Lettre au Ministre de l’énergie: Demande d’un moratoire des projets de production d’énergies renouvelables intermittentes

Monsieur Roland Lescure

Ministre délégué, chargé de l’Industrie et de l’Energie Ministère de l’Economie,

Objet : Demande d’un moratoire des projets de production d’énergies renouvelables intermittentes

Monsieur le Ministre,

La Fédération Environnement Durable – FED – a pour objet la préservation de l’environnement, en particulier aujourd’hui face au déploiement des énergies renouvelables intermittentes. Elle regroupe sur tout le territoire 1600 associations ou fédérations locales. La FED est une association d’intérêt public agréée au niveau national pour la « défense de l’environnement ».

Suite à votre nomination, permettez-nous de vous adresser ci-joint notre évaluation globale de la politique énergétique suivie jusqu’à ce jour. Cet état des lieux tel que perçu par notre association interpelle tant le devenir énergétique du pays que sa souveraineté, la bonne utilisation des fonds publics et la préservation de l’environnement.

Nous tenons au préalable à préciser que la FED ne s’oppose en tant que telle à aucune forme de production d’énergie. Nous reconnaissons volontiers que les énergies renouvelables intermittentes ont toute leur place pour se substituer, en tant que de besoin et quand il y a du vent ou du soleil, aux énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre (GES), cela essentiellement dans les pays où la production de base pilotable repose sur des énergies fossiles.

Nous considérons surtout que, en France, le parc nucléaire, associé au grand hydraulique, est notre principal atout ; il a donné au pays une immense avance industrielle, anticipant même dès les années 80 les préoccupations de décarbonation du mix national, ce qu’on a nommé plus tardivement « transition énergétique ». Nous regrettons donc que par contournements successifs des traités fondateurs de l’UE, les instances de l’UE entendent imposer, au cas spécifique de la France, un schéma concurrent inadapté de transition énergétique, basé sur des moyens de production d’électricité intermittente.

Nous souhaitons souligner les aspects nocifs qu’induit ce schéma d’un gigantisme déraisonnable, sans augmentation notable de puissance électrique garantie ni de décarbonation: transfert économique de richesse vers l’étranger, utilisation massive de l’argent public pour subventionner des acteurs privés, privatisation du secteur de la production de l’électricité, menaces pour la souveraineté et fragilisation de la défense du territoire.

Nous nous adressons à vous dans l’espoir que vous reconnaitrez qu’un moratoire des projets de production d’énergies renouvelables intermittentes est nécessaire pour donner le temps à une sérieuse phase d’études préalables, transparentes et publiques, face au constat que font les français de l’augmentation de leur facture et d’une industrialisation précipitée des campagnes et des côtes littorales, sans prise en compte de la destruction des paysages et des graves atteintes à la biodiversité.

Des alternatives à la décarbonation existent sans passer obligatoirement par l’électrification des usages, plus efficaces, rapides, mieux acceptables par les Français, mais aussi moins dispendieuses pour l’argent public et surtout moins mortelles pour les espèces protégées.

En ce qui concerne l’environnement, le code français de l’environnement L. 122-4 et le droit européen (directive 2001/42/CE), stipulent que les projets et programmes d’ENRi doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale préalable. Or cela n’est jamais le cas, qu’il s’agisse de projets individuels ou de programmes. De même pour les impacts socio-économiques.

Nous nous tenons à votre entière disposition pour tout échange et dans cette attente, nous vous prions d’agréer Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

Nathalie Beauzemont Administratrice Fédération Environnement DurableJean-Louis Butré Président Fédération Environnement Durable

PJ : Evaluation globale de la politique énergétique suivie jusqu’à ce jour – FED – Janvier 2024

Fevrier 2024

A l’attention de MM les Ministres de l’Energie et Finances, des Armées et de l’Ecologie

EVALUATION GLOBALE DE LA POLITIQUE ENERGETIQUE SUIVIE JUSQU’A CE JOUR

FED – JANVIER 2024

————

Doublement en 2035, par des ENRi, de la puissance installée du parc français, pourtant déjà décarboné, sans augmentation notable de puissance garantie ni de décarbonation

Le ralliement de trop nombreux décideurs et de leur administration à la vision de l’Energiewende plaquée en France, en dépit des spécificités de son mix énergétique, est en train de prendre une dimension vertigineuse : le projet de Stratégie française pour l’Energie et le Climat (SFEC 2023, page 19) propose, d’ici à 2035, de développer une capacité électrique intermittente aboutissant au double de celle du parc pilotable décarboné installé, soit en 2035 : environ 150 GW d’ENRi (éolien terrestre / marin + photovoltaïque) pour environ 90 GW (nucléaire + hydraulique).

