L’éolien : un mirage « vert »qui défigure nos paysages

TRIBUNE. L’éolien industriel envahit la France, laissant derrière lui un paysage ravagé et une population indignée. Malgré leur prétention à être une solution écologique, les éoliennes géantes se révèlent être une catastrophe pour l’environnement et notre héritage culturel, affirme Jean-Louis Butré*.
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Jean-Louis Butré, Mis à jour le 


Loin d’être des éléments architecturaux intégrés harmonieusement dans nos paysages, les éoliennes industrielles représentent une atteinte grandissante pour notre environnement et notre patrimoine historique. Trop souvent présentées comme des symboles de modernité et de développement durable et de symbole de l’écologie « verte » par ceux qui profitent financièrement de leur implantation, ces structures imposantes cachent en réalité une transformation paysagère catastrophique.

L’idée que les éoliennes peuvent être perçues comme des éléments architecturaux contemporains structurant nos paysages est une illusion. En réalité, leur présence en masse dénature nos territoires, les transformant en des zones industrielles électriques uniformes et oppressantes. Ces éoliennes géantes pouvant atteindre maintenant 230 mètres de haut imposent leur gigantisme et leur présence, cannibalisent l’espace, un bien commun, détruisant ainsi l’harmonie et la diversité de nos régions.

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À fin 2023, la France comptait sur son territoire 1 765 sites opérationnels, comprenant 9 340 éoliennes, ce chiffre évolue, il y a 28 sites en construction, comprenant 144 nouvelles. Aucune étude officielle gouvernementale n’a été faite pour évaluer l’impact total du nouveau programme d’accélération des énergies renouvelables voulu par le président Macron qui consiste à implanter de l’ordre de 10 000 nouvelles terrestres.

Hervé Texier, vice-président de la FED et président l’Association Belle Normandie Environnement, constate que « l’exaspération des habitants de la Normandie atteint son paroxysme face à la continuation du massacre éolien de leur paysage. Dans le pittoresque Bessin, la colère gronde. « Ras-le-bol ! », clament-ils haut et fort, dénonçant ces géants d’acier qui ne font que tourner dans le vent, coûtant une fortune aux contribuables, mettant en péril la faune aviaire et saccageant sans vergogne nos précieux paysages normands.
La tolérance envers ces monstres est désormais proche de zéro, à moins de verser discrètement quelques pots-de-vin. La révolte est palpable dans nos campagnes ! Un nouvel affront se dessine dans le Bessin : de nouveaux projets d’implantation de parcs éoliens sont en cours d’études. L’un au Manoir et l’autre à Tierceville. Ces éoliennes, mesurant entre 165 et plus de 200 mètres de haut, défient l’horizon, surpassant même la majesté de la cathédrale de Bayeux et les modestes hauteurs de Bricqueville »

La France est laissée en pâture aux opérateurs éoliens privés qui s’emparent sans vergogne de notre bien commun pour le défigurer

Le sujet touche la France rurale entière dans sa chair. Il y a une prise de conscience : la densité des installations est une problématique qui concerne une large portion du pays hors des villes. La Somme est le « champion » de la densité éolienne rurale. « On a transformé notre belle région en zone industrielle a déclaré une habitante : 400 mats dans un rayon de 20 km. On ne peut plus poser le regard sur un paysage sans avoir des éoliennes autour de soi, c’est devenu invivable ».

Pourtant, la France était un pays dont l’un des principaux atouts était sa variété de paysage et ses sites naturels préservés. L’Hexagone est aujourd’hui laissé en pâture aux opérateurs éoliens privés qui s’emparent sans vergogne de notre bien commun pour le défigurer. Leurs moyens financiers gigantesques, aidés par une administration aux ordres d’un pouvoir qui n’écoute plus la France rurale, leur permettent de s’implanter quasiment n’importe où au grand dam de territoires entiers voués à la désertification.

L’État a ouvert une boîte de Pandore : la raison impérative d’intérêt public majeur

L’éolien industriel représente aussi la plus grande menace pour notre patrimoine historique et notre identité culturelle. Les villages préservés historiques, les monuments prestigieux, sont progressivement engloutis par cette marée d’éoliennes. La diversité régionale qui faisait la fierté de notre pays est sacrifiée au nom du profit et de la soi-disant « transition énergétique » imposée par des décrets les déclarant de « Raison impérative d’intérêt public majeur », une nouvelle manœuvre gouvernementale pour passer par-dessus les lois.

