus que les éoliennes§

En France, lorsqu’ un alternateur de 1400 MW est couplé au réseau, ce sont plus de 400 tonnes de ferraille et cuivre qui tournent à 1500 tours/ minute, avec 600 tonnes de turbine qui y est couplée. Cette inertie mécanique, cette énergie cinétique sont énormes et constituent de véritables ancrages pour la stabilité du réseau. En Espagne, il n’y avait que quelques générateurs à gaz et des alternateurs hydrauliques pour stabiliser tout ça.  C’était une tâche physiquement impossible à faire, même pour des virtuoses de la gestion des réseaux.

Une remarque : lors d’une mise à l’arrêt d’urgence d’une tranche de centrale nucléaire PWR,  à cause de l’effet Xénon, on ne peut reconnecter la tranche qu’au bout d’environ deux jours. Cela poserait des risques d’instabilité neutronique et c’est interdit par les autorités de sûreté.

Les écolos ne vont pas se gêner pour critiquer le nucléaire à ce sujet. Je l’ai déjà entendu ! un comble, mais venant de si bas…

Corollaire : Si cela devait se produire, en France, à la même échelle, on serait dans le noir pendant au moins deux jours, voire plus. C’est un fait ! Une certitude !

Et avec ce que nous prévoit la PPE en cours de signature de décret, on y va tout droit !

 

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La transition énergétique au détriment des pays du Sud

Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.
Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés.
EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

Fédération Environnement Durable
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tel 06 80 99 38 08Se désabonner
Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés. EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

Fédération Environnement Durable
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Lettre  de la Fédération Environnement Durable 
Cet article paru dans la revue allemande Deutschlandfunk  dénonçe l’hypocrisie criminelle de la transition énergétique . Sous prétexte de sauver le climat, on rase des terres, on empoisonne des peuples, on exploite les enfants. L’extractivisme vert transforme le Sud en décharge coloniale pour alimenter les rêves technos du Nord. Derrière chaque batterie, panneau solaire ou éolienne, du sang et des larmes. Ce n’est pas une écologie : c’est un pillage.
Jean-Louis Butré
‍Colonialisme vert
La transition énergétique au détriment des pays du Sud ?https://www.deutschlandfunk.de/gruener-kolonialismus-klimawandel-erneuerbare-energien-100.html03.05.2025
Les technologies vertes sont censées sauver le climat. Mais leur expansion suit de vieux schémas d’exploitation : au lieu du charbon ou du pétrole, les gens sont ensuite chassés pour le lithium ou le cuivre. Comment la transition énergétique pourrait-elle devenir plus juste Des travailleurs d’une mine de lithium transportent un sous-produit à travers le Salar d’Atacama à bord d’un camion. Vous pouvez voir une plaine de sel blanc dans le désert chilien d’Atacama.L’extraction du lithium dans le désert d’Atacama prélève de grandes quantités d’eau de l’écosystème fragile, menaçant ainsi l’environnement et les moyens de subsistance des communautés autochtones. (photo alliance / dpa / Lucas Aguayo Araos)Les technologies vertes telles que les éoliennes, les voitures électriques et l’hydrogène sont destinées à contribuer à la protection du climat. Mais leur expansion suit souvent d’anciens schémas d’exploitation, en particulier dans les pays du Sud. Les entreprises et les gouvernements du nord obtiennent des matières premières et des terres, souvent aux dépens de la population locale. Beaucoup perdent leur maison, sont expulsés ou n’ont pas leur mot à dire.Certains chercheurs et ONG internationales parlent donc aussi de « colonialisme vert ». Quelle est la vérité de la critique ? Et : la transition énergétique peut-elle réussir sans créer de nouvelles injustices ?ContenuComment les dépendances coloniales se poursuivent-elles avec les « technologies vertes » ?Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Qui bénéficie des dépendances ?La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Production de nickel en Indonésie. Deux gardes avec des casques blancs et des gilets pare-feu observent la lumière éblouissante sur une mine. La lumière est baignée d’orange.
Colonialisme vert :la protection du climat au détriment des plus pauvres ?34:31 minutes28.04.2025Comment les dépendances coloniales se poursuivent-elles en matière de « technologies vertes » ?La transition énergétique est considérée comme clé dans la lutte contre la crise climatique. Les pays industrialisés ont besoin d’autres matières premières pour eux que pour les technologies fossiles, mais leur extraction suit souvent les mêmes schémas d’exploitation :Au Maroc, les nomades perdent leurs terres au profit d’immenses fermes solaires censées fournir de l’électricité à l’Europe. En Inde, des villages sont déplacés pour des projets photovoltaïques, et au Kenya, les centrales géothermiques Massaï doivent céder la place. Sur l’île indonésienne d’Halmahera, l’exploitation minière du nickel détruit l’habitat des chasseurs-cueilleurs indigènes – pour les batteries de nos voitures électriques.