Explosion des coûts et perte de souveraineté énergétique

La théorie politique consistant à rechercher une diversification des sources par des ENRi équivaut à multiplier inutilement les coûts d’investissement du parc de production électrique, sans puissance garantie ni décarbonation supplémentaires, et donc à préparer une explosion du coût de l’électricité pour le public et l’économie.

Cette politique nécessitera l’utilisation massive d’argent public pour subventionner notamment des acteurs privés, dans un secteur de la production de l’électricité qui vient pourtant d’être étatisé.

En outre, la prise en compte des principales externalités dédiées est généralement oubliée, dont celles dites de « back-up » (portant pourtant sur plus de la moitié de la production des ENRi) et de refonte totale du réseau électrique français (lignes et postes). Les tensions géopolitiques sur les supply chains internationales, dont dépendent fortement les matériaux de cette technologie, ne font qu’ajouter aux coûts et à la perte de souveraineté énergétique.

Transfert économique de richesse vers l’étranger

Cette fuite en avant (doublement inutile du parc installé en une dizaine d’années) ne se justifie pas : le petit parc thermique fossile subsistant en France (8%) étant déjà décarboné par les premières vagues déjà présentes d’ENRi, il n’y a pas d’avantage pour le climat à en ajouter de nouvelles.

Le résultat, démontré par le RTE, est qu’aujourd’hui les flux d’électricité éolienne française sont majoritairement appelés à l’exportation pour se substituer aux centrales fossiles des pays voisins, cela en général à vil prix, les nuisances restant en France ; ces flux non maîtrisés viennent aussi perturber le fonctionnement du parc nucléaire français (vieillissement accéléré, surcoûts, sûreté).

Dans les deux cas, ceci constitue un transfert économique de richesse de la France vers l’étranger, aux dépens des Français.

Ajoutons qu’en période ventée, comme le démontre une étude de référence du AEN / OCDE, cet excédent de sources intermittentes (ENRi) au sein du mix mettra en danger la stabilité du réseau, pouvant conduire à des délestages ou à des black-out.

Des alternatives décarbonées plus performantes aux transferts d’usages vers l’électricité

L’argument mis en avant pour imposer aux Français cette croissance les ENRi est celui de la décarbonation de nouveaux usages par transfert vers l’électricité. La FED partage cette volonté de décarboner également cette large part de la production énergétique hors électricité ; seulement nous pensons que le RTE, acteur majeur du système électrique, n’est pas le mieux placé pour définir la part qui doit se faire par une conversion à l’électricité.

Plutôt que de prendre comme paramètres d’entrée des hypothèses peu raisonnables et non

démontrables de croissance de cette demande, un chemin de sagesse devrait être de chiffrer le coût des différentes options, d’adapter le rythme de l’électrification des usages à la croissance envisageable de la production électrique pilotable, la plus économique et la moins subventionnée possible, et non l’inverse.

Parallèlement, pour explorer les alternatives à l’électrification, le RTE, opérateur du système électrique, a été chargé de l’élaboration des « futurs énergétiques 2050 » ; à cet égard, on s’étonne que les scenarios de décarbonation hors électricité ne s’appuient pas davantage sur les professions de la chaleur, les industries ou les collectivités concernées pour promouvoir d’autres sources (réseaux de chaleur décarbonée collective, géothermie, pompe à chaleur)…. Notons que certaines solutions électriques doivent d’ailleurs être considérées avec prudence ; la production de chaleur et d’hydrogène par l’électricité présente les plus mauvais rendements, les hypothèses volontaristes de Véhicules Electriques en 2035 sont sans doute précipitées et peu réalistes.

