Climat : comment Jean-Marc Jancovici est devenu une référence incontournable via les réseaux sociaux

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L’ingénieur Jean-Marc Jancovici n’en finit plus de marquer les esprits et d’éveiller les consciences sur un sujet majeur : le climat.

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Sur les réseaux sociaux, l’ingénieur et conférencier Jean-Marc Jancovici est apprécié pour sa technicité et sa pédagogie concernant le changement climatique. En quelques années, il est devenu une figure incontournable en imposant “sa vision du changement climatique”. L’”effet Janco”, remarqué en 2018, a été confirmé par une nouvelle étude : “Janco” est la personnalité qui incarne le mieux l’action climatique auprès du grand public.

Thomas Pesquet, Hugo Clément, Cyril Dion, ou le Pape… vers quelles personnalités vous tournez-vous pour vous informer sur la crise climatique ? Selon une étude d’Impakt Faktor, l’ingénieur Jean-Marc Jancovici est l’une des figures les plus suivies en matière d’information sur le changement climatique. Le président du think tank Le Shift Project serait celui qui “incarnerait l’action climatique” en France, selon les mots d’Albin Wagener, spécialiste de l’analyse des discours sur les thématiques sociales et environnementales, dans un article paru dans The Conversation.

Pour parvenir à ce résultat, les auteurs de l’étude ont analysé près de 88 000 commentaires et isolé les publications les plus engageantes sur Facebook, Instagram, Twitter, Reddit et Youtube, depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron en 2017. En cinq ans, ils notent qu’“une véritable prise de conscience semble avoir progressivement infusé dans l’espace public”.

Jean-Marc Jancovici devient, de par ses interventions depuis cinq ans, un personnage principal du récit contre le réchauffement climatique, auquel le grand public s’identifie. “Du point de vue des réseaux sociaux, il est très clairement le plus présent, le plus lisibe, le plus suivi ; bref celui qui provoque le plus fort taux d’engagement et de commentaires”, explique Albin Wagener.

Figure incontournable du climat sur Youtube

Depuis 2017, la popularité de Jean-Marc Jancovici a explosé, notamment sur Youtube, grâce à des interviews et des conférences à “succès”. Sa conférence à Sciences-Po “CO2 ou PIB, il faut choisir” en août 2019 dure près de deux heures et demie et cumule 3 millions de vues à ce jour. Plus récemment, la conférence “Du business sans énergie et sans climat ?” à l’ESCP Business School en septembre 2021 a été vue près d’un million de fois sur Youtube.

Mais c’est sûrement sur la chaîne Youtube de l’émission-débat Thinkerview, que le polytechnicien a été découvert par le grand public en 2017. Réalisée en décembre, l’interview de 45 minutes a été vue plus d’un million de fois. La plupart découvrent alors la pédagogie et la technicité de l’ingénieur, la structure de ses arguments et son analyse “percutante” du changement climatique.

J.-M. Jancovici : Comment l’agriculture devrait envisager sa transformation

•   • Terre-net Média

Créateur du bilan carbone au sein de l’Ademe, personnalité influente sur les enjeux climatiques et énergétiques, Jean-Marc Jancovici a été reçu mercredi 4 mai par Emmanuel Macron avec d’autres experts du climat. L’association The Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur d’une économie décarbonée, a publié un « plan de transformation de l’économie française », un programme qui doit permettre d’atteindre la neutralité carbone et qui concerne tous les secteurs de l’économie, dont l’agriculture.

Pour Jean-Marc Jancovici, l'agriculture neutre en carbone passe par une réduction sensible de la production animale et une déspécialisation des régions agricoles.Pour Jean-Marc Jancovici, l’agriculture neutre en carbone passe par une réduction sensible de la production animale et une déspécialisation des régions agricoles. (©Terre-net Média)

Terre-net : Le plan de transformation de l’économie française (PTEF) prévoit, pour décarbonner l’agriculture, une baisse significative de la production animale. Pourquoi une telle évolution serait-elle nécessaire ?

