Commission d’enquête portant sur la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050

La commission d’enquête sur « la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050 », créée à l’initiative du groupe Union Centriste, s’est réunie le 18 janvier 2024 pour constituer son bureau et lancer ses travaux.

La commission d’enquête engagera ses auditions avant la fin janvier et achèvera ses travaux au plus tard le 17 juillet 2024.

Pourquoi ce contrôle ?

En 2022, la France s’est découverte électriquement précaire alors que son système de production d’électricité était considéré comme exemplaire.

La commission de l’Assemblée nationale visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France s’est penchée sur les raisons passées de cette situation.

La commission du Sénat centrera ses travaux sur le présent et l’avenir du système électrique. Elle examinera dans quelle mesure les propositions de l’Assemblée nationale ont été suivies d’effet, repoussées ou oubliées.

Cependant, au-delà de cet aspect, qui relève de la nécessité pour le Parlement de veiller à la continuité de l’action publique, la commission enquêtera sur quatre autres thèmes :

  • la réalité et la fiabilité des prévisions de consommation d’énergie et, en particulier, d’électricité ;
  • l’évolution des capacités de production et d’acheminement de l’électricité et leur calibrage, sur le court, moyen et long terme, avec les prévisions de consommation ;
  • le marché européen de l’électricité, le mécanisme de formation des prix de l’électricité, ses conséquences sur nos entreprises, nos collectivités et sur les particuliers ainsi que ses perspectives d’évolution ;
  • les aides qui peuvent permettre aux consommateurs de faire face aux évolutions de prix.

https://www.senat.fr/travaux-parlementaires/structures-temporaires/commissions-denquete/commission-denquete-portant-sur-la-production-la-consommation-et-le-prix-de-lelectricite-aux-horizons-2035-et-2050.html

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 Les éoliennes quand il gèle fort ?

Cela se passe en Suède,
Le pays est couvert d’éoliennes car il faut éviter d’utiliser des énergies fossiles responsables du réchauffement climatique. Le problème, c’est que l’hiver, il fait très froid et les pales des éoliennes gèlent.

Un mélange d’eau et de glycol est chauffé pendant la nuit à l’aide d’un camion équipé d’un brûleur fioul de 260 kW.
À l’aube, 44 mètres cubes d’eau à 60 degrés se trouvent dans les réservoirs et l’hélicoptère peut commencer à voler en navette vers l’éolienne dont les pales sont givrées.
A chaque rotation, il faut 850 litres de mélange à base de glycol  (antigel catastrophique pour l’environnement, et mortel si ingéré) dans un réservoir, avec un pulvérisateur à moteur thermique.
Pour réussir le dégivrage, le débit doit être élevé car tout le réservoir doit être pulvérisé en deux minutes.

Pour effectuer l’opération, trois personnes sont nécessaires :
Un pilote d’hélicoptère, un opérateur qui contrôle le pulvérisateur à l’aide d’un joystick et une personne au camion qui s’assure que l’hélicoptère peut remplacer rapidement le réservoir vide par un plein.

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Un projet d’éoliennes de 250 mètres de haut stoppé en France, l’arrêt de trop ?

Samir Rahmoune

18 janvier 2024 à 14h10

https://www.clubic.com/actualite-516010-un-projet-d-eoliennes-de-250-metres-de-haut-stope-en-france-l-arret-de-trop.html

Éoliennes © Sweet Ice Cream Photo / Unsplash

Un parc éolien © Sweet Ice Cream Photo / Unsplash

Un projet de grande ampleur, qui avait pour objectif d’installer des éoliennes immenses dans l’est du pays, vient de subir un arrêt brutal.

L’éolien ne fonctionne pas très bien en France, et ce, pour un certain nombre de raisons. Une nouvelle illustration de ce problème vient d’être donnée dans un projet d’installation d’éoliennes de près de 250 mètres de haut, qui était programmé pour voir le jour dans la Saône-et-Loire. Projet qui vient d’être retoqué par l’autorité préfectorale.

Un projet incomplet

La société SaB Énergies Renouvelables (SaB EnR) pourrait bien ne jamais voir son chantier de construction d’un parc éolien utilisant des mâts de près de 250 mètres voir le jour. Un arrêté préfectoral a en effet été pris le 29 décembre dernier pour suspendre l’examen du dossier.

Le projet de construction d’un parc éolien sur les communes de Marigny et Saint-Micaud (Saône-et-Loire) serait porté par un « dossier incomplet et ne comportant pas les éléments suffisants pour en poursuivre l’examen », selon la préfecture.