En outre accroître ainsi la demande d’électrification impose d’assurer à cette nouvelle clientèle des conditions de fourniture conformes à notre qualité de confort. Le défi du caractère aléatoire, variable et intermittent des ENRi doit être levé. La nécessité de sources de back-up (généralement au gaz, notamment en GNL, qui présente une bien mauvaise empreinte carbone) doit être intégrée dans les scénarios, ce qui n’est pas le cas. L’espoir mis dans des stockages massifs d’électricité comme la foi futuriste dans un pilotage de la demande et autres outils de flexibilité doivent être revus pragmatiquement. La levée de boucliers contre l’idée d’une utilisation des compteurs Linky pour une restriction autoritaire de la demande doit faire réfléchir.

Derniers espaces libres sacrifiés – Sécurité alimentaire en question (Agriculture, Pêche) – Public acceptance – Acceptabilité des Français

« La transformation à engager dans les trois prochaines décennies est d’une ampleur comparable à celle de la première révolution industrielle » aime à souligner l’ex-ministre Agnès Pannier-Runacher dans son projet de SFEC… Si les habitants des grandes villes sont épargnés, notre association est témoin de la colère et de l’épuisement dans les campagnes face à des nuisances toujours plus insupportables, à l’atteinte à la biodiversité, au permis de tuer les espèces protégées octroyée aux promoteurs. La réalité de ces nuisances commence aussi à apparaitre à une échelle démultipliée aux riverains et usagers des côtes françaises.

Point n’est besoin d’être grand savant pour comprendre que cette « révolution » va en effet accélérer l’industrialisation des campagnes, et provoquer massivement celle de l’espace maritime côtier jusque- là grandement protégé.

Aucune étude d’impact socio-économique préalable n’a été partagée, ni même une réflexion sur les conséquences en termes de souveraineté alimentaire d’agriculture et de pêche.

Last but not least : Souveraineté, défense du territoire

La part importante des capacités de productions renouvelables intermittentes, échappera globalement au secteur public. Sans que cela soit souligné et alors qu’EDF vient de redevenir 100% public, c’est la moitié du futur parc de production installé d’électricité en 2035 qui serait ainsi privatisé (sans véritable contrôle stratégique des acteurs pour ce secteur de souveraineté nationale).

La conséquence est particulière lourde pour l’éolien offshore, véritables plateformes industrielles

implantées dans un environnement particulièrement hostile et complexe, berceau de la biodiversité de la planète.

Les 45 GW en 50 parcs éoliens qui devraient border tout le littoral français vers 2050 occuperaient la surface de plusieurs départements, concédés notamment à des sociétés étrangères. Il s’agira d’une zone à risques pour la sécurité et la défense nationale…

Les problèmes classiques de collisions, de navigation à l’intérieur des parcs éoliens, de câbles à éviter, etc… constituent un premier niveau de préoccupations. Les perturbations des radars côtiers par les pales de ces éoliennes toujours plus élevées (300 mètres attendus) constituent un autre type de menace, d’autant que la multiplication des parcs va dresser le long du littoral de vraies forêts d’éoliennes ; or qui dit forêt dit possibilité de s’y cacher, donc menace potentielle de la part d’éléments hostiles. Ces champs éoliens, les câbles de liaison et les postes électriques en mer seront des équipements d’autant plus sensibles au sabotage qu’ils constitueront une part importante du mix électrique national. Ils offriront aussi des opportunités pour les narcotrafiquants, toujours intéressés à se mettre à l’abri des regards. Outre qu’ils vont impliquer également un nouveau poste de lourdes dépenses, ces angles morts de l’éolien marin, que sont dans le présent contexte géopolitique la sécurité et la sûreté nationale, mériteraient d’être abordés

PJ : Evaluation globale de la politique énergétique suivie jusqu’à ce jour – FED – Janvier 2024

Fevrier 2024

A l’attention de MM les Ministres de l’Energie et Finances, des Armées et de l’Ecologie

EVALUATION GLOBALE DE LA POLITIQUE ENERGETIQUE SUIVIE JUSQU’A CE JOUR

FED – JANVIER 2024

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Doublement en 2035, par des ENRi, de la puissance installée du parc français, pourtant déjà décarboné, sans augmentation notable de puissance garantie ni de décarbonation

Le ralliement de trop nombreux décideurs et de leur administration à la vision de l’Energiewende plaquée en France, en dépit des spécificités de son mix énergétique, est en train de prendre une dimension vertigineuse : le projet de Stratégie française pour l’Energie et le Climat (SFEC 2023, page 19) propose, d’ici à 2035, de développer une capacité électrique intermittente aboutissant au double de celle du parc pilotable décarboné installé, soit en 2035 : environ 150 GW d’ENRi (éolien terrestre / marin + photovoltaïque) pour environ 90 GW (nucléaire + hydraulique).