Jean-Marc Jancovici : Dans le PTEF, on propose de diminuer la production animale car aujourd’hui une large partie de la production agricole est dévolue à la production d’animaux de manière directe, ou indirecte via l’alimentation animale. Ainsi, en France, entre 70 et 80 % de la SAU est destinée à l’alimentation animale. Or, on se place dans un contexte dans lequel le changement climatique et la pression sur l’approvisionnement énergétique vont faire baisser les rendements des cultures et dans lequel, pour diminuer la dépendance avale au pétrole, on déspécialise les régions agricoles. Il ne faut pas oublier que ce qui a permis de spécialiser les régions agricoles, ce sont les transports avals. En effet, ce n’est pas très grave d’avoir les céréales à un endroit, les animaux à un autre et les consommateurs encore ailleurs à partir du moment où il y a des camions qui permettent de faire le lien. Dès que l’on a beaucoup moins d’énergie pour les transports, on doit revoir l’organisation et revenir peu ou prou à la polyculture élevage. On se dirige donc vers des bassins partiellement « déspécialisés », sortant d’un optimum par ailleurs sous perfusion de la mécanisation, des engrais, et de phytosanitaires qui sont, là encore, de l’énergie.

Par ailleurs, l’agriculture représente en France pas loin de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, dont une bonne part provient de l’elevage. Des émissions à faire baisser dans l’optique d’atteindre la neutralité carbone. On ne voit donc pas comment on arrive à un pays neutre en carbone sans diminuer le cheptel et les surfaces qui y sont dévolues.

Enfin, les surfaces agricoles sont aujourd’hui en concurrence avec d’autres usages du sol comme l’énergie, notamment le bois énergie : quand on regarde aujourd’hui la quantité de bois nécessaire pour faire beaucoup moins d’acier béton, qui sont des méthodes très intensives en énergie, on aura besoin de grandes surfaces forestières. Les surfaces agricoles sont également en concurrence d’usage avec la biodiversité, et toutes ces concurrences d‘usage vont faire qu’on n’aura pas des surfaces agricoles extensibles pour compenser la baisse des rendements. Il nous parait donc légitime d’envisager un monde dans lequel la quantité d’animaux et en particulier le cheptel bovin diminue de manière significative.

Quels seraient les leviers pour accompagner cette transformation ?

J.-M. Jancovici : Dans le PTEF, nous avons décidé de ne pas parler d’argent, pour décrire d’abord l’organisation physique du système productif avant de dire comment on devait en tirer la contrepartie sur le plan monétaire. Or, l’agriculture était historiquement très encadrée sur les prix. A titre personnel, je considère qu’il faudrait revenir à un système encadrant les prix, et je pense qu’il va falloir que la société accepte un contrat avec l’agriculture : si on demande à l’agriculture d’être plus respectueuse pour l’environnement et de meilleure qualité, en échange on est d’accord pour payer la production agricole beaucoup plus chère. De toute façon, on ne peut pas demander à un système qui est pauvre d’innover.

Aujourd’hui, la nourriture ne vaut rien. Quand on regarde un ticket de caisse, on paye tout sauf la nourriture. Par exemple pour un paquet de pâtes, on paye le salaire de la personne à la caisse, de la personne qui a placé le paquet de pâtes dans les rayons, du transporteur qui l’a amené, de celui qui a fait l’emballage, de la campagne de pub, etc. La bonne question, c’est quand on va faire de la place (NDLR : budgétairement) à la nourriture, que va-t-on devoir utiliser moins d’un autre côté ?

Il va y avoir un vrai sujet de ré-encadrement des prix

Plus vous avez un système éclaté, plus vous payez des marges d’intermédiaires à tous les niveaux. Si vous êtes en polyculture élevage, vous avez moins les étapes de transports et de transformation, même si vous produisez moins. Si vous arrivez ensuite à être un peu plus en circuit court, vous économisez les marges de l’emballage et de la distribution. Il y a également un sujet de réorganisation de la transformation et de la logistique.