Eoliennes © Shutterstock

© Shutterstock

SaB Énergie Renouvelables a 12 mois pour offrir une alternative

Les insuffisances relevées sont multiples, et vont de la potentielle mise en danger de la biodiversité locale à la mauvaise prise en compte de l’impact du projet sur les paysages et les riverains.

Des riverains qui s’opposent en masse à ce projet, qui se sont réunis pour cette raison au sein d’une association de sauvegarde de l’environnement, destinée à combattre SaB EnR. Interrogés par France 3, ils s’estiment soulagés de cette décision, et notent que « les manques reprochés à SaB sont très lourds. »

Reste que l’arrêt n’est pas définitif. SaB EnR s’est vu accordée par la préfecture un nouveau délai de douze mois pour revoir complètement le chantier. Si l’entreprise revenait à la charge avec un dossier transformé en profondeur, la préfecture répondrait en conséquence dans un délai de quatre mois.

Source : France 3 Région Bourgogne Franche-Comté

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Nord de l’Aisne, un technicien écoute les infrasons des éoliennes

Jean-Louis Rémouit passe la semaine aux confins du Laonnois et de la Thiérache, sur un territoire où les éoliennes sont très présentes. En lien avec l’association SOS danger éolien il effectue des mesures d’écoute du son porté porté par les machines.

Par Samuel PargneauxPublié:17 janvier 2024 à 05h36Temps de lecture:3 min
https://www.lunion.fr/id558448/article/2024-01-17/dans-laisne-jean-louis-ecoute-les-eoliennes

Ne cherchez pas un casque ou un micro, Jean-Louis Rémouit écoute les éoliennes autrement. Sur la nappe vichy de la cuisine de Valérie Bernardeau, la présidente de SOS danger éolien, il a installé son ordinateur et surtout un boîtier abritant son enregistreur atmosphérique. Derrière cette dénomination un peu technique, il faut voir le principe du baromètre qui enregistre la pression générée et diffusée par les éoliennes. « Il s’agit d’évaluer la pression en Sound pressure level (SPL), unité de mesure utilisée par les physiciens. Pour faire plus simple, les SPL deviennent des hertz et des pascals comme l’unité de mesure du baromètre… », explique celui qui a une formation d’ingénieur agronome, a réalisé une thèse en mathématiques en lien avec une unité de l’armée dédiée aux radars, avant de se spécialiser dans le traitement du signal et le matériel de transmission.

Des résultats inquiétants

Autant dire, que le son, ça le connaît. « Ce que je capte avec les éoliennes ce sont les infrasons. Ce qui peut perturber l’activité humaine ou les animaux. J’ai réalisé cette étude dans toute la Haute-Marne, l’objectif est de faire la même chose dans l’Aisne et notamment dans le nord du département où les éoliennes sont très présentes. Lorsque je réalise les écoutes, tout arrive sur le graphique y compris le bruit du moteur du réfrigérateur de la maison. Chaque appareil à une signature particulière. Et pour les éoliennes, sur cette partie du département, je constate des résultats parfois inquiétants en fonction de la vitesse du vent », annonce encore le scientifique qui est aussi administrateur à la Fédération environnement durable, regroupant 1 700 associations de défense de l’environnement.

102 décibels

Lorsqu’il évoque des résultats préoccupants, c’est avec des chiffres à l’appui. « Lorsque les infrasons arrivent, ils sont traduits en pascals et en hertz, puis je réalise des calculs pour les convertir en décibels, via un logiciel d’interprétation des signaux sismiques. Ce lundi par exemple, il y avait 18 km/h de vent et nous avons dépassé à plusieurs reprises la limite d’exposition autorisée par le code du travail. Un ouvrier en usine ou dans le bâtiment, ne peut pas être exposé à plus de 102 décibels, 8 heures par jour et 5 jours par semaine. Sur ce territoire qui accueille de nombreuses éoliennes lorsque le vent souffle même faiblement, c’est-à-dire très souvent, nous arrivons à 110, 115 voire 118 décibels 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. »

Un rapport d’écoutes

Sur les lieux de l’expérimentation, il n’y a pourtant aucun vrombissement perceptible, rien d’autre que le chant des oiseaux. Et pour cause les premières machines se trouvent à 2 ou 5 km. « Les infrasons ne sont pas audibles, mais pèsent beaucoup sur le corps humain. Suivant les personnes, les réactions peuvent être différentes, mais le son porté par les éoliennes a des conséquences à plus de 10 km autour d’un parc. » Jean-Louis Rémouit effectue ces mesures afin de soutenir l’action des anti-éoliens. « Devant la justice cela peut jouer. Nous avons de quoi justifier les troubles sur la santé. Les spécialistes, et les médecins savent bien que les phénomènes vibratoires sont différents selon les personnes mais ont des conséquences malgré tout. » Un rapport d’écoutes devrait ainsi voir le jour prochainement.