Explosion des coûts et perte de souveraineté énergétique

La théorie politique consistant à rechercher une diversification des sources par des ENRi équivaut à multiplier inutilement les coûts d’investissement du parc de production électrique, sans puissance garantie ni décarbonation supplémentaires, et donc à préparer une explosion du coût de l’électricité pour le public et l’économie.

Cette politique nécessitera l’utilisation massive d’argent public pour subventionner notamment des acteurs privés, dans un secteur de la production de l’électricité qui vient pourtant d’être étatisé.

En outre, la prise en compte des principales externalités dédiées est généralement oubliée, dont celles dites de « back-up » (portant pourtant sur plus de la moitié de la production des ENRi) et de refonte totale du réseau électrique français (lignes et postes). Les tensions géopolitiques sur les supply chains internationales, dont dépendent fortement les matériaux de cette technologie, ne font qu’ajouter aux coûts et à la perte de souveraineté énergétique.

Transfert économique de richesse vers l’étranger

Cette fuite en avant (doublement inutile du parc installé en une dizaine d’années) ne se justifie pas : le petit parc thermique fossile subsistant en France (8%) étant déjà décarboné par les premières vagues déjà présentes d’ENRi, il n’y a pas d’avantage pour le climat à en ajouter de nouvelles.

Le résultat, démontré par le RTE, est qu’aujourd’hui les flux d’électricité éolienne française sont majoritairement appelés à l’exportation pour se substituer aux centrales fossiles des pays voisins, cela en général à vil prix, les nuisances restant en France ; ces flux non maîtrisés viennent aussi perturber le fonctionnement du parc nucléaire français (vieillissement accéléré, surcoûts, sûreté).

Dans les deux cas, ceci constitue un transfert économique de richesse de la France vers l’étranger, aux dépens des Français.

Ajoutons qu’en période ventée, comme le démontre une étude de référence du AEN / OCDE, cet excédent de sources intermittentes (ENRi) au sein du mix mettra en danger la stabilité du réseau, pouvant conduire à des délestages ou à des black-out.

Des alternatives décarbonées plus performantes aux transferts d’usages vers l’électricité

L’argument mis en avant pour imposer aux Français cette croissance les ENRi est celui de la décarbonation de nouveaux usages par transfert vers l’électricité. La FED partage cette volonté de décarboner également cette large part de la production énergétique hors électricité ; seulement nous pensons que le RTE, acteur majeur du système électrique, n’est pas le mieux placé pour définir la part qui doit se faire par une conversion à l’électricité.

Plutôt que de prendre comme paramètres d’entrée des hypothèses peu raisonnables et non

démontrables de croissance de cette demande, un chemin de sagesse devrait être de chiffrer le coût des différentes options, d’adapter le rythme de l’électrification des usages à la croissance envisageable de la production électrique pilotable, la plus économique et la moins subventionnée possible, et non l’inverse.

Parallèlement, pour explorer les alternatives à l’électrification, le RTE, opérateur du système électrique, a été chargé de l’élaboration des « futurs énergétiques 2050 » ; à cet égard, on s’étonne que les scenarios de décarbonation hors électricité ne s’appuient pas davantage sur les professions de la chaleur, les industries ou les collectivités concernées pour promouvoir d’autres sources (réseaux de chaleur décarbonée collective, géothermie, pompe à chaleur)…. Notons que certaines solutions électriques doivent d’ailleurs être considérées avec prudence ; la production de chaleur et d’hydrogène par l’électricité présente les plus mauvais rendements, les hypothèses volontaristes de Véhicules Electriques en 2035 sont sans doute précipitées et peu réalistes.