Le politologue Felix Malte Dorn parle d’une « frontière des ressources vertes » : la soif de matières premières pour le lithium, le nickel et le cobalt exacerbe la destruction de l’environnement et les conflits sociaux, principalement dans les régions qui bénéficient à peine de la transition énergétique. C’est ce qu’il appelle « l’extractivisme vert ».Continuation du mode de vie impérialLa croissance verte: un concept néocolonialCertaines ONG et universitaires parlent même de « colonialisme vert ». La politologue Christina Dietz, par exemple, y voit une continuation du mode de vie impérial – en vert. Pendant des décennies, les pays industrialisés ont également accepté la destruction massive de l’environnement et les violations des droits de l’homme pour les technologies fossiles – et le font toujours. Les gens sont déplacés pour que le pétrole puisse être extrait ou les dommages environnementaux causés par l’extraction les privent de leurs moyens de subsistance. Les technologies fossiles détruisent également le climat, et les conséquences du changement climatique frappent particulièrement les populations des pays du Sud.Au lieu du pétrole, le vent, le soleil ou l’hydrogène sont maintenant apportés du Sud, mais l’équilibre des forces reste le même. De cette façon, le Nord peut maintenir son mode de vie, tandis que les inégalités se creusent au Sud, explique M. Dietz.L’échange de certificats d’émission fait également l’objet de critiques. Les entreprises du Nord obtiennent des droits de CO₂ par le biais de projets de conservation dans le Sud, souvent aux dépens de la population locale. Des études montrent que jusqu’à 90 % des certificats n’économisent pas de CO₂.Quelles sont les matières premières particulièrement recherchées et où sont-elles stockées ?Les matières premières sont au cœur de la transition énergétique, par exemple pour les batteries, les technologies hydrogène ou les énergies renouvelables. Le lithium est particulièrement demandé : il est utilisé dans les batteries des voitures électriques, par exemple. Les plus grands gisements du monde sont situés dans ce que l’on appelle le triangle du lithium : l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Dans le désert chilien d’Atacama, l’exploitation minière due à la consommation massive d’eau met en danger non seulement l’écosystème fragile, mais aussi les moyens de subsistance des communautés autochtones.Ou le cuivre : une seule grande éolienne en a besoin de 30 tonnes, et les voitures électriques en contiennent près de trois fois plus que les moteurs à combustion. La demande allemande pourrait doubler d’ici 2035. Une grande partie du cuivre provient du Chili, en particulier du désert d’Atacama, l’une des régions les plus sèches de la planète. Là, des centaines de tonnes de roche sont dynamitées, broyées et traitées à l’eau et à l’acide sulfurique pour une tonne de cuivre, avec de graves conséquences pour l’environnement et la santé. De nombreux mineurs tombent malades, une ville a déjà été réinstallée.Des matières premières recherchéesComment un fonds souverain doit garantir l’approvisionnement de l’Allemagne18:40 minutes14.11.2024L’hydrogène vertde l’Allemagne, la Namibie et un mégaprojet controversé18:58 minutes01.03.2025L’hydrogène vert joue également un rôle central pour permettre aux industries chimiques et sidérurgiques de dire adieu au charbon, au pétrole et au gaz. La production nécessite d’énormes quantités d’électricité provenant du soleil et du vent. C’est le cas, par exemple, de l’usine pilote de Haru Oni en Patagonie, au Chili, financée par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie. Là-bas, l’hydrogène est produit à partir de l’énergie éolienne, transformé localement en e-carburants et exporté vers l’Allemagne, avec la participation de Porsche et de Siemens Energy, entre autres.Le nickel et le cobalt sont également cruciaux pour les