La FED a déposé un recours en cassation pour faire annuler ce décret lamentable. 
Qu’il s’agisse par exemple des abords du château d’Amboise ou de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, rien n’arrête les promoteurs éoliens. En 2023, le Conseil d’État s’est interposé à 33 reprises contre les implantations de ces engins, ce qui représente un tiers des contentieux concernant l’éolien. On peut citer la préservation du site Unesco de Saint-Savin, la cathédrale de Chartres, ou la tour Auguste Perret à Amiens.

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Dans la plupart des projets éoliens des régions rurales, les promoteurs, après avoir détruit les chemins creux et les arbres centenaires, proposent aux habitants de planter des haies de 3 à 4 mètres de haut, destinées à atténuer la vue d’éoliennes de 180 ou 230 mètres de hauteur. C’est dérisoire et cela témoigne du peu de considération pour l’environnement et pour la population qui vit en milieu rural.

Éoliennes en mer, ces géants d’acier émergeant des eaux
Les futures éoliennes en mer sont devenues, elles aussi, l’incarnation du saccage environnemental qui guette nos côtes, en particulier en face du magnifique littoral breton, comme la baie de Quiberon dans le Morbihan ou la presqu’île de Crozon dans le Finistère, des sites naturels de rêve enviés par le monde entier. Alors que la Commission nationale du débat public (CNDP) orchestre un simulacre de discussion publique s’étalant du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024 le long des façades maritimes françaises, le paysage se dessine d’ores et déjà en un désastre annoncé.

Nathalie Beauzemont, administratrice de la FED et présidente de l’Association des gardiens du large, ajoute : « Sous le masque de la planification maritime, notamment dans le cadre de la stratégie éolienne en mer, le gouvernement vise à concrétiser les ambitions déclarées par Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort en février 2022 : doter la France de 50 parcs éoliens en mer d’ici à 2050. Cependant, avec seulement 19 projets en cours ou en développement, le chemin à parcourir est colossal.


Cette surabondance est perçue comme une provocation, exacerbant
l’indignation des habitants déjà aux prises avec l’éolien

Les cartes récemment dévoilées par l’État, présentées comme de simples outils de réflexion, révèlent une réalité brutale : le potentiel identifié de parcs éoliens en mer, dépasse largement les objectifs fixés. Cette surabondance a été perçue comme une provocation, exacerbant l’indignation des habitants et des associations déjà aux prises avec des projets éoliens. À Saint-Nazaire, à Saint-Brieuc, en Bretagne Sud, en Vendée, en Normandie, les communautés se voient confrontées à l’expansion sans limites de ces parcs, menaçant de transformer radicalement ce littoral magnifique, en des champs d’éoliennes ».

L’heure est à la révolte. Ces plans démesurés risquent d’être la goutte d’eau qui fera déborder le vase pour les habitants, indignés par le mépris manifesté à leur égard, par la transformation de leur territoire et la défiguration des paysages côtiers emblématiques, sacrifiés sur l’autel d’une politique énergétique discutable.

Impact inouï et caché des réseaux électriques indispensables pour l’éolien

L’impact visuel des éoliennes terrestres est seulement la partie émergée de l’iceberg. L’éolien industriel nécessite aussi la mise en place d’un réseau électrique gigantesque, parsemé de milliers de pylônes, de transformateurs et milliers de km de lignes haute tension, défigurant davantage encore plus l’environnement et menaçant la biodiversité de nos régions. Les conséquences écologiques de cette expansion incontrôlable sont désastreuses, avec des habitats naturels détruits et des espèces protégées menacées.

Il est urgent d’arrêter cette course aveugle vers une énergie prétendument « verte » qui détruit notre patrimoine et
compromet notre avenir

Les chiffes récemment annoncées par le réseau de transport de l’électricité donnent le vertige : plus de 100 milliards d’investissements de réseaux électriques à ajouter à la facture d’électricité des ménages… Face à cette menace grandissante, les citoyens se mobilisent pour protéger leurs terres et leurs paysages. Il est urgent d’arrêter cette course aveugle vers une énergie prétendument « verte » qui détruit notre patrimoine et compromet notre avenir.

La Fédération environnement durable, avec ses 1 700 associations à travers la France, est en première ligne de cette lutte. Plus de la moitié des projets éoliens sont bloqués grâce à ses efforts notamment devant les tribunaux cours d’Appel et le Conseil d’État. Il est temps de dire non à l’éolien industriel, de protéger notre héritage culturel et naturel pour les générations futures. Unissons-nous tous pour défendre nos paysages, notre patrimoine et notre avenir !

 

*Jean-Louis Butré est président de la Fédération environnement durable (FED).