Il va y avoir un vrai sujet de ré-encadrement des prix. Pour moi, il faudrait transformer toute l’agriculture en agriculture AOC : on donne un cahier des charges avec normes environnementales exigeantes, en contrepartie on est d’accord pour payer le prix. C’est contraire à l’idée de commodités. Il est évident qu’on ne va pas supprimer ça demain matin, mais on doit y tendre. Pour moi, ça n’a pas de sens d’asseoir la totalité des échanges domestiques sur un prix mondial.

La guerre en Ukraine incite les politiques à revenir sur la stratégie Farm to Fork, est-ce un problème selon vous ?

J.-M. Jancovici : À partir du moment où la guerre en Ukraine fait grimper les prix au plafond, l’intérêt économique des agriculteurs est de produire le plus possible, quelles que soient les contreparties environnementales. Ce qui corrobore ce que j’ai dit plus haut : quand le marché est très volatile, au moment où les prix sont très hauts, les gens vous disent les contraintes environnementales, on verra plus tard, chaque tonne que je peux produire je la produis, et au moment où les marchés sont au plus bas, les gens disent ah, le prix de la tonne n’est pas suffisant pour que j’investisse dans la transition.

Le fait même que vous ayez des marchés volatiles, quelles que soient les circonstances, brouille les cartes. L’Europe depuis le début marche sur deux jambes qui se marchent sur les pieds, une jambe très libérale, et une jambe très réglementante. Dans l’agriculture, une activité qui obéit à des cycles longs, si vous mettez trop de court terme, vous n’arrivez pas à piloter le système, or le marché est court-termiste par essence.

Vous estimez également, pour réduire la dépendance énergétique, que l’agriculture pourrait produire l’énergie qu’elle consomme. Par quels moyens ?

J.-M. Jancovici : Premièrement, la consommation énergétique de l’agriculture pourrait baisser si on généralise, au titre de la séquestration du carbone dans le sol, des pratiques comme culture sans labour ou avec moins de labour, on diminue fortement la quantité de carburant de l’agriculture. La puissance des engins est calée sur le travail le plus intense qu’ils ont à faire, en général le labourage profond. Pour trainer une herse ou semer des graines, pas besoin d’un tracteur à 200 kWatt. Par ailleurs, le premier secteur qui devrait bénéficier de la méthanisation, c’est le secteur agricole lui-même pour fournir l’énergie consommée par la mécanisation. Dans le PTEF, on propose une mesure très radicale, qui est de supprimer le réseau de gaz. Donc ce ne sera plus la peine de privilégier l’injection dans le réseau de gaz.

Aujourd’hui, on pense que le potentiel de gaz vert est très surestimé, donc la majorité du gaz produit par l’agriculture devra être utilisé par la mécanisation agricole, si y’a un peu de surplus, on l’utilisera pour les bus scolaires du coin. Ce qui a le plus de valeur pour la société, avec la méthanisation, c’est d’en faire un substitut au carburant fossile, pas d’en faire de l’électricité que l’on peut produire autrement ou d’alimenter des chaudières, qui peuvent l’être par des pompes à chaleur. Et si on veut utiliser la biomasse pour se chauffer, il n’y a pas de raison de s’enquiquiner avec les pertes intermédiaires de la méthanisation, autant brûler directement la biomasse. Il faudrait donc développer un peu la méthanisation, mais sans excès, et surtout ne pas faire de cultures dédiées à cela.

Et les agro-carburants ? Il faudrait les arrêter, selon vous ?

Oui ! Plutôt que d’avoir 10 % d’agro-carburants dans les carburants, il aurait été beaucoup plus pertinent de réglementer à la baisse la consommation des voitures et d’avoir des voitures qui consomment non pas 10 %, mais 20 % de moins. Je ne pense pas que le bonheur des gens serait fondamentalement diminué si aujourd’hui on roulait dans l’équivalent des R5 ou même des deux chevaux, consommant juste 2 litres au 100. Et si on avait fait ça, on n’aurait pas besoin des agro-carburants et on pourrait faire de la luzerne et des pois sur ces surfaces. Mais cette planification ne peut fonctionner que si on a une construction d’ensemble et qu’on ne laisse pas le marché décider de tout.