batteries des voitures électriques, mais leur dégradation est souvent problématique. L’Indonésie possède 60 % des réserves mondiales de nickel ; L’exploitation minière détruit les forêts et déplace les groupes autochtones. Le cobalt provient en grande partie du Congo, en partie exploité par le travail des enfants et sans sécurité au travail adéquate.Qui bénéficie des dépendances ?Les entreprises et les pays industrialisés en particulier bénéficient des nouveaux partenariats énergétiques et des flux de matières premières – les coûts sociaux et écologiques sont supportés par les communautés du Sud. Sur le projet éolien du lac Turkana au Kenya, par exemple, des nomades ont été « illégalement » privés de terres, selon une décision de justice de 2021. Ils ne reçoivent toujours pas d’électricité.L’extraction du lithium au Chiliaux dépens des peuples autochtones30:29 minutes06.02.2024Trois arguments centraux montrent pourquoi le « colonialisme vert » est utilisé dans ce contexte : premièrement, les connaissances techniques du Nord déterminent la politique climatique internationale, l’expérience locale ne joue guère de rôle. La politologue Christina Dietz y voit un modèle colonial de dévaluation des autres modes de vie. Deuxièmement, la coopération est souvent inégale : les capitaux et la technologie viennent du Nord. Matières premières, terres et main-d’œuvre du sud. Troisièmement, de nombreux projets tels que des barrages ou des parcs éoliens sont construits exactement là où vivent des groupes autochtones – c’est-à-dire des populations qui ont toujours été désavantagées à bien des égards.Les pays du Nord atteignent leurs objectifs climatiques sans changer fondamentalement leur propre mode de vie. Les pays du Sud agissent sans être autorisés à participer à la prise de décision, souvent au détriment de l’environnement, de la santé et de l’autodétermination culturelle. Les promesses d’emplois permanents et équitables sont également rarement tenues.La critique du « colonialisme vert » est-elle justifiée ?De nombreux chercheurs voient de nouvelles structures d’exploitation et considèrent que le terme de « colonialisme vert » est justifié. Dans le même temps, des experts tels que l’auteur scientifique Jan Hegenberg soulignent que des processus d’exploitation comparables dans le secteur de l’énergie fossile existent depuis des décennies – souvent avec beaucoup moins d’attention du public. Les normes éthiques devraient s’appliquer non seulement aux « technologies vertes », mais aussi aux systèmes de combustibles fossiles.Les compagnies pétrolières, comme Shell, Mobil ou Chevron, ont contribué de manière significative à la destruction de l’environnement au Nigeria, par exemple. Entre 1976 et 1996, il y a eu près de 5 000 déversements de pétrole et environ 1,9 million de barils de pétrole dans l’écosystème du delta du Niger. La marée noire a gravement endommagé les sols et les eaux. La compagnie pétrolière Shell a donc également dû verser des millions de dollars en compensation aux communautés du sud-est du Nigeria en 2021.Charbon colombien: les exportations pénalisées au lieu de la transition énergétique23:07 minutes10.08.2022La compagnie pétrolière du delta du Nigerdoit payer01:06 minute13.08.2021Les matériaux nécessaires aux véhicules à essence et diesel, tels que le platine, le cérium ou le palladium, sont également souvent extraits dans des conditions difficiles. Un rapport de Bread for the World décrit les conditions de travail dans les mines de platine sud-africaines et pointe du doigt la pollution de l’environnement et les inégalités sociales.La mine de charbon d’El Cerrejón, dans le nord de la Colombie, est l’une des plus grandes au monde. L’exploitation minière a entraîné la destruction de l’environnement, la pénurie d’eau et des problèmes de santé parmi la population autochtone. Des milliers de personnes ont été déplacées. Malgré ces violations des droits de l’homme, l’Allemagne continue d’importer du charbon de cette région.