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L’énergie sous la tutelle de Bercy et plus sous celle de l’écologie : le vrai changement politique majeur du gouvernement Attal

https://atlantico.fr/article/decryptage/l-energie-sous-la-tutelle-de-bercy-et-plus-sous-celle-de-l-ecologie-le-vrai-changement-politique-majeur-du-gouvernement-attal-fabien-bougle

 avec Fabien Bouglé

Le remaniement vient de ramener l’énergie sous la tutelle de Bercy plutôt que sous celle du
ministère de l’écologie.
Avec Fabien Bouglé
Atlantico : Le remaniement vient de ramener l’énergie sous la tutelle de Bercy plutôt que sous celle du ministère de l’écologie. Peut-on décemment dire que ce changement de politique induit par la composition de la nouvelle équipe gouvernementale est majeur ?

Fabien Bouglé : C’est effectivement un bouleversement politique très important. Depuis 2007, et la décision du président de la République d’alors, le ministère de l’énergie est passé sous la coupelle du ministère de l’environnement puis de la transition écologique alors qu’il était jusqu’à présent placé sous celle du ministère de l’Economie et de la Finance. Se faisant, la politique énergétique a été placée sous la responsabilité des écologistes, souvent idéologues.
Cette décision s’inscrit donc en rupture avec ce premier changement et vient détruire une
mainmise vieille de plus de quinze ans, construite par les idéologues écologistes avec la
complicité des lobbys des énergies intermittentes (la plupart étant contrôlés par des lobbys
allemands). La présence de l’OFATE (Office Franco-Allemand de la Transition Énergétique), un lobby éolien allemand comprenant notamment Greenpeace ainsi que WWF parmi ses
membres, dans les locaux du ministère de l’énergie devrait nous interroger.
Espérons que cette modification d’autorité permettra un recul de ces influences, qui sont
objectivement néfastes pour la souveraineté énergétique de la France. La volonté affichée par
le gouvernement, à cet égard, est tout à fait salutaire. Cette mise en tutelle sous le ministère de l’Economie est de meilleure augure pour la bonne conduite des travaux sur la souveraineté
énergétique dans le cadre de la prochaine loi prévue précisément à cet effet. D’autre part, elle
pourrait aussi s’avérer plus que positive eu égard à la loi de fusion de l’Autorité de Sûreté
Nucléaire et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Plusieurs grands chantiers
s’annoncent et, pour les mener à bien, nous n’aurions pas pu laisser aux écologistes leur
mainmise politique. On peut parler, dans le cas présent, d’une libération politique du
ministère.
Faut-il se réjouir d’une telle évolution ? Quels étaient les problèmes induits par une mise en tutelle de l’énergie sous la responsabilité de l’écologie ?
On ne peut que se réjouir de cette évolution. Cela fait des années que je plaide pour un retour
au mix énergétique, qui a largement fait ses preuves depuis le plan Messmer de 1974. Ce mix
était basé sur deux importantes sources d’économies : les barrages électriques et le nucléaire.
Cette politique a permis l’établissement, 30 années durant, d’une période de baisse des
factures électriques des entreprises et des ménages français et une diminution de notre
dépendance aux énergies fossiles. Ce n’est qu’en 2001 que le prix de l’électricité est remonté,
du fait du subventionnement des éoliennes.
Cette politique d’énergie intermittente, que d’aucuns ont voulu imposer en raison d’une
idéologie écologiste parfois outrancière, s’est avérée néfaste pour le pouvoir d’achat des
Français. Le fait de replacer la gestion de l’énergie dans le portefeuille du ministère de
l’Economie pourrait permettre d’en revenir à un peu plus de raison. Bruno Le Maire, on le sait,
est un fervent partisan du nucléaire. Gageons donc que le “en même temps énergétique”
prend désormais fin. C’est de toute façon une folie que de continuer à alimenter les réseaux à
la fois par des énergies intermittentes et nucléaires.
Il y a d’abord un problème technique : l’incompatibilité matérielle entre l’électricité d’origine
nucléaire et celle des énergies intermittentes qui oblige une adaptation très coûteuse des
réseaux. Ensuite il ne faut pas perdre de vue que continuer cette politique fait perdre de
l’argent aux Français. Elle est responsable de l’augmentation des factures énergétiques que
paient nos contribuables, puisque celle-ci émane du TURPE, la taxe de raccordement des
réseaux acheminant l’énergie intermittente au réseau global.
Je ne doute pas, à cet égard, que la culture du chiffre à Bercy poussent les équipes du
ministère à revenir à des éléments rationnels, sourcés, documentés. C’est un progrès.