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Vendée : mobilisation contre le projet éolien de Nieul-le-Dolent ce samedi

https://actu.fr/pays-de-la-loire/nieul-le-dolent_85161/vendee-mobilisation-contre-le-projet-eolien-de-nieul-le-dolent-ce-samedi_60820751.html

L’association de préservation de Nieul appelle à une mobilisation samedi 16 mars à 10 h devant la mairie de Nieul-le-Dolent, pour marquer son opposition au projet de parc éolien

Eoliennes. Le projet dérange Le 23 juin, des opposants au projet éolien se sont rassemblés avec pancartes devant la mairie où se réunissait le comité territorial du projet éolien. quelques jours avant, le mât de mesure a été dégradé. Geste qui montre que le projet dérange. - nieul éolien
Depuis 2019, l’Apen et des habitants se mobilisent contre le projet de parc éolien à Nieul-le-Dolent. Un nouveau rassemblement est prévu ce samedi 16 mars ©JPY – Archives

Par Rédaction La Roche-sur-YonPublié le 14 Mar 24 à 17:07  

Avec le soutien de Vendée tempête, l’association de préservation de l’environnement nieulais (Apen), qui milite contre la construction d’un parc éolien appelle à un rassemblement populaire ce samedi 16 mars devant la mairie de Nieul-le-Dolent.

L’objectif reste identique aux précédentes mobilisations : éviter la construction d’un parc éolien dans la campagne nieulaise. « Notre intention est de rappeler qu’une population s’oppose à ce projet, que des avis contre ce projet sont de plus en plus nombreux, notamment depuis l’ouverture de l’enquête publique qu’ivoit le nombre de contribution augmenter », indique Christine Chevilliard, membre de l’Apen.

Vendredi 8 mars, lors d’une réunion d’information publique qui a accueilli quelque 130 personnes, l’Apen a rappelé les enjeux du projet, non rentable l’association ainsi que les risques.

Samedi, les personnes qui souhaitent se mobiliser sont attendues devant la mairie de Nieul-le-Dolent, entre 10 heures et 12 h30.

Voir le site de Association pour la Préservation de l’Environnement Nieulais

https://apen85430.wixsite.com/apen

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« Victoire colossale » : le Conseil d’État freine le développement de l’éolien en France

Le mardi 8 mars, le Conseil d’État a annulé le protocole d’évaluation des nuisances sonores émanant des éoliennes, un protocole que les détracteurs de l’énergie éolienne critiquaient pour sa clémence. Cet arrêt représente un triomphe pour les opposants.
https://www.lejdd.fr/societe/victoire-colossale-le-conseil-detat-freine-le-developpement-de-leolien-en-france-142965

Geoffroy Antoine12/03/2024 à 19:15, Mis à jour le 13/03/2024 à 11:16

Eoliennes en construction. (Illustration)
Eoliennes en construction. (Illustration) © CFOTO/Sipa USA/SIPA

C’est une décision historique. Le Conseil d’État a acté, vendredi 8 mars, un retournement de situation particulièrement favorable aux opposants à l’énergie éolienne. Dans un communiqué commun, 16 associations anti-éoliennes ont ainsi salué la décision de la plus haute cour de justice française. « Le Conseil d’État a annulé l’ensemble des dispositions concernant les trois versions successives du protocole de mesure de nuisances sonores censé protéger la santé des riverains », peut-on lire sur le site de la Fédération Environnement Durable (FED).

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Mais de quoi s’agit-il exactement ? « Par sa décision, le Conseil d’État a rendu caduque le protocole de mesure des nuisances sonores des éoliennes développé et imposé par les entrepreneurs de l’éolien eux-mêmes », explique Fabien Bouglé, figure de proue des opposants au développement de cette énergie. En d’autres termes, les riverains victimes de nuisances sonores causées par des éoliennes disposeront d’un meilleur arsenal législatif pour se faire entendre auprès de l’État.

La jurisprudence d’Échauffour

Cette décision n’est pas tombée du ciel. Elle est notamment le fruit du combat acharné d’un homme, Fabien Ferreri, habitant d’Échauffour, un petit village normand, qui lutte depuis plusieurs années contre l’installation d’éoliennes à côté de sa maison. Victime d’incessantes nuisances sonores, Fabien Ferreri se bat pour que la réglementation éolienne évolue. « La situation à Échauffour faisait jurisprudence pour les exploitants éoliens. Avant la décision du Conseil d’État, ces exploitants avaient imposé au ministère de la Transition énergétique leur propre protocole pour évaluer les nuisances sonores. C’est comme ça que le bruit causé par les éoliennes à Échauffour avait été considéré comme réglementaire ! »

Un revers pour le lobby éolien

Si la décision du Conseil d’État n’inscrit pas dans la loi les nuisances sonores causées par les éoliennes, elle met un terme au « manque de transparence » dénoncé par les associations. « C’est une victoire colossale pour nous ! se félicite Fabien Ferreri. Grâce à cette décision, nous allons pouvoir discuter d’une nouvelle réglementation qui prenne en compte l’avis des riverains subissant les nuisances des éoliennes. »

Recul de l’éolien en Europe ?