À quoi peut ressembler une transition énergétique juste ?Crise climatique: la transition énergétique est-elle possible sans colonialisme vert ?19:44 minutes14.03.2024L’un des principaux leviers réside dans la consommation d’énergie elle-même. Johannes Thema, de l’Institut Wuppertal, déclare : « Notre tâche dans les pays du Nord est de limiter la consommation d’énergie à un niveau durable afin d’éliminer la pression qui impose de produire de plus en plus d’énergie. » Il ne suffit pas de continuer « vert ». Ce qu’il faut, c’est une compréhension fondamentalement différente de l’offre et de la demande : « Nous ne demandons plus de combien d’énergie nous avons besoin, mais quelle quantité d’énergie y a-t-il ou peut-elle être produite ? »Le concept qui le sous-tend s’appelle la suffisance, c’est-à-dire moins de consommation de ressources en raison de structures modifiées, et pas seulement de décisions individuelles. « Ces conditions-cadres politiques doivent être créées pour qu’il soit même possible de consommer moins d’énergie dans une vie normale ou pour se rendre d’un point A à un point B », explique Thema.Métaux critiques pour la transition énergétiqueLa nouvelle frénésie des matières premières32:21 minutes08.05.2022Repair café à Zella-Mehlis, Thueringen. Deux mains soudent quelque chose sur une carte de circuit électrique. Jusqu’à présent, seuls quelques composants d’appareils électriques ont été recyclés.
EuropeAssurer l’approvisionnement en matières premières grâce au recyclage ?18:59 minutes18.03.2024Vieilles éoliennesL’énergie verte a un problème de recyclage27:31 minute23.07.2024Le recyclage joue un rôle central à cet égard : selon l’UE, cela pourrait générer 80 milliards d’euros supplémentaires et créer 700 000 emplois, tout en réduisant les émissions de CO₂ et les dépendances. De nombreux matériaux, tels que ceux utilisés dans les éoliennes ou les systèmes solaires, étaient jusqu’à présent difficiles à recycler. C’est pourquoi les experts demandent que le recyclage ultérieur soit pensé pendant la construction, à l’aide d’obligations de reprise, de passeports de produits numériques et de meilleures conceptions.Enfin, l’exploitation minière doit devenir plus sociale et écologique, par exemple grâce à de meilleures normes, à des chaînes d’approvisionnement transparentes et à la participation des communautés touchées. En Colombie, les projets locaux montrent qu’il existe des alternatives : des solutions énergétiques locales, gérées par les habitants, adaptées à leurs besoins, à leurs expériences et à leur compréhension de l’énergie.Ema 

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Empêchons le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc de devenir un Parc industriel

e Collectif Toutes Nos Énergies Occitanie/Environnement regroupant les associations du territoire du PNR Haut Languedoc (Hérault/Tarn)
Le préfet du Tarn, le préfet de l’Hérault, le comité syndical du PNR Haut Languedoc

Signer la pétition « Empêchons le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc de devenir un Parc industriel ».

CETTE PÉTITION EST TRÈS IMPORTANTE, PARCE QUE LES PREFETS DU TARN ET DE L’HERAULT  , POUR LA PROCHAINE CHARTE, VEULENT  PASSER OUTRE AUX DEMANDES DE LA MAJORITÉ DES ELUS DU PARC ET DES CITOYENS, ET SUIVRE MECANIQUEMENT LES DEMANDES DE LA FILIERE EOLIENNE = dépasser les 300 éoliennes déjà installées, en installer des plus hautes encore . 

Souhaiteriez-vous la signer à votre tour ?

Lien : https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/empechons-parc-naturel-regional-languedoc-devenir/241518?source=email&tmstp=1745147418&p=sharing%0A%0A

Merci de votre soutien!

Marjolaine Villey-Migraine

Porte-parole du collectif 34
Administrateur de la FED

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