Dans quelle mesure cette évolution pourrait-elle s’avérer salutaire pour la souveraineté nationale ?
Deux projets de loi sont actuellement en cours d’élaboration à ce sujet. Nous les avons déjà
évoqués et j’ai également eu l’occasion d’en parler dans mon livre Eoliennes : la face noire de la transition écologique . Il faut aussi évoquer l’ouverture de la commission d’enquête
parlementaire sur l’avenir de notre mix énergétique. Force est de constater que les choses
reprennent doucement forme. Revenir à une forme de raison énergétique a quelque chose
d’extrêmement enthousiasmant.
A cet égard, le changement que nous évoquons apparaît proprement essentiel. Si on raisonne
en termes géopolitique, force est de constater que les armes employées par Vladimir Poutine
sont le gaz – à travers Gazprom – et l’atome avec Rosatom. Les Etats-Unis ont procédé peu ou prou de la même manière : ils ont développé énormément le secteur du gaz liquéfié (au point de vouloir doubler leur capacité de liquéfaction du gaz de schiste) et développent également leur industrie nucléaire. Ces deux nations peuvent aujourd’hui se vanter d’une indépendance énergétique totale. Ils ne dépendent d’aucune importation pour assurer leur bon
fonctionnement énergétique.
Ce n’est pas le cas de l’Europe, qui affiche une nécessité d’importation énergétique à 55%.
Nous nous situons donc mécaniquement en situation de faiblesse. C’est pour cela que la
France doit réarmer son principal outil en la matière : EDF. Le gouvernement doit faire preuve
de puissance, puisque c’est lui qui pilote l’entreprise publique, pour permettre la recréation
d’un bras armé énergétique. La souveraineté énergétique européenne pourrait constituer un
projet mené par la France, qui dépend moins que ses voisins (40% contre parfois jusqu’à 70%) des importations étrangères pour assurer son bon fonctionnement. Il faut passer de la notion de transition énergétique, telle que voulue par les Allemands, à une souveraineté
énergétique… ce qui signale mécaniquement une disruption de notre politique en la matière.
Actuellement, les signaux nous sont très favorables.

Faut-il aller plus loin, selon vous ? Comment ?
De fait, il faut aller plus loin. Dans ce contexte de guerre mondiale de l’énergie, dont nous
avons eu l’occasion de parler jusqu’à présent, il faut aussi identifier une guerre intra-
européenne que se mènent deux modèles. Il y a d’un côté le modèle Français, qui regroupe
l’alliance du nucléaire et s’oppose à l’alliance des énergies intermittentes dont le modèle
Allemand s’impose en leader. L’Allemagne, ne l’oublions pas, mène un lobbying lourd pour
torpiller l’Hexagone à ce sujet.
Nous nous devons donc d’être extrêmement armés pour faire face à cette compétition
économique. Dans ce conflit énérgétique mondial, nous n’avons pas d’amis, n’avons que des
partenaires. Nous sommes seuls, mais nous avons eu la chance d’avoir eu des dirigeants qui,
en 1974, ont eu la prescience de ne pas se reposer sur les énergies fossiles et ont posé les
premiers jalons d’une politique énergétique différente dont nous bénéficions encore
aujourd’hui. Dorénavant, me semble-t-il, il faut mettre en place un plan nucléaire européen
(PNE), une sorte de plan Messmer à la taille du continent. Celui-ci pourrait être piloté par la
France, mais cela impliquerait alors d’aller plus loin en organisant un ministère régalien de
l’énergie. Aussi, après cette première étape, je milite pour la création à l’avenir d’un grand
Ministère de la Souveraineté énergétique et industrielle qui viendrait centraliser l’ensemble de
nos institutions et entreprises énergétiques et piloter la politique nucléaire européenne.

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