Votre programme aboutirait à une forte création d’emplois (450 000 ETP), or le secteur a déjà du mal à recruter de la main d’œuvre. Quelles sont vos pistes pour pallier ce problème ?

J.-M. Jancovici : On sait que c’est un énorme problème, parce qu’il s’agit d’un métier difficile et mal payé, mais les Français ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas à la fois dire que l’on veut une agriculture de qualité, respectueuse de l’environnement, créatrice d’emploi, et avoir des emplois moins bien payés que quelqu’un qui fait le ménage par exemple. Je ne vois pas comment on pourra remporter le pari qu’on fait dans le PTEF sans que ces métiers soient socialement considérés et économiquement considérés comparativement aux autres. Il y a aussi dans notre pays une absence de considération pour les métiers manuels, mais le développement de l’apprentissage me parait un signal encourageant.

Quels conseils donneriez-vous à la nouvelle génération d’agriculteurs qui va s’installer ?

J.-M. Jancovici : Vu de mon fauteuil d’urbain qui n’y connait rien, je dirais qu’il faut qu’ils arrivent à faire deux choses, aller le plus possible vers un lien direct avec le consommateur, car la prime au local aujourd’hui dépasse même la prime sur le bio, c’est-à-dire qu’il y a une prime à la production vendable directement, et une prime à la traçabilité. En gros, il faut qu’ils arrivent à capter une partie de la valeur ajoutée de la transformation.

Selon vous, le programme agricole d’Emmanuel Macron va-t-il dans le sens d’une agriculture décarbonnée ?

J.-M. Jancovici : Vous connaissez le programme agricole d’Emmanuel Macron vous ? Plus concrètement, une bonne partie de ce qui va se passer ne dépend pas en direct d’Emmanuel Macron, mais de l’Europe. Donc cela va dépendre d’à quel point l’administration française et le pouvoir politique français vont se décider à prendre leur bâton de pèlerin pour occuper le terrain au niveau de la Commission et essayer de faire évoluer les choses dans le bon sens.

La croissance à gogo, c’est fini

Le locataire actuel de l’Elysée est par ailleurs connu pour avoir un certain nombre de valses hésitations. Enfin, ni lui ni son staff direct n’ont été connus ces dernières années pour faire de l’environnement autre chose qu’un sujet de communication, et à mon avis, le sujet ne le prend pas aux tripes. Ce en quoi il est en décalage croissant avec une partie de la population, y compris celle qui a son âge.

L’avenir de l’agriculture doit s’envisager plus largement dans un avenir économique et un avenir physique qui va être essentiellement un avenir de contraction. La croissance à gogo, c’est fini, et c’est dans ce cadre là qu’il faut penser notre avenir, en se concentrant sur des choses essentielles, et manger en fait partie.

Les ménages français  dindons de la farce éolienne

Les ménages français  dindons de la farce éolienne

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
Paris le 29/04/2022Depuis que les prix de l’électricité ont explosé, les promoteurs éoliens ont  le culot de se féliciter de fournir aux Français « du pouvoir d’achat tombé du ciel ».« Les renouvelables ne coûtent pas, elles rapportent… à ce rythme, l’éolien devrait avoir remboursé d’ici fin 2024 tout ce qu’il a perçu depuis 2003, soit 11 milliards d’euros. »,  a osé annoncer M.Gioria, délégué général de FEE, le syndicat des promoteurs éoliens. (1)

La Fédération Environnement Durable rappelle avant tout  que ces 11 milliards ont été payés par les consommateurs français pour faire  la fortune de multinationales, de fonds financiers et d’opportunistes.