La décision du Conseil d’État n’est pas un cas unique en Europe. En Irlande, un juge de la « Haute cour » a statué, il y a quatre jours, que le bruit causé par les éoliennes pouvait être considéré comme une nuisance.

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Pour Fabien Ferreri, ces évolutions juridiques constituent de premières « entraves » à l’expansion de l’énergie éolienne en Europe. « Globalement, on est en train d’assister à une prise de conscience étatique sur la pollution éolienne. Nous verrons dans les prochains mois ; mais des protocoles plus sévères devraient être mis en place dans l’évaluation des nuisances causées par les éoliennes. Très clairement, cette décision du Conseil d’État est un revers pour le lobby éolien ! »

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Le développement de l’éolien au tapis à cause d’une décision du Conseil d’Etat ?

Le 8 mars, le Conseil d’Etat a rendu une décision historique (1) en rendant illégales les autorisations pour les éoliennes terrestres et les règles de renouvellement des parcs.

La décision du Conseil d’Etat pourrait avec de sérieuses incidences sur l’éolien terrestre (©Illustration Archives actu)

Par Thierry RoussinPublié le 10 Mar 24 à 13:25 

Dans un communiqué, la Fédération Environnement Durable et quinze associations (2) qui avaient introduit la requête, indiquent que « le Conseil d’Etat a annulé l’ensemble des dispositions concernant les trois versions successives du protocole de mesure de nuisances sonores censé protéger la santé des riverains ».

Cette décision concerne non seulement les autorisations et les projets en cours, mais pourrait également remettre en cause les parcs éoliens existants.

Collectif d’associations

Les projets en cours doivent tout recommencer

Les projets en instruction ou autorisés non encore construits « doivent impérativement refaire une évaluation environnementale complète », se félicite la Fédération tout en précisant que « tous les parcs éoliens construits sur la base des arrêtés désormais illégaux ne devraient normalement plus être autorisés à fonctionner en l’état ».

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Au-delà, le Conseil d’Etat a relevé que les arrêtés ministériels de mesure de bruit n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, « ce qui constitue une violation de la loi ». Il a également souligné que les décisions d’approbation du protocole acoustique « n’ont pas été soumises à la participation du public, enfreignant ainsi les principes de participation et de transparence ».

« Un non-respect systématique »

Les associations environnementales saluent la décision du Conseil d’Etat, la qualifiant « de victoire majeure pour la protection de l’environnement, la santé des riverains et le respect des lois ». Elles pointent du doigt « le non-respect systématique de ces lois par les pouvoirs publics, dont l’objectif unique était d’imposer l’installation d’éoliennes de plus en plus rejetées par la population, notamment rurale ».

Soulignant au passage que l’Etat est ainsi condamné à verser des indemnités aux associations requérantes, le collectif d’associations note que cette décision du Conseil d’Etat « aura un impact crucial sur l’avenir énergétique français ».

Le développement de l’énergie éolienne terrestre se trouve désormais freiné, en attendant la mise en place de nouvelles autorisations et règles conformes à la loi.

Collectif d’associations

Logiquement, cette décision soulève des questions quant à la viabilité des projets en cours et à l’avenir des parcs éoliens existants.

Décision du Conseil d’Etat n°465036 du 8 mars 2024

Requérants Fédération Environnement.
Durable Belle Normandie Environnement.
Vent de colère ! Fédération nationale
Fédération Anti-Eolienne de la Vienne.
Collectif régional d’experts et de citoyens pour l’environnement et le patrimoine.
Occitanie Pays catalan
Energies Environnement.
Alpes Provence Côte d’Azur Environnent.
Collectif Allier Citoyens.
SOS Danger éolien. MorVent en colère.
Fédération Vent contraire en Touraine et Berry,
Fédération Stop éoliennes Hauts-de-France.
Vent de sottise. 
Pour la protection du Pays d’Ouche Echauffour environnement

 

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Le Conseil d’Etat annule les dispositions acoustiques des éoliennes terrestres : une victoire historique pour les riverains 