En outre accroître ainsi la demande d’électrification impose d’assurer à cette nouvelle clientèle des conditions de fourniture conformes à notre qualité de confort. Le défi du caractère aléatoire, variable et intermittent des ENRi doit être levé. La nécessité de sources de back-up (généralement au gaz, notamment en GNL, qui présente une bien mauvaise empreinte carbone) doit être intégrée dans les scénarios, ce qui n’est pas le cas. L’espoir mis dans des stockages massifs d’électricité comme la foi futuriste dans un pilotage de la demande et autres outils de flexibilité doivent être revus pragmatiquement. La levée de boucliers contre l’idée d’une utilisation des compteurs Linky pour une restriction autoritaire de la demande doit faire réfléchir.

Derniers espaces libres sacrifiés – Sécurité alimentaire en question (Agriculture, Pêche) – Public acceptance – Acceptabilité des Français

« La transformation à engager dans les trois prochaines décennies est d’une ampleur comparable à celle de la première révolution industrielle » aime à souligner l’ex-ministre Agnès Pannier-Runacher dans son projet de SFEC… Si les habitants des grandes villes sont épargnés, notre association est témoin de la colère et de l’épuisement dans les campagnes face à des nuisances toujours plus insupportables, à l’atteinte à la biodiversité, au permis de tuer les espèces protégées octroyée aux promoteurs. La réalité de ces nuisances commence aussi à apparaitre à une échelle démultipliée aux riverains et usagers des côtes françaises.

Point n’est besoin d’être grand savant pour comprendre que cette « révolution » va en effet accélérer l’industrialisation des campagnes, et provoquer massivement celle de l’espace maritime côtier jusque- là grandement protégé.

Aucune étude d’impact socio-économique préalable n’a été partagée, ni même une réflexion sur les conséquences en termes de souveraineté alimentaire d’agriculture et de pêche.

Last but not least : Souveraineté, défense du territoire

La part importante des capacités de productions renouvelables intermittentes, échappera globalement au secteur public. Sans que cela soit souligné et alors qu’EDF vient de redevenir 100% public, c’est la moitié du futur parc de production installé d’électricité en 2035 qui serait ainsi privatisé (sans véritable contrôle stratégique des acteurs pour ce secteur de souveraineté nationale).

La conséquence est particulière lourde pour l’éolien offshore, véritables plateformes industrielles

implantées dans un environnement particulièrement hostile et complexe, berceau de la biodiversité de la planète.

Les 45 GW en 50 parcs éoliens qui devraient border tout le littoral français vers 2050 occuperaient la surface de plusieurs départements, concédés notamment à des sociétés étrangères. Il s’agira d’une zone à risques pour la sécurité et la défense nationale…

Les problèmes classiques de collisions, de navigation à l’intérieur des parcs éoliens, de câbles à éviter, etc… constituent un premier niveau de préoccupations. Les perturbations des radars côtiers par les pales de ces éoliennes toujours plus élevées (300 mètres attendus) constituent un autre type de menace, d’autant que la multiplication des parcs va dresser le long du littoral de vraies forêts d’éoliennes ; or qui dit forêt dit possibilité de s’y cacher, donc menace potentielle de la part d’éléments hostiles. Ces champs éoliens, les câbles de liaison et les postes électriques en mer seront des équipements d’autant plus sensibles au sabotage qu’ils constitueront une part importante du mix électrique national. Ils offriront aussi des opportunités pour les narcotrafiquants, toujours intéressés à se mettre à l’abri des regards. Outre qu’ils vont impliquer également un nouveau poste de lourdes dépenses, ces angles morts de l’éolien marin, que sont dans le présent contexte géopolitique la sécurité et la sûreté nationale, mériteraient d’être abordés en amont des décisions

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PROJET DE LOI SUR LA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE: Lettre au premier ministre

 

OBJET : PROJET DE LOI SUR LA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE

Monsieur le Premier Ministre,         

Au nom des 1700 associations françaises de la « Fédération Environnement Durable », je vous adresse nos respectueuses félicitations et accueille avec satisfaction votre nomination en tant que Premier Ministre de la République Française.

L’avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique, que vous allez bientôt examiner au Conseil des Ministres a retenu toute notre attention :

Ce projet doit redonner à la France son indépendance en limitant les développements des Énergies Renouvelables intermittentes, solaire et éolien, et en relançant le nucléaire, qui était un fleuron de notre industrie, et qui peut le redevenir en produisant une électricité en abondance, peu chère, pilotable et n’émettant pratiquement pas de gaz à effets de serre.