Elle dénonce ensuite le cynisme des promoteurs de se réjouir de voir le prix de l’électricité s’envoler en souhaitant que la situation perdure, au moment la question du pouvoir d’achat s’impose dans la campagne présidentielle et que  l’acceptabilité des éoliennes est très basse, 61% des français était désormais opposés à celles-ci. (2)

L’éolien est évidemment un désastre pour les consommateurs devenus les  dindons de la farce.

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Michel de Broissia
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Références

(1) Les renouvelables ne coûtent pas, elles rapportent

(2) Sondage OpinionWay 22 mars 2022

Plainte  au Parlement européen concernant les aides à l’éolien en France.

Communiqué de presse 27/09/2021

La Fédération Environnement Durable et Vent de Colère  ont déposé une plainte  au Parlement européen relative aux surcompensations dans les aides à l’éolien en France.

La plainte (pétition) déposée le 16 septembre 2021 met en lumière  des  pratiques  contraires aux règles d’un marché basé sur la concurrence, utilisées par de nombreux promoteurs éoliens, qui consiste à présenter un  projet éolien en plusieurs parties (1) de manière à ce que l’investissement porté soit considéré, de manière artificielle, comme étant constitué de différents projets, de taille plus réduite pour pouvoir profiter des tarifs garantis  et des aides à la production électrique d’origine éolienne applicables depuis le 1er janvier 2017.

Ces pratiques de contournement du principe des appels d’offres conduisent à une rémunération de la production éolienne sans mise en concurrence sur une durée de 15 années pour les projets sous tarif de rachat fixe et de 20 années pour les projets sous tarif de complément de rémunération en fonction du régime d’aide applicable.

Une première estimation a mis en lumière que plusieurs centaines de parcs éoliens sur les 1400 actuels en fonctionnement sur le territoire français, pourraient se trouver dans ce cas, ce qui correspondrait à des avantages financiers dépassant  3 milliards d’euros sur 15 ans. Ces pratiques de l’industrie éolienne qui est pourtant déjà largement subventionnée depuis plus de 20 ans  contribuent à   une hausse continue des tarifs de l’électricité des ménages.

Cette plainte  appelle aussi le Parlement à agir pour lutter globalement contre l’opacité générale des avantages  accordés aux projets éoliens français. Le financement public actuel, notamment dit à guichet ouvert, a créé cet effet d’aubaine dans lequel s’engouffrent les promoteurs et il va à l’encontre des objectifs du marché intérieur de l’électricité de l’Union européenne, au premier rang desquels figure l’existence des prix énergétiques abordables et transparents pour les consommateurs. La Commission de Régulation de l’Energie, elle-même, appelle d’ailleurs de ses vœux depuis plus de 2 ans maintenant mais sans résultat, une forte réduction du périmètre de ce type de financement public qui ne reflète pas les coûts réels des projets.

(1) Installations éoliennes contournant l’appel d’offres par fragmentation
(Règle des 6 mâts)

Le principe de la mise en concurrence des offres pour l’octroi des aides à la production électrique d’origine éolienne est applicable depuis le 1er janvier 2017. Les Lignes directrices  prévoient une exception spécifique pour les « installations dont la capacité de production d’électricité́ installée est de maximum 18 MW ou 6 unités de production ». De nombreux promoteurs fragmentent des parcs éoliens en unités inférieures à 6 mats pour profiter des tarifs garantis nettement plus avantageux.

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Neuf mille éoliennes en panne. Le gestionnaire du réseau électrique demande aux ménages  de se rationner

Le  gestionnaire du réseau électrique (RTE) vient d’annoncer qu’il prévoit une forte hausse de la consommation d’électricité en raison de la vague de froid attendue vendredi 8 janvier et conseille, pour « éviter tout risque de coupure », de réduire sa consommation.  La France manque de courant. Cette situation inimaginable il y a quelques années   est le fruit  d’une politique d’abandon de notre industrie de l’électricité dont le fondement nouveau est de remplacer  des moyens de production fiables et pilotables par des sources intermittentes comme l’éolien.