Communiqué de presse 

Le Conseil d’Etat annule les dispositions acoustiques des éoliennes terrestres : une victoire historique pour les riverains      
Le 8 mars 2024, le Conseil d’Etat a rendu une décision historique en annulant l’ensemble des dispositions acoustiques des éoliennes prises par l’Etat sous les directives exclusives des promoteurs éoliens 1. Après un combat de longue haleine, cette décision est une victoire sans précédent pour les riverains qui souffrent depuis des années des nuisances sonores des éoliennes.
C’est l’aboutissement d’un long combat mené par de nombreuses associations, dont Echauffour Environnement, Belle Normandie Environnement (BNE) et la Fédération Environnement Durable (FED), qui ont uni leurs forces pour dénoncer les protocoles acoustiques en vigueur imposés par les promoteurs éoliens.           

Des arguments scientifiques solides       
Le Conseil d’Etat a été convaincu par les arguments scientifiques présentés par les associations, notamment ceux de Fabien Ferreri, Président de l’Association Echauffour Environnement et victime quotidienne des nuisances de ces machines. La décision souligne que les études acoustiques réalisées sur la base des protocoles existants ne sont pas fiables et ne permettent pas de garantir la protection des riverains contre les nuisances sonores.   

Conséquences importantes de la décision :      
Les préfets ne pourront plus donner d’autorisations environnementales pour les projets éoliens tant que de nouveaux protocoles acoustiques n’auront pas été définis. La question de l’effet rétroactif de la décision se pose. Le Conseil d’Etat a en effet annulé les dispositions acoustiques avec effet rétroactif, ce qui signifie qu’elles sont réputées n’avoir jamais existé. Cela pourrait avoir des implications importantes pour les projets éoliens déjà autorisés.

La mobilisation continue   
Les associations appellent à la vigilance et à la solidarité des riverains Il est important de rester mobilisés car les sociétés éoliennes ne manqueront de trouver de nouveaux arguments pour défendre leurs intérêts.

Elles rappellent :      
 « qu’il est également nécessaire de continuer à soutenir les actions des associations et des experts qui se battent pour la protection des riverains. Leur combat pour la vérité et la justice a connu une première victoire importante ! »

Elles déclarent :         
« qu’Il faudra continuer à lutter pour que les droits des riverains soient enfin totalement respectés. Grâce à cette union, nos actions, et notre fidélité inébranlable, nous avons franchi un cap crucial ».       
Elles vous disent :  
 « Un grand merci à tous et toutes ! Nos remerciements s’adressent également à Maître Monamy pour sa plaidoirie remarquable et à Fabien Ferreri, qui a joué un rôle déterminant en élaborant les principaux arguments scientifiques. Le domaine de l’acoustique étant complexe, son expertise s’est avérée essentielle pour faire entendre notre voix et défendre nos droits. C’est ensemble que nous avons remporté cette première manche.  Continuons à nous mobiliser pour que justice soit pleinement rendue. Restons unis et déterminés pour obtenir la victoire finale sur les éoliennes ! »

Commentaires :
Hervé Texier, Président de BNE et Vice-président de la FED, a déclaré :      
« Au nom de toutes les associations de BNE je me réjouis et mes premières pensées vont à Germaine et Auguste Dupont qui souffrent depuis 25 ans des bruits des éoliennes à St Pierre d’Arthéglise malgré tous les moyens qui ont été déployés. »        
Se rappeler aussi avec émotion la décision de la sous-préfète lors d’une journée mémorable concernant l’arrêt des éoliennes d’Echauffour durant la nuit, reprise par les médias dans les jours suivants et se remémorer la manifestation avec de nombreux participants organisée aux pieds des éoliennes lors d’une Assemblée Générale de BNE.     

Fabien Ferreri, Président de l’association Echauffour Environnement a ajouté :    
« Cette décision du Conseil d’État est d’une importance capitale pour nous car elle restaure notre dignité de citoyen. Nous avons mené ce combat confronté au dédain des autorités persuadées de pouvoir nous imposer par force leurs décisions, au mépris de notre santé et de notre cadre de vie. Le Conseil d’État leur rappelle ici que personne, pas même un gouvernement, n’échappe aux règles de l’état de droit. »

Jean-Louis Butré Président de la FED, à rappelé :        
« La décision du Conseil d’État aura un impact crucial sur l’avenir énergétique français. Le développement de l’énergie éolienne terrestre se trouve désormais freiné, en attendant la mise en place de nouvelles autorisations et règles conformes à la loi. Cette décision soulève également des questions quant à la viabilité des projets en cours et à l’avenir des parcs éoliens existants ».

1) Décision du Conseil d’Etat n°465036 du 8 mars 2024       

Contacts :

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