Nous vous félicitons d’avoir ce courage politique, car aucune décision ne fait l’unanimité… 

Nous pensons que vous êtes dans la bonne voie en évitant d‘insérer dans votre projet de loi des engagements chiffrés irréalisables pour accroître idéologiquement les énergies renouvelables électriques intermittentes qui sont devenues inutiles[1] face au nucléaire.         
Ces énergies sont acceptables dans des pays qui produisent leur électricité par des moyens thermiques, charbon ou gaz, car elles permettent de décarboner en partie cette industrie. En France ce n’est pas le cas, la presque totalité de la production d’électricité est déjà décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydraulique.

Cette nouvelle stratégie rendra à la France sa souveraineté énergétique, vous permettra de réduire massivement les gaz à effet de serre et de réorienter tous les budgets vers des domaines plus efficaces tels l’isolation thermique des bâtiments et les énergies renouvelables stockables2. L’économie de cette nouvelle stratégie pourrait atteindre 200 milliards d’euros à l’horizon 2035-2050 par rapport aux programmes en cours3, ce qui limitera la hausse des tarifs d’électricité et vous permettra de défendre le pouvoir d’achat des ménages et notamment ceux qui ont des revenus les plus modestes.                                  

Ainsi nous vous remercions de limiter drastiquement les ambitions sur les énergies électriques intermittentes qui n’ont aucun intérêt sinon d’accaparer de l’argent public au détriment de l’intérêt général, le symbole étant l’éolien industriel, la filière plus détestée des Français qui s’étend sur les territoires et le long des côtes, au détriment de notre patrimoine naturel et environnemental.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma très haute considération.

Jean-Louis Butré
             Président      

 Fédération Environnement Durable
         3 rue des eaux-Paris-75016

[1] Citation de Jean-Marc Jancovici : Multiplier l’implantation de machines importées ne contribue pas à baisser nos GES, déséquilibre notre balance des paiements et va à l’encontre de la sobriété… les ENR, de par leur intermittence, sont dépendantes des énergies fossiles (centrales à gaz surtout).
2 Les subventions de la géothermie et du solaire thermique, sont actuellement dix fois inférieures à celles de l’éolien et du solaire photovoltaïque
3  Etude du CEREME : Institut Roland Berger

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Après 20 ans de « nucléaire honteux », l’exécutif a décidé de construire de nouveaux réacteurs

Jean-Marc Jancovici

11/02/2024 sur Linked IN

Après 20 ans de « nucléaire honteux », l’exécutif a décidé de construire de nouveaux réacteurs. Pour une fois, pas de divergence avec « l’opinion » : cette dernière n’y a jamais été aussi favorable depuis 1980 : https://t.ly/gXt6m

Notre pays n’est pas isolé en Europe : presque partout sur le Vieux Continent, l’adhésion au nucléaire a fortement cru récemment, même en Allemagne où, selon le baromètre 2023 ObsCop d’EDF, les « pour » dépassent désormais d’une courte tête les « contre » : https://t.ly/nrzto. Merci Poutine :).

Si tout le monde est d’accord, il n’y a donc « plus qu’à ». Sauf que, en fait, c’est maintenant que s’ouvrent des questions qui fâchent, comme j’essaie de l’expliquer dans cette chronique du jour sur RTL : https://t.ly/YmDfI

Il y a tout d’abord la question de notre capacité à faire. Lors du démarrage de la construction du parc actuel, dans les années 1970, l’industrie et la construction employaient environ 8 millions de personnes.

Aujourd’hui, il n’y a plus que 3,2 millions d’actifs dans ce secteur, et par ailleurs ceux qui travaillent dans des domaines en lien avec le nucléaire (construction métallique, par exemple) ont diminué encore plus vite que le reste.

Le vivier disponible d’ouvriers qualifiés et de techniciens éligibles (soudeurs, tuyauteurs, robinettiers, constructeurs d’infrastructures, etc) est donc bien plus réduit qu’il y a 50 ans. Or, le nucléaire a besoin de ces professions pour fabriquer les centrales.