En  période froide anticyclonique c’est-à-dire sans vent les éoliennes ne produisent  pas  d’électricité. Hier matin, pour une puissance installée voisine de 14.000 MW les éoliennes ont fourni 946 MW  soit 1% du total de la consommation électrique des français (1). Cette réalité balaye tous les mensonges perpétrés depuis des années  par l’agence de maitrise de l’énergie (ADEME) et les promoteurs qui se targuent du nombre de  milliers de foyers qu’une nouvelle éolienne va alimenter   en affirmant  qu’il y aura toujours du vent quelque part du au « foisonnement » qui garantira la  production du parc éolien français.

Cette situation électrique critique  avait été annoncée  par les déclarations du 19 novembre 2020 de Madame Barbara Pompili (2), Ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle mettait en évidence la   fragilité extrême de la production française d’électricité qui allait  conduire inexorablement à  un programme de restrictions et  de rationnement. Elle   envisageait  cet hiver  des coupures de courant, l’arrêt de pans entiers de secteurs industriels  et  des  baisses de tension du réseau au moment où le redressement économique de la France devrait être basé au contraire sur une électricité abondante, fiable et bon marché.
Pour rassurer les français  Mme Pompili   avait affirmé qu’un black-out n’était  pas possible en se basant sur un  hiver normal.  Aujourd’hui la température est  de -1°C,  peut-elle  le garantir au cas où celle-ci descendrait à -10°C  en sachant qu’il faut environ 2000 MW supplémentaires par degré en moins ?

Depuis des années Jean-Louis Butré Président de la fédération Environnement Durable et expert du groupe Energies&Vérités alerte le gouvernement sur cette situation. Il avait  déclaré le 16 novembre dans un quotidien: « depuis des décennies la politique énergétique de notre pays a été un exemple de réussite qui nous a permis d’avoir l’une des électricités les moins chères d’Europe, nous procurant ainsi un avantage compétitif. Ce succès de nos ingénieurs et de nos responsables politiques n’est plus qu’un souvenir tant les efforts du lobby écologiste ont  détruit avec constance cet atout national »

Cette stratégie  irresponsable

Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
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Décidément le culot des promoteurs de l’éolien ne connaît pas de limite !

Communiqué de presse de la fédération Environnement Durable

 Dans un article des Echos du 13 avril, les  syndicats des promoteurs éoliens nous expliquent que si les prix de l’électricité se maintiennent à 220 euros le mégawattheure (MWh) en moyenne attendus pour 2022, l’éolien devrait rapporter 3,7 milliards d’euros de recettes à l’Etat et c’est le meilleur investissement énergétique qu’a fait l’Etat !Il convient donc ici de rappeler quelques faits : 

Le prix moyen de l’électricité en France a été de 45,00 €/MWh en 2017, de 50,20 €/MWh en 2018, de 39,45 €/MWh en 2019, de 32,40 €/MWh en 2020 et dans le premier semestre 2021 de 58,35 €/MWh en moyenne ; cela fait un prix moyen de 50 €/MWh sur une période qui va de 2017 à mi 2021.
Depuis 9 mois, se sont succédés une série d’évènements désastreux tant pour la production nationale que pour le marché européen de l’électricité :
L’été 2021 a été absolument pourri en Allemagne or ce pays est très dépendant de l’éolien et du solaire ; pendant 3 mois, ce pays a dû tirer sur ses stocks de gaz russe, stocks qui font cruellement défaut maintenant.

Fin d’année 2021, EDF a dû mettre à l’arrêt en urgence pour maintenance près d’un tiers de son parc électronucléaire, parc qui souffre de sous-investissement depuis des années.

Enfin depuis le début de l’année 2022, le conflit Russo- Ukrainien a fait exploser le prix des énergies fossiles d’origine russe, énergie dont dépend fortement l’Allemagne ; ces énergies fossiles servent à pallier les intermittences de ses filières solaires et éoliennes.

En conclusion de cette série catastrophique, nous avons assisté à une multiplication par 4,5 du prix du MWh sur le marché français et on table, hélas, sur un prix moyen de 220 €/MWh.