Formons et embauchons alors ! Oui, mais : aucun équipementier ne va le faire de manière massive sans visibilité sur 20 ou 30 ans, qu’EDF n’est pas en mesure de leur apporter à cause du code de la commande publique.

Du coup, allons-nous devoir faire appel aux chinois pour reconstruire le parc, comme je l’ai évoqué sur le ton de la plaisanterie acide lors de cette intervention à l’INSTN il y a 6 ans : https://t.ly/3jhN_ ?

Autre question majeure : il est question de construire une version dite « simplifiée » de l’EPR. Mais sommes nous sûrs de miser sur le bon cheval ?

Une fois terminé (il y en a 2 en Chine et un en Finlande), l’EPR fonctionne normalement : ce n’est donc pas la question. Mais, son design (franco-allemand) en fait un objet très complexe : arriverons nous à le construire un jour pour un cout « normal » et dans un délai « normal » ?

Si nous voulons aller vite, la bonne stratégie est peut-être de reconstruire des réacteurs identiques à ceux en fonctionnement (l’EPR n’amène pas de rupture technologique majeure), et de pousser à 80 ans tous les réacteurs existants qui le pourront (ce que les USA ont déjà commencé à faire), le temps de boucler avec une 4è génération qu’il faut booster d’urgence, car c’est le seul nucléaire « durable », comme évoqué dans cette chronique.

Et ces questions en amènent une autre : le monde politique, la haute administration et le secteur industriel sont-ils « équipés » pour instruire ce dossier de manière appropriée ? Car là aussi les 20 dernières années ont laissé des traces..
 
 
 
Nous partageons sur ce point exactement les mêmes convictions.
Il s’agit maintenant d’un problème purement industriel qui doit être réglé par des personnes compétentes c’est à dire des ingénieurs et des techniciens
La filière nucléaire est malmenée depuis 20 ans.
Elle a été massacrée par des groupes qui ont pris sont contrôle au sommet de l’état et dont le seul objectif est de la fermer
Faire croire qu’en France des énergies intermittentes comme l’éolien et le photovoltaïque au sol sont des solutions d’avenir pour la remplacer est une imposture.
En 2000 la France produisait 75 % de son électricité avec du Nucléaire et 15% avec de l’hydraulique, les tarifs étaient accessibles à tous et les plus bas d’Europe
Après 20 ans d’errances politiques ayant pour objectif de réduire la part du nucléaire à 50/% pour accélérer un programme d’énergies renouvelables démentiel c’est la catastrophe économique planifiée avec une envolée de tarifs

Arrêtons de faire de la politique et revenons à des choses sérieuses avec des gens sérieux et compétents pour sauver la France d’une révolte sociale programmée
Jean-Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable ( 1700 associations)
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Maires, élus, associations et population disent« Non » aux trois éoliennes à L’Isle-Jourdain

Vienne 
Publié le 10/02/2024 à 19:00 | Mis à jour le 10/02/2024 à 20:04

http://Maires, élus, associations et population disent « Non » aux trois éoliennes à L’Isle-Jourdain
Publié le 10/02/2024 à 19:00 | Mis à jour le 10/02/2024 à 20:04
Maires, élus, associations et population disent
« Non » aux trois éoliennes à L’Isle-Jourdain
À l’initiative de l’association Protégeons L’Isle-Jourdain, maires, élus du territoire,
associations et particuliers se sont mobilisés, samedi 10 février 2024, contre le projet
d’implantation de trois éoliennes sur le site de l’étang des Grellières, à L’Isle -Jourdain.
Samedi 10 février 2024, à 9 h, une soixantaine de personnes – maires et élus du territoire du Sud-Vienne
(1), associations de lutte pour la préservation de l’environnement et particuliers – ont répondu à l’appel à la
mobilisation de l’association Protégeons L’Isle-Jourdain (PIJ) contre le projet d’implantation de trois éoliennes
de 180 mètres de haut sur le site de l’étang des Grellières.
Action symbolique : ils ont déployé une banderole « Non aux 3 éoliennes à l’Isle-Jourdain », avec le site
d’implantation en arrière-plan.
Dans les cartons depuis 2014, ce projet porté par l’entreprise Energiter, basée à Montpellier, avait essuyé les
refus successifs du conseil municipal, l’avis défavorable du commissaire enquêteur en avril 2019 et le refus de
la préfète de la Vienne en février 2020 pour la délivrance d’une autorisation environnementale d’exploitation.
Ce premier a refait surface récemment à la suite de la décision de la Cour d’appel de Toulouse rendant un avis
favorable à la mise en place du projet.
Créée en mars 2023, l’association PIJ s’est ainsi constituée. « Nous avons créé l’association pour être plus
forts afin de répondre en justice au succès en appel de la société Energiter et nous avons formulé une
procédure de tierce opposition. Ce matin, nous avons voulu mobiliser ici chez un particulier, car nous sommes
situés à moins de 500 mètres de l’emplacement des aérogénérateurs, ce qui est illégal. Je parle
d’aérogénérateurs car éoliennes, cela vend du rêve ! » explique Sophie De Romblay, sa présidente.
La présidente de l’association Protégeons L’Isle-Jourdain, Sophie De Romblay, a pointé du doigt l’étude
d’impact inhérente à l’implantation de trois aérogénérateurs de 180 m de haut sur le site de l’étang des
Grellières.
© (Photo NR-CP, cor., Mickaël Martinet)
La dirigeante associative pointe du doigt l’étude d’impact qui minimise les effets néfastes d’une telle
implantation. « Vingt-trois éoliennes dans un diamètre de 6 km, l’effet d’encerclement est bel et bien présent.
Avec trois éoliennes de 180 m en bout de pale, l’impact visuel sur le patrimoine et en particulier l’église de
Saint-Paixent, classé aux Monuments historiques est inéluctable. Que dire des effets néfastes : le bruit,
l’effet stroboscopique et les infra-ondes qui impactent la santé humaine et animale. Je suis installée depuis
quatre ans avec un projet familial, ma fille développe une structure de bien-être animal, équin. Notre
territoire doit rester une région agricole et d’élevage. On prône le tourisme dans le Sud-Vienne et sous couvert
d’écologie on nous pollue avec ces éoliennes ! » fustige-t-elle.
« Un tel projet est néfaste pour tous les écosystèmes »
Aurélien Houdeline, son vice-président lui emboîte le pas : « Nous sommes sur une trame bleue et verte. Nous
sommes sur une zone hydrologique avec le ruisseau du Thierzat, affluent de l’étang des Grellières. L’étude
d’impact indique qu’il y a un risque fort de remontées des nappes sur le site où sont situées les éoliennes. Le
risque de pollution est important. Sur le volet de la biodiversité, avec un passage d’oiseaux migrateurs, un site
essentiel pour le nourrissage des chauves-souris et une zone de préservation d’une espèce d’orchidée
considérée comme vulnérable, un tel projet est néfaste pour tous les écosystèmes. Notre mobilisation est
pacifiste, nous devons rester soudés dans ce “ combat ” afin de préserver nos vallées de la Vienne et de la
Blourde. »
Respect de la ruralité
De son côté, Michel Jarrassier, président de la communauté de communes Vienne et Gartempe, appelle au
respect de la ruralité : « Les éoliennes sont toujours un sujet brûlant. Neuf communes donnent un avis
défavorable dont la commune d’implantation. Le commissaire enquêteur, la préfète donnent aussi un avis
défavorable et le promoteur continue. C’est un manque de respect ! Sur notre territoire, d’autres projets
ressurgissent et pourtant notre collectivité remplit déjà les objectifs 2030 en matière d’énergies renouvelables.
Quand on prône la ruralité, il serait bon de respecter les décisions des élus et la volonté des habitants ! »
(1) Étaient présents : le président de la communauté de communes Vienne et Gartempe et maire d’Usson-du-
Poitou, Michel Jarassier, les maires Jean-Pierre Melon L’Isle-Jourdain, Bernard Savard Millac, Pierre
Gourmelon Le Vigeant, Thierry Role Millaguet Adriers, Daniel Bourgoin Moussac, Jean-Marie Batlle
Mouterre-sur-Blourde, Jean-Michel Faroux Mauprévoir et Frédéric Texier Brux et les élus d’Availles-
Limouzine et Nérignac, ainsi que le conseiller régional (RN) Éric Soulat.

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Un maire accro aux éoliennes dans les pales de la justice

09/02/2024

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