C’est évidemment un désastre pour les ménages français.

Depuis 10 ans environ, les nouvelles règles du marché européen de l’électricité, font que la France ne maîtrise plus du tout son prix d’électricité et que ce prix dépend de facteurs exogènes comme le prix des combustibles fossiles importés de Russie par les Allemands. C’est d’autant plus paradoxal qu’en 2021, notre électricité aura été décarbonée à plus de 92% !

A cause de cette politique tarifaire, nous subissons maintenant de plein fouet, les errements de l’Allemagne et de sa dépendance au gaz russe.

Donc, les annonces du lobby éolien saluant comme une bonne nouvelle un prix d’électricité de 220 €/MWH et annonçant ainsi pour les Français un retour de pouvoir d’achat, manquent totalement de décence et c’est véritablement se moquer des gens !

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L’ Écologie électrique  d’Emmanuel  Macron 

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable

22/04/2020

Emmanuel Macron a déclaré dans sa lettre adressée ce jour aux Français «  je vous ai compris ».

La Fédération Environnement Durable ne peut que se féliciter de cette annonce, un peu tardive  pour un Président au pouvoir depuis 5 ans.

Par contre,  concernant l’écologie,  la Fédération Environnement Durable  ne voudrait pas  que  sa crédibilité  soit atteinte lorsqu’il a écrit :

« Nous pouvons faire de la France une puissance écologique ; sinon nous plongerons le pays dans la régression climatique en démantelant des éoliennes et en couvrant le territoire de centrales à charbon. »

Elle suggère au Président candidat de revoir ses connaissances scientifiques de l’électricité.

Elle peut lui  fournir tous les éléments qui démontrent que l’électricité produite par les éoliennes est  intermittente et qu’elle doit être   relayée  par des centrales à gaz en l’absence de vent et  émettrices de gaz à effet de serre.

Elle rappelle que le programme éolien  qu’il a annoncé à Belfort et au Havre prévoit, discrètement il est vrai,   une  quarantaine de  centrales à gaz  presque  aussi destructrices du climat que celles à charbon.

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Présidentielles : éoliennes

Le Conseil d’Administration de la Fédération Environnement Durable avait rédigé un questionnaire en 12 points destiné à tous les candidats concernant les éoliennes terrestres et en mer . Ce document leur avait été adressé par tous les moyens permettant de les contacter ( Lettres avec ARC, emails, formulaires de contact , rencontres personnelles etc…). La grande majorité d’entre eux ont répondu et nous les en remercions .


Nathalie Arthaud , Lutte ouvrière


Dupont-Aignan , Debout la France!


Anne Hidalgo, PS

 

N’a pas souhaité répondre au questionnaire.
Elle est pour les éoliennes .


Yannick Jadot , EELV

N’a pas souhaité répondre à la FED.
Totalement pour les éoliennes dont il fait la promotion
Discours calqué sur celui des promoteurs éoliens.

 

Jean Lassalle, « Résistons »


Marine Le Pen Rassemblement national

N’a pas encore répondu à la FED
Elle est totalement opposée à l’éolien sur terre et en mer et elle a multiplié ses interventions sur ce sujet dans les médias


Emmanuel Macron, président sortant


Jean-Luc Mélenchon, LFI

N’a pas souhaité répondre au questionnaire.

Totalement pour les éoliennes
Son programme électoral prévoit de plus que doubler l’éolien, qui pourra compter en 2050 sur environ 18 500 éoliennes terrestres et 3000 éoliennes en mer.


Valérie Pécresse Les Républicains

A répondu à la FED
Globalement favorable à l’éolien avec quelques réserves concernant l’acceptabilité de l’éolien terrestre
Aucune prise de position concernant les 50 sites éoliens en mer


Fabien Roussel PCF


Éric Zemmour, Reconquête!

A répondu à la FED
Totalement opposé aux éoliennes


Philippe Poutou, candidat du NPA.

Lettre de la Fédération Environnement Durable aux candidats